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juin, mois de la phonétique

La Mission linguistique francophone lance une campagne d'information des dirigeants de chaînes de télévision et stations de radio françaises sur les problèmes de phonétique qui entachent la diction des professionnels de la parole donnés à entendre sur leurs antennes.

Ces fautes de prononciation - puisqu'il faut bien les appeler par leur nom - se répercutent dans le public et altèrent pesamment la langue courante. À l'approche des grandes vacances, il paraît opportun de permettre aux francophones de France ou de passage en France (tels les étudiants étrangers en séjour linguistique), de baigner dans un environnement sonore plus cohérent et plus clair. C'est pourquoi nous menons cette action pendant le mois de juin, déclaré "Mois de la phonétique" chez les professionnels des médias parlés ; à charge pour eux de mettre un point d'honneur à favoriser ensuite l'apprentissage sonore du français durant tout l'été. Et tout le reste des années, si possible...

En 2008, le travers le plus criant est la tendance à la disparition du son Ê, remplacé par le son É [ cliquer sur la voyelle soulignée pour entendre sa prononciation correcte]. Cette substitution affecte les fins de mots (elle voulez au lieu de elle voulait) et les mots monosyllabiques (dé l'aube au lieu de dès l'aube, sécant au lieu de c'est quand, cé vré au lieu de c'est vrai) ; c'est ainsi que l'on nous annonce que tel sportif est arrivé dans l'étang au lieu de dans les temps...

Les autres fautes de prononciation sur lesquelles nous attirons particulièrement l'attention des locuteurs professionnels, cette année, sont : la confusion entre les sons O ouvert et Ô fermé, dans les deux sens (rodeur au lieu de rôdeur ; prôchain au lieu de prochain) ; la confusion entre les sons EU fermés (comme dans peu) et les sons ŒU ouverts (comme dans peur), d'où il résulte une négligence dans la distinction entre cela et ceux-là, entre deux mains et demain, etc ; l'oubli de liaisons ordinaires (quand't'il pleut, deux'z'euros, trois cents'z'autres, de vrais'z'enfants, c'est-t'à-dire, etc).

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Commentaires

Didier Goux a dit…
Vous avez parfaitement raison, quant au saccage et au nivellement des différences de prononciation que vous soulignez. J'ai malheureusement plus de doutes concernant la possibilité d'entraver cette tendance.

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