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Articles

Affichage des articles du juin, 2008

la numéro un mondiale

Les commentateurs sportifs francophones sont connus pour leurs multiples entorses à la langue française. Parfois, ils vont jusqu'à en déchirer les ligaments, comme dans l'expression " la numéro un mondiale " (sic). Créée en France dans les années 1990 pour qualifier la joueuse de tennis Amélie Moresmo , cette expression fautive est maintenant appliquée sans relâche à toute championne du monde. Elle se décline à des échelons inférieurs [" la numéro un française ", " la numéro deux européenne "] et dans d'autres secteurs que le sport [telle entreprise est " la numéro un de l'hôtellerie "]. Cette coutume plus très nouvelle viole une règle élémentaire de notre langue : un mot féminin doit avoir un article féminin [ la femme et non le femme ], un mot masculin exige un article masculin. Sans exception aucune. Numéro étant un mot masculin, nulle ne saurait être " une numéro " (sic). Pas même " une numéro mondial &qu

pour en finir avec l'ouest-e du pays

Pour en finir avec les fautes de prononciation journalistiques consistant à faire négligemment entendre des " -e- " qui n'existent pas à la fin de nos points cardinaux, le plus simple est sans doute... de les faire exister. Chacun a pu remarquer que les professionnels de l'audiovisuel parvenaient sans peine à prononcer la succession de consonnes ST ( style ), mais qu'il semblait être au-dessus de leurs forces de prononcer correctement ce phonème ST suivi du phonème D, sans interposer le phonème E. C'est ainsi que l'est de l'Europe devient " l'est-e de l'Europe ", et tout à l'avenant. Il est vrai qu'il est très difficile aux francophones d'articuler la triple consonne STD. Les anglophones y arrivent sans peine et sans marquer de pause : "he's the be st d irector". Les Français ont beaucoup plus de mal à prononcer " le reste du temps " sans faire entendre le E muet de reste . C'est pourqu