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le singe il grimace


La Mission linguistique francophone a constaté en France à partir de l'an 2000 un net accroissement de l'emploi fautif, par les adultes, du double sujet [nom+pronom] : "l'eau elle coule", "le singe il grimace".

Cette construction était jusqu'à présent l'apanage des enfants ("le maître il a dit") ; et on les reprenait ("le maître a dit"). Le double sujet était aussi utilisé pour railler une mauvaise maîtrise du français par des étrangers peu instruits ("la madame elle est partie").

Mais depuis peu, l'inutile accumulation du nom et du pronom est fréquente dans la bouche des Français adultes, jusqu'au sommet de l'État [NDE : article publié initialement en 2008] de ce beau pays qui, une fois encore, donne le mauvais exemple en matière de francophonie...

Bien sûr, les journalistes et animateurs de médias audiovisuels suivent la même pente et propagent cette faute de syntaxe, comme si soudain le pronom faisait partie intégrante de la forme conjuguée des verbes à la troisième personne du singulier et du pluriel  : "Louis il-chante, Louise et Louisette elles-chantent". La Mission linguistique francophone rappelle donc aux professionnels et au grand public qu'il n'en est rien, et que le pronom personnel n'a pas sa place devant le verbe quand le nom qu'il évoque est déjà sujet de ce verbe : "mon frère me manque" est correct ; "mon frère il me manque" est incorrect.

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