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pour la survie de pour


Au vingt-et-unième siècle, chacun constate que l'anatomie des tournures administratives françaises n'obéit plus aux lois de la nature de notre langue.

Dans cet esprit, la disparition de la préposition pour semble avoir été décrétée par diverses administrations, sans que les usagers de la langue française aient eu leur mot à dire et sans que l'Académie française l'ait entérinée. Ainsi la Ville de Paris, par la voix de sa régie immobilière, annonçait-elle en 2011 l'ouverture d'une "nouvelle résidence jeunes travailleurs".

On pourrait penser qu'il s'agit d'une coquille. Que nenni. Cette "résidence jeune travailleurs" (comprenez résidence pour jeunes travailleurs) vient rejoindre les "résidence chercheurs" (résidences pour chercheurs) et les "logements étudiants" (des logements pour étudiants ou d'étudiants) qui pullulent dans les cartons des architectes depuis l'an 2000. Comme si le complément de nom ne se formait plus au moyen d'une préposition mais par simple juxtaposition. Ou comme si la bonne construction d'une locution selon les mécanismes grammaticaux les plus élémentaires de notre langue n'était plus une compétence professionnelle de base que l'élite administrative ou créative avait à cœur de maîtriser sans effort et sans faille.

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