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Affichage des articles du juin, 2013

multi-accueil dé-taché contre multiaccueil attaché

En français, on écrit  téléphone  et non  télé-phone  ;  détenu  et non  dé-tenu ; préambule et non pré-ambule ; intercommunal et non inter-communal , etc. En français, est intempestive la présence d'un trait d'union entre le radical et le préfixe d'un mot  non  composé, comme s'il s'agissait au contraire d'un mot composé tel que  pique-assiette  ou  fouille-merde . Or,  multiaccueil,  multimédia,   multiplication ou microcrèche   ne sont pas des mots composés mais des mots constitués d'un radical et d'un préfixe, deux constituants qu'il convient de souder. Quand on sait écrire le français, on n'écrit pas "multi-accueil" mais multiaccueil . C'est aussi simple que ça. Mais pas pour tout le monde,  manifestement, à en juger par la fréquence de fautes d'orthographe comme "multi-accueil", "co-auteur", "co-gérant", "mini-jupe" ou "pluri-annuel", dans lesquelles le pré

oui

Le 9 décembre 2010, nous publiions ce constat : " Une nette dévalorisation du mot OUI, voilà la note singulière sur laquelle s'achève l'année 2009 des francophones ." Un an plus tard, l' Académie française s'inquiéta à son tour de cette dévalorisation, au point de publier le 11 octobre 2011 sur son site internet une mise en garde, reprise alors dans la presse nationale française. Et aussitôt oubliée. Mais en vérité, signaler le déclin de la simple réponse " oui " au bénéfice de préciosités contemporaines comme " absolument " ou " ça marche " ou " y'a pas d'souci ", est-ce bien sérieux en ces temps où la pénurie de logements et le chômage instillent une anxiété à laquelle n'échappe qu'une minorité ? La réponse de la Mission linguistique francophone est oui . Oui, tout court. Car, pour le stomatologue comme pour le linguiste, la boursouflure d'une langue est toujours signe d'une altératio

mandat et mandature

Terme réprouvé par les a cadémicien s français et pa r tout l ocuteur soucieux de sobriété, il semble que la mandature , malgré sa jolie sonorité évocatrice de législ ature et de robe de bure, n'existe pas.  Ce ne serait qu'un néologisme élégant mais vai n, installé dans le vocabulaire des orateurs politiques et de ces journalistes que la durée d es mandats électifs passionne. Aucune mandature ne serait légitime, et seuls le seraient les mandats : le mandat de maire, de député, de sénateur, par exemple. " Oui mais... " protest ent divers journalistes et politiciens " ... la mandature c'est la période durant laquelle s'exerce le mandat ". Eh bien non. L'Académie française ne laisse planer aucun doute là-dessu s : le mot m anda t désigne auss i bien la fonction que la période pendant laquelle ce tte fonction est exercée. Mais le monde francophone comprend une vaste population de grenouilles fortement désireuses de sembler plus savan