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Affichage des articles du novembre, 2013

on renseigne un touriste égaré mais on ne renseigne pas une case

On lit de plus en plus souvent (1) cette injonction : " Renseignez le questionnaire ". Dans la langue dénaturée que pratiquent certaines administrations, cela signifie qu'il faut fournir les renseignements demandés. Dans le français spontané des francophones que ces énormités n'ont pas encore désorientés, on renseigne des touristes égarés mais on remplit un formulaire (ou une fiche, une case, un questionnaire , etc). On lit aussi, de telles recommandations : " dans la première case, renseignez votre nom " (sic). La Mission linguistique francophone rappelle à ces rédacteurs administratifs en déroute - à qui il manque sans doute plus d'une case - qu'on indique son nom, on ne le " renseigne " pas. C'est la personne à qui vous indiquez votre nom que vous renseignez... Et non le questionnaire ni la case. Dans le même esprit, il existe depuis peu une tendance à porter dans les cases non remplies d'un formulaire la mention &quo

vent debout

Les tics de la langue médiatique toquent à la coque du paquebot francophone. La mer moutonne, et ce sont une fois encore des moutons de Panurge... Depuis quelque mois, dans la presse français, on est " vent debout " à tout propos. Comme le rappelle Jacques Michaud , " lorsqu'un bateau à voile est exactement face au vent, le foc et la grand voile sont dégonflés et pendouillent ou fasseyent en produisant quelques maigres ondulations et de légers claquements. Le bateau n'avance plus. Quelqu'un qui est vent debout contre une idée, une proposition, un projet, est opposé à sa réalisation. " Il est opposé, certes, mais ne peut l'être que passivement, réduit à l'inaction par un vent diamétralement contraire qui l'empêtre dans le cliquetis improductif de son propre gréement. Il est opposé mais frustré. Et sans ressources. Au lieu de quoi, on nous parle de gens " dressés vent debout " contre une réforme comme de vigoureux opposants dont l'