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Articles

Affichage des articles du septembre, 2016

alerte au "géocaching" !

Un néologisme véritablement monstrueux [NDE : nous sommes avares de ce genre de qualificatifs, mais ici il s'impose ] déboule dans nos oreilles et sous nos yeux : le géocaching (sic). Aïe, aïe, aïe, que d'ignorance condensée en si peu de lettres... Il s'agit de ce qu'on appelait jusqu'à présent une chasse au trésor, une course d'orientation ou un rallye. La seule nouveauté supposée étant l'usage de la boussole GPS de son téléphone portable au lieu d'une boussole magnétique à l'ancienne. Cette évolution technique n'appelle pas de terme nouveau, pas plus que la navigation n'a changé de nom en passant de la voile latine au moteur hors-bord, et pas plus que la gloutonnerie n'a besoin de changer de nom selon qu'elle se rassasie à la fourchette, à la baguette ou avec les doigts. L'honorable amusement consistant à retrouver des objets cachés dans la nature se voit depuis peu dénommé par le terme précité, lequel est d'une co

pénurie de personnel sur moi

Au journal télévisé de France 2, un reportage nous présente une adolescente hospitalisée en chirurgie, invitée à témoigner de la pénurie de personnel hospitalier , selon l'expression juste et même très avertie qu'elle emploie. Ce syntagme semble la récitation d'un propos tenu devant elle avant que le micro lui soit tendu. Pour témoigner de cette pénurie, elle nous dit ensuite avec plus de spontanéité : " Je viens là depuis huit ans. Avant, il y a avait plus de monde sur moi ". On sait que l'usage abusif du petit mot " sur " a rongé notre langue. Ici, " sur moi " signifie " pour s'occuper de moi ". La préposition sur , qui remplace déjà une quinzaine d'autres prépositions, commence donc à remplacer un verbe et sa préposition. Il n'y a là ni évolution réjouissante ni émancipation éclairée mais affligeante dénaturation du sens. Ce n'est pas de la faute de l'adolescente : elle parle la langue des adultes médiatisé

"en live"

L'expression " en live " (sic) n'est ni anglaise ni française : elle viole les deux langues et fait honte aux professionnels du spectacle et des médias qui s'adonnent à ces viols. Dans le français courant, le mot  live  est emprunté à l'anglais dans son acception adverbiale qui signifie exactement " en public " ou " en direct ". Dès lors, le franglais " en live " signifie " en en-public " ou " en en-direct ". Chacun devrait entendre instinctivement que l'ajout de la préposition " en " devant l'adverbe " live " produit un bégaiement sémantique inepte. L'expression " en sans contact " (sic) est une semblable aberration syntaxique, construite sur le même modèle défectueux : l'ajout fautif de la préposition en devant un adverbe. Maquillé de guillemets ou non [cf. annonce BNP Paribas ci-dessus], c'est un monstre rédactionnel. On se demande pourquoi le prés