" Un pour tous ! Tous pour un !" Paraphrasant la devise des quatre mousquetaires d'Alexandre Dumas, on se surprend à rêver qu'un matin, chaque rédacteur en chef, chaque directeur de rédaction lance à ses collaborateurs médusés ce mot d'ordre : " Que chacun soit désormais aux petits soins pour la langue de tous !" Mais telle n'est décidément pas la devise des journalistes de France, lesquels semblent au contraire s'engouffrer dans chaque faille de notre langue malmenée pour la malmener davantage encore dans son propre berceau, avec une constance qui confinerait à la cruauté s'il ne s'agissait pas de simple incompétence pétrie de suivisme. Au rang des suivismes irréfléchis qui vont s'imitant de salle de rédaction en salle de rédaction françaises [les journalistes des autres pays francophones s'avèrent plus spontanément vigilants], la Mission linguistique francophone constate un accès de fièvre concernant l'emploi de la
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé