Poignet ou poignée ; épais ou épée ; archet ou archer ; tirez ou tiraient, râblé ou Rabelais ; entrait ou entrée ; côte ou cote ou cotte ; de moi ou deux mois ; cela ou ceux-là ?
La justesse phonétique n'est pas la marotte d'auditeurs râleurs mais la compétence première d'un journaliste ou animateur de radio. C'est même son devoir s'il œuvre dans le service public.
Voilà pourquoi on attend légitimement d'un journaliste de la presse parlée spécialiste de la Pologne s'exprimant sur France Info et France Inter, qu'il sache parler en français de la Pologne et de ce qui la concerne. À commencer par la prononciation correcte du nom de ce pays et de celui de ses habitant.
Or, si l'actuel sympathique correspondant de Radio France en Pologne, de langue maternelle française, arrive parfaitement à articuler le nom du pays dont il nous parle à la radio (la Pologne, pas la Palagne ni la Poulougne), il est en panne devant celui de ses habitants... Ce qui nous vaut de l'avoir entendu dix fois en une seule intervention évoquer "un port poloné, poloné, poloné, etc" au lieu d'un port polonais.
Pitié pour notre langue vivante, orateurs de Radio France. Oubliez les écoles de journalisme qui semblent ne pas vous avoir formés à la simple justesse phonétique, et souvenez-vous avec zèle et humilité de vos cours de lecture de l'école maternelle. Rien de plus, rien de moins. Rabais, jamais, polonais, français, rêvait : les groupes de lettres -ais, -ait et -aient déclenchent obligatoirement l'articulation du son voyelle "ê" (comme dans "reste" ou "bière"), et non du son voyelle "é" (comme dans "blé" ou "nez"). Sauf si l'on n'est pas un professionnel du français parlé ; auquel cas, on peut même s'offrir le caprice de remplacer partout les voyelles par d'autres, et parler de la Piligne et de ses Pilignés ou de la Pôlôgne et ses Paul-au-nez.
Une voix de France Inter annonce-t-elle une émission consacrée au fiasco de l'Abbé d'Écauchon, ou de la B.D. Cauchon ? Nous devons décrypter derrière cette énigme qu'il s'agit en réalité de la Baie des Cochons - en dépit d'une triple approximation phonétique : bé/baie, dé/des, côchon/cochon.
Soyez charitables, professionnels francophones des radios financées par les deniers publics, prenez soin de réapprendre à nous faire entendre impérativement la différence de sens, donc de sonorités, entre "un coup d'épée" et "un coude épais"... Dans le respect du service public de diffusion des informations en français oral non massacré ni flouté, mais joliment riche de ses sonorités fines et multiples.
NDE : On s'étonne de devoir faire ce genre de rappel à la place des rédacteurs en chef ou de leurs adjoints. Leur faudrait-il plus d'une minute par mois pour rappeler aux uns et aux autres que, non, la justesse phonétique n'est pas une dimension optionnelle ni accessoire du maniement de la langue par les professionnels de la langue ?
NDA : quelques commentaires réprobateurs voire insultants dont le caractère synchrone laisse supposer une action concertée, se sont insurgés contre le présent article en invoquant - très prévisiblement - une question d'accent, et opposant Paris au reste du monde francophone, évoquant même un "Olympe" où trônerait "avec pédantisme" quiconque admet qu'aucune origine régionale ne doit empêcher un comptable de savoir compter jusqu'à cent dans le bon ordre, ni aucun orateur professionnel de faire entendre sur les ondes du service public les lettres des mots dans le bon sens, avec les distinctions de signification donc de sonorité qui en résultent dans toute la Francophonie.
Distinctions phonétiques impératives, par exemple, entre "Trump ne voulez pas laper" et "Trump ne voulait pas la paix", ou entre "Paul au nez" et "Polonais". Nous engageons ces contradicteurs à ne pas faire fausse route, et à relire l'article ci-dessus sans le préjugé régionaliste qui les aveugle, puisqu'il ne s'agit absolument pas d'incriminer un parler local mais de ne pas se montrer trop oublieux, au sortir des écoles de journalisme, de ce que l'on apprend à l'école maternelle. À savoir, une même leçon de lecture des voyelles dans toutes le régions de France et du monde francophone.
Enfin, dans le cadre de notre activité de critiques des productions langagières médiatiques, il est entendu que nous avons évoqué ici avec bonhommie un locuteur radiophonique habituel (donc éminemment public et nullement exposé à titre privé) dont l'imprécision phonétique est banale voire majoritaire, et sans aucune intention de le stigmatiser comme le cancre de sa classe socio-professionnelle ! Au contraire, nos observateurs estiment à plus de 60% les professionnels de la parole entendus sur France Info qui sont fâchés avec la prononciation appropriée des désinences en -ais, -ait, -aient ou -et (jouet prononcé jouez, ou les sons de préfet intervertis en prêfé) et perdus du tout au tout dans la distribution des sons -o- ou -ô- en début et milieu de mots (on leur doit ôrange, pôstal, côte d'alerte ; les mêmes prononçant inversement Ronne et jonne au lieu de Rhône et jaune - et sans accent identifiable autre que médiatique).
Notre mission bénévole n'est pas de nous en réjouir comme certains de nos lecteurs le font inexplicablement dans une opposition hors-sujet entre régions de France concernant une radio internationale et non locale, mais de tenter l'impossible pour susciter plutôt une prise de conscience bienveillante des intéressés : attention, vos fautes de français (la mauvaise prononciation en est une) sont prises pour modèles en France et hors de France, cela nuit à la vitalité de notre langue commune. Il semble que nous y soyons parvenus avec Thomas G. C'est tout à son honneur.
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Commentaires
On ne saura trop recommander au Haut Comité Sommital Pour La Pureté De La Langue Même Si On Ne Sait Pas Trop Laquelle de se remettre dans l'oreille (même chaste) les chroniques météorologiques d'Albert Simon, Il y a de quoi se déboucher les cages à miel.
De plus, savez-vous qu'une langue est vivante ? Qu'elle évolue avec le temps et les personnes qui la pratiquent ? Je ne parle même pas des accents, d'autres l'ont fait bien mieux que moi. Mais si vous voulez figer la langue selon votre conception du "bien parler", vous empêchez son enrichissement, son évolution... bref, vous l'empêchez d'être vivante.
Diriez-vous des francophones dans le monde entier qu'ils ne parlent pas français ? Qu'ils sont indignes de notre langue et ne devraient pas la pratiquer ? Le français est-il à ce point élitiste pour vous, à l'heure où l'on observe justement une crise sociale et éducative dans le pays ? Sérieusement...
Tant qu'on se comprend, il n'y a pas de problème. Libre à chacun de différencier "Polonais" et "Poloné", "brin" et "brun", "jaune" et "jône"... mais sans imposer aux autres sa manière de parler.
GM, ex-journaliste
Si vous, Alice, Julien, GM, Claude, Tom, entendez au contraire le "é" et le "ê" comme deux phonèmes strictement identiques donc interchangeables à votre guise, notre langue, elle, exige une nette distinction et l'inscrit dans l'orthographe même des mots. Les orateurs du service public ont mission d'articuler ces distinctions sonores de façon limpide et juste. "Un coude épais" ou "un coup d'épée" ? Elle chantez ou elle chantait ? Vallée ou valet ? Le choix phonétique ne leur est pas laissé.
Les insultes d'une violence ordurière abjecte que notre rédactrice a reçues de la part d'anonymes écrivant au masculin n'y changeront rien.
Quant au sympathique correspondant de presse surpris en difficulté - parmi beaucoup, beaucoup d'autres ! - avec la juste prononciation d'un terme pourtant central dans son activité, nous nous sommes entretenu avec lui et lui avons donné acte de sa bonne volonté, puisqu'il ne persiste aucunement dans cette erreur. Nous l'en avons cordialement remercié, ainsi que la Médiatrice de Radio France pour son intervention dans le même sens que celui de notre humble observatoire des égarements du français médiatique et mercatique.
"La Mission linguistique francophone s'efforce de s'interposer chaque fois que notre langue subit des sévices répétés de la part des locuteurs et rédacteurs professionnels, où que ce soit dans le monde, mais spécialement dans son berceau même, la France, et particulièrement dans les médias de ce pays.
La Mission linguistique francophone s'efforce d'empêcher la propagation des atteintes irréfléchies à la langue française, partout où son équilibre, sa sobriété et sa clarté sont menacés par la négligence, le manque de discernement ou le suivisme de certains professionnels de la langue eux-mêmes.
La Mission linguistique francophone veille à ce que le défaut de maîtrise qui sape la cohérence de la langue française ne soit pas présenté comme une fructueuse évolution, et appelle à la modération les professionnels qui s'engagent inconsidérément dans la voie de la désagrégation lexicale, phonétique et syntaxique du français." (fin de citation)
Ils annoncent la couleur : même la phonétique a besoin de soutien. C'est vrai, d'ailleurs. On pourrait parler de la mort des liaisons, avec un titre d'émission comme "C à dire" qui se vante de ne pas savoir prononcer "c'est-à-dire" ! Pourquoi toujours se focaliser sur la sacro-sainte orthographe ? Pour le côté Scrabble ?
C'est même une tautologie, une affirmation qui enfonce les portes ouvertes : oui, dans toutes les langues, les mots reçoivent une succession de lettres qui indique une succession de sons précis.
Le coup de l'accent du Sud (je suis Corse !) qui donnerait le droit à un prof des écoles de ne pas faire son cours sur la différence entre la prononciation du o sans accent circonflexe et celle du ô avec accent, c'est un peu court...
Je me souviens de Nougaro (toulousain notoire) expliquant son amour de la langue française jusque dans sa juste prononciation et se disant en total désaccord avec Cabrel sur ce point : "lui, il chante en exagérant son accent, moi je fais le contraire".
Un journaliste comme Apathie a tout misé sur son accent rocailleux. Why not ? Mais l'a-t-on surpris à se draper dans la signature sonore de son accent palois pour dire obstinément "Béatle" au lieu de "Beatles" ? Non. Et personne à France Info ou RFI non plus. Donc, l'effort qu'on fait comme journaliste de radio nationale et internationale pour respecter une langue étrangère, on peut le faire pour respecter la langue française dont on propage la bonne connaissance, ou c'est trop demander ?
Si ce niveau argotique était approprié dans les émissions d'information, ils devraient s'y tenir avec cohérence et ne pas se croire tenus de rebrousser chemin vers le français non argotique pour nous informer ainsi : "on déplore qu'il y ait trop peu de femme dans la haute administrations", au lieu de le faire comme ça : "Merde, il y a trop peu de gonzesses dans la haute administration".
Fanny Boucaud, le fait que nous recevions de censeurs autoproclamés et exaltés des directives de retrait d'une publication aussi anodine est inquiétant.
Le délire d'injures abjectes reçues par notre rédactrice, et supprimé par mes soins, n'est pas tellement plus violent que l'injonction que vous lui adressez d'avoir honte de son travail de médiatrice culturelle des dérives langagières et linguistiques dans le français pratiqué par les professionnels de la communication francophone.
Thomas G. est un homme sympathique, et personne ne lui veut aucun mal. Dans la mesure où il s'est engagé directement auprès de moi à prendre en considération notre alerte, et donc à prendre soin de notre langue commune et des auditeurs qui ont l'oreille exacte voire absolue, comme on dit en musique, j'ai accédé à sa demande de ne pas être nommément cité. Et cela bien que la citation de son nom n'ait pas le moindre caractère infamant, s'agissant d'une peccadille tout juste digne d'une légitime ironie critique ; une désinvolture professionnelle irritante mais sans déshonneur !
Au contraire, il eut été désobligeant de passer son nom sous silence, comme s'il n'était rien ni personne, alors que ses interventions radiophoniques sont "signées" de son nom à l'antenne. Nous connaissons peu de critiques de cinéma qui passent sous silence le nom des réalisateurs dont ils trouvent un film décevant, et aucun critique littéraire qui taise le nom d'un romancier dont le livre lui est tombé des mains . Pourquoi la critique des productions culturelles médiatique devrait-elle procéder différemment de la critique cinématographique ou littéraire ? Rien ne le justifie, Fanny.
Les journalistes ont eux aussi un statut d'auteurs ; en tant que tels, la loi prévoit l'obligation d'attacher leur nom à leurs œuvres ; à moins d'un choix d'anonymat ne pouvant émaner que d'eux. Sans le revendiquer à l'antenne, Tom G. nous a demandé cet anonymat, à nous seuls, et il l'a obtenu sans coup férir. Par contraste, la violence de votre réaction comminatoire interroge sur ce qui vous meut. Certainement autre chose qu'une passion pour la mauvaise prononciation galopante des sons voyelles dans la presse parlée.
Le Directeur de la publication
Je sais bien que de répondre à vos deux messages ne changera rien vue que vous pensez avoir raison tous les deux et que vous ne voulez même pas comprendre ce que nous essayions de vous montrer. Mais je vais tout de même répondre une dernière fois.
Alors, je "n'exalte" rien, je fais une demande car cette publication n'est pas anodine. Pour les injures, je n'y suis pour rien. Votre "légitime ironie critique ; une désinvolture professionnelle irritante" est toujours d'une condescendance absolue mais même dans votre réponse vous prenez les gens de haut et s'est assez malheureux. Pour info : je me nomme Fany et non Fanny, merci. Thomas et non pas encore "Tom" (encore une fois!) ne vous a rien demandé, seulement qu'il prenait en considération votre texte et qu'il n'était en rien d'accord avec le ton employé. Et pour reprendre vos mots : ce qui me "meut", c'est que vous ne vous rendiez même pas compte que ce texte (l'ancien et même la version présentée maintenant) est désobligeante, malveillante, infantilisante et bien d'autres termes que mon éducation me demande de passer sous silence.
Et c'est ce qui m'emmène à la rédactrice de ce papier. Madame, mais qui êtes vous donc? Arrêtez de vous cacher sous l'anonymat de "Miss LF" et dites nous enfin qui vous êtes. Car on a beau chercher, on ne vous connait pas. Et encore moins personnellement comme vous le prétendez. Et vous pouvez écrire ce que bon vous chante, mais ce "allez Tom, encore un petit effort, vous y êtes presque" que vous avez effacé mais qui reste en mémoire, c'est non. Vous qui vous prétendez être journaliste, revoyez donc votre éthique et surtout ce que le terme "confrère" signifie. Et la prochaine fois, envoyez un petit message pour dire que la prononciation ne se dit point comme nous le faisons, au lieu d'afficher quelqu'un de votre profession et que vous "connaissez personnellement".
Au revoir.
La signature collective "Miss L.F." qui vous ulcère sans qu'on sache bien pourquoi, vous ne semblez pas avoir compris que c'est une abréviation humoristique de MISSion L.inguistique F.rancophone, nom lui-même adopté pour son détournement amusé sinon amusant de la notoriété des initiales homonymes M.L.F.
De tout cela, vous comprendrez que l'humour dans la médiation culturelle est à nos yeux une vertu cardinale. La rage aveuglée qui anime quelques commentateurs de cet article*** est aux antipodes de notre approche tantôt laudative, tantôt caustique, mais jamais indigne ni immotivée, de la critique des productions langagières des professionnels de la communication francophone.
On se demande pourquoi vous vous énervez tant de voir notre article initial avoir été revu et augmenté par nos soins, à la lumière du dialogue franc et mutuellement respectueux que nous avons eu avec ce journaliste, lequel qui a fait amende honorable sur ce point de maniement de la langue au lieu de se cabrer comme vous le faites. Seriez-vous ennemie du droit des auteurs à remettre leur ouvrage sur le métier ? Vous auriez tort d'y trouver à redire ou de le dénigrer comme suspect. Car c'est un droit "inaliénable, incorporel, imprescriptible et opposable à tous" dont jouit tout auteur, "du seul fait de sa création", selon notre belle législation.
La loi reconnaît même aux auteurs le droit de supprimer des œuvres de leur catalogue ; vous vous y opposez et vous fouillez la corbeille à papiers ? Vous avez peut-être raison : après tout, Saint-Saëns avait expressément supprimé de son catalogue, par testament, Le Carnaval des animaux, comme n'étant qu'une pochade. Merci aux musiciens d'avoir violé ses volontés pour la bonne cause !
Camille, alias Miss L.F. parmi d'autres.
*** vous noterez que cet article est le seul à avoir suscité pareil déchaînement haineux parmi les 330 que compte ce site, bien que son sujet et son style n'en diffèrent aucunement. Ce qui nous laisse penser à un déchaînement concerté. Votre prétention, un brin jalouse, à être seule autorisée à vous adresser à ce sympathique garçon par le diminutif ordinaire Tom, tend à le confirmer.
Le Directeur de la publication
Voici la démonstration de l'absolue fausseté de votre parallèle.
Le footballeur Mbappé est prononcé "Êm-Bappé" par une majorité de journalistes, ce qui est une prononciation fausse (cf notre article à ce sujet et ses 200 000 "likers" exaspérés par ce mépris médiatique pour la juste prononciation d'un nom africain). Est-ce par respect pour leur accent parisien, picard ou auvergnat que nous devons les écouter faire fi de la juste prononciation de ce nom bantou, qui est transcrit en Mbappé en caractères latin, car il doit se prononcer Mbappé (avec MB collé comme dans "comeback" ou "samba") et non M-Bappé ? Certainement pas : c'est par indulgence pour leur négligence professionnelle. Et les journalistes qui ont étudié l'anglais au lycée mais prononcent "low cost" comme si c'était "low coast" ? Est-ce leur accent français qui les a empêchés d'être attentifs en cours d'anglais et de ne pas nous imposer, une fois devenus des professionnels de la prononciation, leur confusion phonétique entre cost (le coût, à prononcer OBLIGATOIREMENT "coste") et coast (la côte, à prononcer OBLIGATOIREMENT "cÔÔste").
Allez, Eddy, un peu de sérieux l'ami...
Nous traitons ici des professionnels de la diction et de leur manque de professionnalisme dans la lecture simplement correcte des mots qu'ils ont mission de lire à l'antenne.
Hier encore, on entendit parler à la télévision française d'un enfant violé (sic) alors qu'il était violet (de froid) ! Ce genre de fautes de prononciation pures et dures ne relève pas d'un accent régional, mais d'une coquetterie médiatique qui fait tache d'huile en France (pas en Belgique ni en Afrique francophone) dans le français courant depuis la fin du XXe siècle. Le hic, c'est qu'on en vient à dire violé au lieu de violet, "je l'aimez" au lieu de "je l'aimais", et "Paul-au-nez" au lieu de polonais.
Vous semblez tenir une coquille pour une faute de français. Sérieusement, une faute de frappe vite rectifiée vous apparaît comme une atteinte à la limpidité de notre langue, comparable à la déformation obstinée de sa syntaxe, de sa terminologie ou de sa phonétique par les orateurs publics ? Allons, allons, Eddy...