tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post3100235178200539709..comments2024-03-07T02:35:24.552+01:00Comments on Mission linguistique francophone: les vingt-quatre dernières heuresMiss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-10118787833621113942023-10-01T10:20:32.847+02:002023-10-01T10:20:32.847+02:00La locutions « vingt-quatre heures » n’est PAS un ...La locutions « vingt-quatre heures » n’est PAS un nom composé. Toute l’erreur est précisément de la traiter grammaticalement comme cette catégorie d’objets syntaxiques et stylistiques à laquelle elle n’appartient pas.<br /><br />* * *<br />LA SOURCE : un faux ami syntaxique.<br /><br />Historiquement, sachez que c’est une simple faute de traduction de l’anglais correct « the last two days » qui a instillé ce désordre des mots sur le modèle anglophone dans le style oratoire médiatique français. Et, par contagion, au détour des années 1990, dans le langage courant de locuteurs francophones peu regardants sur la justesse de l’ordre des mots dans notre langue. <br /><br />Mais vous ne trouverez nulle part ce désordre chez Yourcenar, Camus, Quignard ni même Frédéric Dard ou Michel Audiard. (Nous avons vérifié ;-) Le virus ne s’était pas encore répandu.<br /><br />Miss L.FMiss LFhttps://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-84816868407170600062023-09-25T22:46:22.558+02:002023-09-25T22:46:22.558+02:00Excusez-moi, je persiste à penser que « vingt-quat...Excusez-moi, je persiste à penser que « vingt-quatre heures » est à prendre — ou peut être pris, ou devrait pouvoir être pris (vous voyez que je suis circonspect) — comme un bloc (non comme une succession d’heures prises individuellement), c’est-à-dire comme un ensemble lexicalisé. Il y a en français une foule de mots composés (trois-mâts, mille-raies, quatre-cylindres…) dont le premier élément est un nombre et le second un substantif au pluriel, et qui sont inséparables, c’est-à-dire qui n’admettent pas qu’on intercale aucun adjectif entre leurs deux composantes. Ce qui semble plaider contre ma thèse est le fait que ces mots, à la différence de « vingt-quatre heures », sont lexicalisés non seulement du point de vue de l’usage, mais aussi de la forme : ils s’écrivent avec un trait d’union ou en un seul mot, et s’accompagnent d’un article au singulier (un trois-mâts, un ou une quatre-cylindres, suivant qu’il s’agit d’un moteur ou d’une voiture). En raison de cette lexicalisation parachevée, nul ne sera tenté de dire « mille jolies pattes » au lieu de « jolis mille-pattes ». Quant à « vingt-quatre heures », si ce terme est ressenti par beaucoup comme un élément lexical et en est un, selon moi, de plein exercice, il n’en a pas (encore) pris toutes les formes : sa lexicalisation s’est comme interrompue en cours de route. Pour accomplir sa mutation en lexème, et se mettre en cohérence avec sa qualité de bloc indivisible, il faudrait qu’il adopte un trait d’union et se mette au singulier, soit : « un vingt-quatre-heures », mais là, je fais de la grammaire-fiction. En raison de cette qualité de bloc, et en dépit de la lexicalisation morphologiquement inaboutie, il me paraît illogique, un peu choquant même, d’intercaler un adjectif entre les deux composantes (le nombre et le substantif) de ce terme, presqu’autant qu’il me heurte de voir écrit « mille jolies pattes ». Subjectif, me rétorquera-t-on, mais je pense ne pas être le seul à raisonner ainsi. De fait, l’usage est flottant, et doit nous inviter à modérer notre jugement, et à se garder de faire des déclamations péremptoires.Torsade de Pointesnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-732155357740685352023-09-19T14:19:42.112+02:002023-09-19T14:19:42.112+02:00Cher lecteur fidèle.
Vous citez des idiomes étrang...Cher lecteur fidèle.<br />Vous citez des idiomes étrangers, or c'est justement le problème ici souligné : des hispanismes et des anglicismes syntaxiques ou stylistiques viennent parasiter la cohérence interne à notre langue.<br /><br />Le seul ordre correct en français est de placer l'adjectif numéral en premier. Il n'existe AUCUNE exception à cette nature de notre langue.<br /><br />Oui, 24 heures a été lexicalisé, comme synonyme de un jour. Nul n'en disconvient.<br />Robe de mariée et Chef de service aussi ont été lexicalisé.<br />Mais aucune de ces "formules toutes faites" n'est devenue insécable lorsqu'il s'agit d'y introduire correctement un adjectif.<br /><br />Robe de mariée blanche (et non robe blanche de mariée, Bon chef de service (et non chef bon de service), Quanrante-huit prochaines heures (et non "next 48 hrs")<br /><br />Miss L.F.<br />*<br /><br />PS : Votre "désaccord" montre combien cette faute indéniable s'est profondément incrustée, même dans l'esprit de gens qui s'expriment avec soin. Au point que cela s'étende à "les fameux cinq milliards" au lieu du seul ordre correct "les cinq fameux milliards".<br /><br /><br /><br /><br />Miss LFhttps://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-24697451891183256492023-09-17T01:37:12.911+02:002023-09-17T01:37:12.911+02:00Je ne suis pas d’accord. « Vingt-quatre heures » e...Je ne suis pas d’accord. « Vingt-quatre heures » est à considérer comme une unité de durée, au même titre que minute, mois, année etc. ; dire « dernières vingt-quatre heures » est donc non seulement justifié, mais encore la seule forme possible dans l’immense majorité des cas. « Vingt-quatre secondes » est un cas différent, car il ne peut pas figurer comme unité de temps (« soixante secondes » à la rigueur, mais on dira plus volontiers « minute ») ; « dernières vingt-quatre secondes » est par conséquent aberrant, et «vingt-quatre dernières secondes » est la seule séquence possible. L’espagnol dit aussi, très logiquement, « las últimas veinticuatro horas », sans qu’il faille y voir une influence de l’anglais.Torsade de Pointesnoreply@blogger.com