tag:blogger.com,1999:blog-4301588021374939332024-03-18T04:00:20.632+01:00Mission linguistique francophonela langue est vivante, veillons ensemble sur sa santéMiss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.comBlogger439125tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-91364975650149327512024-03-16T00:00:00.000+01:002024-03-16T12:08:11.251+01:00changer de logiciel<p><span face="TwitterChirp, -apple-system, "system-ui", "Segoe UI", Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: #0f1419; font-size: 20px; white-space: pre-wrap;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2k3hh3pq00yWrIC5eQIA5jERNjn-b1jwdRxkYvsGFtH4umF2CXw4p3-ygDEmFdxNTHrfa15mkNmafKZW7c0gybMzY2HzB6Uj0E97IGMUTWs717Pr598cebKFU3CGhMITQCAdZXGs7Zlrh6urbMv1o3YdCmwdSgayf9-gnQagKZHJnvMdEykguMHHR-w/s1456/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-06-15%20a%CC%80%2010.18.15.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1456" data-original-width="966" height="412" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2k3hh3pq00yWrIC5eQIA5jERNjn-b1jwdRxkYvsGFtH4umF2CXw4p3-ygDEmFdxNTHrfa15mkNmafKZW7c0gybMzY2HzB6Uj0E97IGMUTWs717Pr598cebKFU3CGhMITQCAdZXGs7Zlrh6urbMv1o3YdCmwdSgayf9-gnQagKZHJnvMdEykguMHHR-w/w273-h412/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-06-15%20a%CC%80%2010.18.15.png" width="273" /></a></div><p><span><span>Tournure à la mode</span></span> : "<i>l'ONU doit changer de logiciel</i>".<br />Tournures sensées : "<i>l'ONU doit changer de logique, changer de raisonnement, changer d'approche</i>." <br /><br />Apparu depuis déjà dix ans, le glissement de sens entre LOGIQUE et LOGICIEL n'en finit plus de séduire les suiveurs. Pourtant, cette confusion délibérée est à réserver à qui se flatterait d'avoir dormi en maths et en philo, les deux enseignements qui aiguisent la <i>logique</i>.<br /><br />Or, la <i><a href="https://www.lemonde.fr/blog/binaire/2020/06/12/la-logique-un-instrument-theorique-pour-des-problemes-pratiques/" target="_blank">logique</a></i> est chose rigoureuse, précieuse et universelle. La ravaler au rang de programme informatique malléable, falsifiable à loisir, et nous <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/robotiser">robotisant</a>, est un abus de langage indigeste.</p><div><br /></div><div>POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br /></div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-49123319272201192122024-03-14T05:03:00.005+01:002024-03-15T08:33:54.804+01:00deux poids, deux mesures<br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnj6tDqEcSMcXT1Wamz-vP1OCdmv6khYjUVmqwL0il9Rm8arUSWXyRF4PJuKG9FfDRZw2sCHf-eZoDwMcQ8tSe_-IAGlYSismcoiyP2jJdfLuIL1npQYzZOQ-iFmTYYWD0m_PhSi-m2tyztpU7-deVTMi6qRh4Ds1MV63fKPDvW_yWsCij2iJN4viVPCzT/s1224/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-14%20a%CC%80%2004.59.25.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1216" data-original-width="1224" height="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnj6tDqEcSMcXT1Wamz-vP1OCdmv6khYjUVmqwL0il9Rm8arUSWXyRF4PJuKG9FfDRZw2sCHf-eZoDwMcQ8tSe_-IAGlYSismcoiyP2jJdfLuIL1npQYzZOQ-iFmTYYWD0m_PhSi-m2tyztpU7-deVTMi6qRh4Ds1MV63fKPDvW_yWsCij2iJN4viVPCzT/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-14%20a%CC%80%2004.59.25.png" width="320" /></a></div>GRAMMAIRE et STYLE ORATOIRE : soupesons ici une faute récente et fulgurante, à éradiquer ensemble.<br /><br /><div>L'expression <b>DEUX POIDS, DEUX MESURES</b> n'est pas un mot composé mais un membre de phrase ; comprenant même une virgule en son milieu !<br /><br />Il est donc particulièrement inepte et contraire à toute logique syntaxique de placer un article ("le", "un"), un pronom démonstratif ("ce") ou un pronom possessif ("votre" etc) devant ce complément de manière.<br /><br />Cette manie irréfléchie est apparue très récemment en France dans le discours politique sur le soutien à apporter ou non à divers pays actuellement en guerre. Elle est ressassée sans discernement par presque tous les orateurs politiques, puis reprise à satiété par les journalistes et les militants qui - manifestement - boivent leurs paroles même quand elles ne sont pas potables.<br /><br />CORRECT : <i>Pourquoi faire deux poids, deux mesures</i> ?<br />INEPTE : <i>Pourquoi faire </i>un<i> deux-poids-deux-mesures</i> ?<br /><br />La même affection s'est abattue dans les années 1990 sur la locution adverbiale "<a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2014/01/cas-par-cas-et-heure-par-heure_4.html" target="_blank">cas par cas</a>" (trancher "cas par cas") devenue "<a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2014/01/cas-par-cas-et-heure-par-heure_4.html">au cas par cas</a>" (trancher "au cas par cas"), et irrémédiablement entachée de cette pustule, sans espoir de guérison. Ses cousines sont pourtant restées saines et vivaces : les locutions adverbiales "<i>heure par heure, point par point, mètre par mètre</i>" ne sont pas devenues "au point par point, à l'heure par l'heure" ni "au mètre par mètre".<br /><br />Le suivisme langagier a ses caprices que la raison ne connaît pas...</div><div> </div><div> </div><div></div><div><span style="font-size: x-small;">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a></span><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a><br /><br /><br /> </div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-23244068830420408092024-03-10T12:31:00.000+01:002024-03-14T05:10:28.526+01:00Kiev reste Kiev<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhqr9HixdCW_73ygJzjPgT0wz4n14zEyRuBLnn9xOCL0JFp0dZ7LC6pUOZaYz_0Z_b91M3kDh04h31aXcav1o4IX4Pf88jsjO896dY6nhsE2qQIDF1kO6LskmZqqBRFC50ONvQ1AMMhsdV3mzofPR2zYrf9GYtLSOIba9U86WDZaC3GgQzYJNNARDBXyA=s2048" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1980" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhqr9HixdCW_73ygJzjPgT0wz4n14zEyRuBLnn9xOCL0JFp0dZ7LC6pUOZaYz_0Z_b91M3kDh04h31aXcav1o4IX4Pf88jsjO896dY6nhsE2qQIDF1kO6LskmZqqBRFC50ONvQ1AMMhsdV3mzofPR2zYrf9GYtLSOIba9U86WDZaC3GgQzYJNNARDBXyA=w309-h320" width="309" /></a></div>La tentation est grande d'exprimer notre indignation devant l'invasion de l'Ukraine en rejetant tout ce qui est russe ou semble russe.<p></p><p></p><p>Mais c'est évidemment se tromper de combat. Ni Prokofiev ni Mendeleïev ne sont en cause. Ni Kiev.<br /></p><p>Or, quelques médias sont en train de se tromper de combat en rejetant le <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/toponyme" target="_blank">toponyme</a> francophone et anglophone <i>Kiev</i>.<br /></p><p>De bonnes âmes leur emboitent hâtivement le pas, convaincues qu'écrire <i>Kiev</i>, c'est écrire le nom de cette ville en russe. Or non, Poutine écrit <span class="lang-ru" lang="ru"><i>Киев</i>.</span></p><p><span class="lang-ru" lang="ru"><i>Kiev</i> est la translittération latine proposée au monde par la France dès le 12e siècle, et adoptée depuis sans discontinuer par la diplomatie, la littérature et les sciences de langue française.<br /></span></p><p>Certains Ukrainiens eux-mêmes ont mené campagne pour convaincre les médias francophones et anglophones de renoncer à la graphie <i>Kiev</i> au profit de la graphie <i>"Kyiv</i>" qui leur semble plus proche de l'articulation du nom propre ukrainien <i><span class="lang-uk" lang="uk">Київ</span></i>, par qui maîtrise cette langue et son accent.</p><p>L'argumentation de cette demande est entachée d'une erreur de
raisonnement.<br /></p><p>Elle fait fi des cultures francophone et anglophone au
seul profit de la culture slavophone.</p><p>Dès lors, elle se heurte aveuglément à l'ancrage du toponyme francophone et anglophone <i>Kiev
</i>depuis des siècles, en toute neutralité, dans la littérature, la diplomatie et les langues de
spécialités scientifiques (géographie, histoire, géologie, sociologie,
archéologie, anthropologie, philologie, notamment).</p><p>L’utilisation de la cacographie officieuse <i>"Kyiv</i>" apparaît toutefois au printemps 2022 dans quelques médias francophones à l'occasion de la poursuite par la Fédération de Russie de sa guerre contre l'Ukraine. Ainsi le quotidien français <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ration_(journal)" title="Libération (journal)">Libération</a></i> et les médias québécois <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Presse_(Montr%C3%A9al)" title="La Presse (Montréal)">La Presse</a></i> et <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Affaires" title="Les Affaires">Les Affaires</a></i> s'en font-ils les avocats.</p><p>Comme nous le disions en préambule, les tenants de cette réécriture se trompent de combat. Croyant viser Poutine, ils affichent leur confusion des genres : dans notre langue, Kiev est et reste <i>Kiev</i>, en toute neutralité.<br /><br />Il est aussi inculte ou spécieux d'écrire <i>"Kyiv</i>" au lieu de <i>Kiev </i>que d'écrire <i>"Kêïpe Taone"</i> au lieu de <i>Le Cap</i>, sous prétexte que <i>"Kêïpe Taone"</i> serait indéniablement plus fidèle à la prononciation sud-africaine du toponyme local <i>Cape Town</i>.</p><p>De même pour Londres, Athènes, Lisbonne, Naples, Rome et Moscou, que nous n'écrivons ni ne prononçons en français Lonedone, Assina, Lisboa, Napoli, Roma et Moscva. </p><p>La toponymie <i>Kiev</i> et sa graphie en caractères latins est un irréprochable produit de notre culture francophone
(Stendhal consul l'employait), et non une scorie de la culture russe
impérialiste.</p><p>On ne consolide pas une culture - nous pensons ici à la culture ukrainienne - en en sapant une autre. Surtout pas celle d'un peuple ami.<br /><br />Tel l'ensemble de la communauté francophone internationale qui s'unit dans la peine à l'Ukraine.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEirY6mMk4tJFMGhJMTj8SazWz9FloCEfWpMaCk7uiEMFsGVAnjXtA2lNsR1YVMxIzXh8xxylj0YprwCCXXSu_ZVkmhjB1m6eGvUncBRXzIhDdjMMnsYo7-XPF0efXldrJjTuFsug2_3g3_MtSUp6GFKk6l68NmFwXktFpl84GdULfWQr5jqsFGUKPSQ9g=s1390" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="786" data-original-width="1390" height="348" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEirY6mMk4tJFMGhJMTj8SazWz9FloCEfWpMaCk7uiEMFsGVAnjXtA2lNsR1YVMxIzXh8xxylj0YprwCCXXSu_ZVkmhjB1m6eGvUncBRXzIhDdjMMnsYo7-XPF0efXldrJjTuFsug2_3g3_MtSUp6GFKk6l68NmFwXktFpl84GdULfWQr5jqsFGUKPSQ9g=w614-h348" width="614" /></a><p><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"> </span></b></span></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;"><br /></i></p><p><i style="text-align: left;">• • •</i><br style="text-align: left;" /><span style="text-align: left;">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, </span><a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/" style="text-align: left;">CLIQUEZ ICI</a><span style="text-align: left;"></span><br style="text-align: left;" /><span style="text-align: left;">Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, </span><a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" style="text-align: left;">cliquez ici.</a></p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEirY6mMk4tJFMGhJMTj8SazWz9FloCEfWpMaCk7uiEMFsGVAnjXtA2lNsR1YVMxIzXh8xxylj0YprwCCXXSu_ZVkmhjB1m6eGvUncBRXzIhDdjMMnsYo7-XPF0efXldrJjTuFsug2_3g3_MtSUp6GFKk6l68NmFwXktFpl84GdULfWQr5jqsFGUKPSQ9g=s1390" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-48086175666490754832024-03-06T01:48:00.000+01:002024-03-16T12:14:26.229+01:00rapporteuse et rapporteur<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhTig4e1BFbrI_3FMgVj-DT5fazVlEWiMRJB7bTWVKY71tXR0fsbSDxPHT7D7vjhg5PXGa8gZX3ER3vqBN9bWc9eYXI-qTp4KdwuIX0UrU2a8bJGI3nUV6dxUlF3W4VrOsbhUqgDUNWYQWiZoM-2t4DdEw1ujRgii19dDX9ch4plNXd7cy5X5mqIvNTaQ=s952" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="594" data-original-width="952" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhTig4e1BFbrI_3FMgVj-DT5fazVlEWiMRJB7bTWVKY71tXR0fsbSDxPHT7D7vjhg5PXGa8gZX3ER3vqBN9bWc9eYXI-qTp4KdwuIX0UrU2a8bJGI3nUV6dxUlF3W4VrOsbhUqgDUNWYQWiZoM-2t4DdEw1ujRgii19dDX9ch4plNXd7cy5X5mqIvNTaQ=s320" width="320" /></a></div>Les féminins corrects des termes<br /><i><b>• porteur</b><b> <br />• colporteur</b></i><br /><i><b>• </b></i><b><i>rapporteur</i></b> <br />sont évidemment<br /><i><b>• </b></i><b><i>porteuse</i></b><br /><i><b>• </b></i><b><i>colporteuse</i></b><br /><i><b>• </b></i><b><i>rapporteuse</i></b>.<br />Tandis que "la porteure" et "la rapporteure" sont des barbarismes.<br /></div><br />Quant à écrire : "<i>En tant que rappor<b>teure</b>, je suis por<b>teuse</b> de mauvaises nouvelles</i>", on voit l'indéfendable absence de cohérence de ce caprice.<p></p><p>La charge parlementaire de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rapporteur_parlementaire" target="_blank"><i>rapporteur</i></a> (d'un projet de loi, d'une enquête, etc) est pourtant la cible d'une féminisation erronée et très entêtée dans l'erreur : "<b>rapporteure</b>", que ces dames préfèrent au féminin multiséculaire et seul correct <i>rapporteuse</i>, exactement aussi noble et indéniable dans sa forme que le sont <i>chercheuse</i>, <i>semeuse, fileuse, chanteuse </i>ou <i>conteuse</i>.<br /><br />Il leur semble que <i>rapporteuse</i> évoque les cafardages de cour d'école. Et alors ? En va-t-il autrement pour les <i>rapporteurs</i> ? </p><p>Non. Mais dans le rejet des titres neutres, coupables de sembler masculins, comme <i>chef de service, témoin de moralité </i>ou<i> rapporteur du budget</i>, tous les prétextes sont bons pour inventer de tortueuses féminisations... qui leur conservent toutefois la sonorité masculine ! (Ou neutre.)</p><p>Étrange désir que celui d'affirmer la féminité, mais uniquement dans l'écriture tout en la neutralisant ou la virilisant dans la parole.<br /><br /> La forme fautive et discordante "<b>rapporteure</b>" reflète à l'extrême ce fourvoiement d'un militantisme convaincu, bien à tort, que le<b> -<i>e</i></b> terminal muet est
la marque orthographique du féminin des noms communs. <i><b>Le foie</b></i> et <i><b>la foi
</b></i>démontrent le contraire. Tout comme <i><b>la nef</b></i> et <i><b>le greffe</b></i>. Ou <i>la bonté</i>, <i>la fierté</i> et <i>la beauté</i>. Et mieux encore : <i>la valeur, la largeur, la fleur, la sœur</i>. <br /><br />Mais aux exaltés*, rien ne tient lieu de preuve.<br /><br />*<i>Ici pluriel neutre mixte.<br /><br />• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a> <br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a><br /><br /></p>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-8782974205833565942024-03-03T01:42:00.000+01:002024-03-16T12:14:11.735+01:00drone, hydrone, géodrone, cosmodrone<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnTXIkK3Dsy_LTCGqDo0YGuLcrHsCAOyA0Oxf-7u0fgWPaiUeyE39TxXVpkayFe9j4TdI5Rd7FJsKAUtEd04keD0r7K79S-jLbXJM_y_PGtQjujhI_nkTbY03arwd-PgYpOHSDb3MBsSE0_BN4ssrqiOMLKc_OmFL4_9FRCdP1e14V0x5TQVWsZxQmqA/s800/ihlc%20robotics%20plannar%20robot.com-video-to-gif-84.gif" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="800" height="284" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnTXIkK3Dsy_LTCGqDo0YGuLcrHsCAOyA0Oxf-7u0fgWPaiUeyE39TxXVpkayFe9j4TdI5Rd7FJsKAUtEd04keD0r7K79S-jLbXJM_y_PGtQjujhI_nkTbY03arwd-PgYpOHSDb3MBsSE0_BN4ssrqiOMLKc_OmFL4_9FRCdP1e14V0x5TQVWsZxQmqA/w568-h284/ihlc%20robotics%20plannar%20robot.com-video-to-gif-84.gif" width="568" /></a></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div>L'anglais <i>drone</i> signifie <i>bourdon</i>. Non pas celui qui donne le cafard, <i>the blues</i>, mais l'insecte qui vole grâce au tourbillon d'air ascendant créé par ses ailes.<br /><br />Par analogie, le nom de cet insecte a été choisi pour dénomme des aéronefs sans équipage, fonctionnant par pilotage automatique ou téléguidé : les drones.<br /><br />On voit apparaître des engins de secours en milieu aquatique fonctionnant sur le même principe d'absence de pilote. Si ce n'est qu'ils ne volent pas mais flottent. Les désigner par le terme <i>drone</i> est donc un abus de langage.<br /><br />Des industriels ont imaginé de les dénommer "drones aquatiques", ce qui est un paradoxe ou un oxymore, comme on voudra, mais une solution défectueuse sur le plan lexical.<br /><br />La <a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" target="_blank">Mission linguistique francophone</a> a été sollicitée pour réfléchir au moyen de combler cette lacune terminologique.<br /><br />Voici les propositions de néologismes que nous avons formulées à l'attention de la <a href="https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Nos-missions/Developper-et-enrichir-la-langue-francaise/La-Commission-d-enrichissement-de-la-langue-francaise" target="_blank">Commission d'enrichissement de la langue française du Ministère de la Culture</a> [France] et de l'<a href="https://www.oqlf.gouv.qc.ca/" target="_blank">Office québécois de la langue française</a> [Canada].<br /><br />• <b>drone</b><b> : </b><i>engin aérien sans pilote</i><br />• <b>hydrone : </b><i>engin aquatique ou subaquatique sans pilote</i> <b> </b><br />• <b>géodrone : </b><i>engin terrestre ou souterrain sans pilote</i><br />• <b>cosmodrone : </b><i>engin spatial sans pilote, autre que satellite</i><br /><br />Ce quatuor compose une famille terminologique cohérente et limpide. <br />Les professionnels et organisations concernées sont invités à en adopter l'usage dès à présent.<br /><br /><br /><span><span style="font-family: Titillium Web;">ÉTYMOLOGIE</span><br /><span>• </span><b>drone</b><span> : mot anglais signifiant </span><i>bourdon, </i><span>sans préfixe.</span><br /><span>• </span><b>hydrone</b><span> : préfixe grec</span><i> hydro-</i><span> (eau) + anglais </span><i>drone</i><span>.</span><br /><span>La contraction de "hydro-drone" en </span><i>hydrone</i><span> s'appelle </span><a href="https://www.cnrtl.fr/definition/crase" target="_blank">crase</a><span> ; c'est le processus de simplification euphonique qui a donné </span><i>tragicomique</i><span> lieu de tragico-comique, ou </span><i>Clermont-Ferrand </i><span>au lieu de Clermont-Montferrand, ou encore </span><i>hydravion</i><span> au lieu de hydro-avion.</span><br /><span>• </span><b>géodrone</b><span> : préfixe grec </span><i>géo-</i><span> (terre) + anglais </span><i>drone.</i><br /><span>• </span><b>cosmodrone</b><span> : préfixe grec </span><i>cosmo-</i><span> (univers) + anglais </span><i>drone.</i><br /><span>Nous avons écarté "aérodrone" et "spatiodrone" qui introduisaient dans la série un préfixe latin, et avons choisi de nous en tenir aux préfixes grecs ; de plus "spatiodrone" est d'une prononciation plus acrobatique que </span><i>cosmodrone </i>tandis que, oralement, "aérodrone" prête à confusion avec aérodrome<span>. Nous avons aussi écarté "astrodrone", en raison de la signification de ce préfixe (</span><i>astre</i><span> et non </span><i>espace</i><span>) et de la prononciation râpeuse du mot "astrodrone".</span></span><br /><br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br />Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-10177425334037742122024-03-01T00:51:00.000+01:002024-03-16T12:14:44.024+01:00long terme, moyen terme, court terme<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8fybGUl4DS01dNhfilo5ECSARM1df-b9RzNABtal_iKtyfAazY3j6RDMOrrD6vCQyBaVhoXxogZtNPF0p5WM-H7J5HY-M3cQY2h5-mO80Fwj0uWUeKK8VShAN2WUGWrDujg9p9TWarTLs/s1600/a65119ed7b24369f577fe7bb51879ad9.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="884" data-original-width="564" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8fybGUl4DS01dNhfilo5ECSARM1df-b9RzNABtal_iKtyfAazY3j6RDMOrrD6vCQyBaVhoXxogZtNPF0p5WM-H7J5HY-M3cQY2h5-mO80Fwj0uWUeKK8VShAN2WUGWrDujg9p9TWarTLs/s400/a65119ed7b24369f577fe7bb51879ad9.jpg" width="254" /></a></div>
<i>Terme</i> est ici à comprendre au sens d'<i>échéance, </i>au sens de <i>fin</i>, comme dans le verbe <i>terminer</i> et le mot latin devenu français <i>terminus.</i><br />
<br />
Pourquoi ne faut-il jamais dire "<a href="https://forum.wordreference.com/threads/%C3%A0-sur-le-long-terme.1098582/" target="_blank">sur le long terme</a>" ni "<a href="https://forum.wordreference.com/threads/%C3%A0-sur-le-long-terme.1098582/" target="_blank">sur le court terme</a>" ? En quoi est-ce une faute indéniable, doublée d'une inutile complication ? Parce que toute langue a besoin de cohérence pour sa vitalité.<br />
<br />
Or, dans notre langue, les chose se font <i>à terme</i>, et non <i>sur terme</i> : un enfant naît <i>à terme</i>, un loyer se paie <i>à terme</i>, un train arrive <i>au terminus</i>, etc. Un enfant ne naît pas "sur terme", et encore moins "sur le terme".<br />
<br />
"<i>Sur terme</i>" est donc faux, et "<i>sur le terme</i>" l'est plus encore. Que le terme soit long, moyen ou court, ni "<i>sur</i>" ni "<i>sur le</i>" ne peuvent le précéder.<br />
<br />
<b>Pour cette raison, on dira donc exclusivement "<i>à long terme, à moyen terme, à court terme</i>", et on se désintoxiquera de l'incohérent "</b><a href="https://forum.wordreference.com/threads/%C3%A0-sur-le-long-terme.1098582/" target="_blank">sur le long terme</a><b>" ressassé depuis quelques années par les orateurs publics et dans les conversations d'affaires.</b><br />
<br />
Hélas, la désintoxication sera difficile. Car les francophones ont contracté depuis plus de vingt ans une fièvre contagieuse dont le symptôme est une prédilection obsédante pour la préposition "<i>sur</i>", au détriment de la quasi totalité des autres prépositions, notamment les prépositions "<i>à</i>" (<i>à Pau</i> devenant <i>sur Pau</i>), "<i>dans</i>" (<i>dans la région</i> devenant <i>sur la région</i> ; <i>dans l'île</i> devenant <i>sur l'île</i>), "<i>devant</i>" (<i>vous êtes devant un Picasso</i> devenant <i>vous êtes sur un Picasso</i>), "<i>en</i>" (<i>en Corse </i>devenant <i>sur la Corse</i>), "<i>vers</i>" (je roule <i>vers chez toi </i>devenant je roule <i>sur chez toi</i>), "<i>par</i>" (<i>on passera par Liège</i> devenant <i>on passera sur Liège</i>), etc.<br />
<br />
Pour pouvoir caser du "<i>sur</i>" absolument partout, on en vient à remplacer les verbes les plus naturels par d'autres très éloignés. Par exemple, au lieu de "je <i><b>fais</b></i> un sabayon", tout candidat de Top Chef a pris le (mauvais) pli de nous dire : "je <i><b>pars sur</b></i> un sabayon". Bon vent, l'ami.<br />
<br />
L'expression "<a href="https://forum.wordreference.com/threads/%C3%A0-sur-le-long-terme.1098582/" target="_blank">sur le long terme</a>" est un des multiples reflets de cette manie d'employer "<i>sur</i>"
à toutes les sauces, y compris les plus indigestes. Comme "sur long
terme" leur semblait étrange, d'instinct les mauvais orateurs ont ajouté
l'article <i>le </i>et ainsi doublé la faute. <br />
<br />
Pour ne pas imiter ces deux erreurs cumulées, on sera bien inspiré de renoncer <i>à très court terme</i> à la manie de coller partout du <i>sur</i>, et en particulier "<a href="https://forum.wordreference.com/threads/%C3%A0-sur-le-long-terme.1098582/" target="_blank">sur</a>" le court terme et "<a href="https://forum.wordreference.com/threads/%C3%A0-sur-le-long-terme.1098582/" target="_blank">sur</a>" le long terme, puisqu'en bonne syntaxe les échéances sont <i>à</i> court terme ou <i>à </i>long terme, et sans article.<br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-30189332217882176112024-02-26T00:30:00.000+01:002024-02-28T01:39:02.328+01:00"suite à" : ses ravages s'amplifient<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib197isI5NbFRUj6QH1AV83ak-78cQczzgmnX1UDOuvhBWKpAizfMR-WPQQJOc1Sb-J_Fx4YNKx4swLjW_2QxXFDQ4LY9WCNE_TAuHiAjV92wIR3aLsSXRnW2sAUO3rcGsqW5MU0Ame4Ai/s1600/vernis-bleu.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="481" data-original-width="355" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib197isI5NbFRUj6QH1AV83ak-78cQczzgmnX1UDOuvhBWKpAizfMR-WPQQJOc1Sb-J_Fx4YNKx4swLjW_2QxXFDQ4LY9WCNE_TAuHiAjV92wIR3aLsSXRnW2sAUO3rcGsqW5MU0Ame4Ai/s320/vernis-bleu.jpg" width="236" /></a></div><p>
<span style="font-family: inherit;">La locution</span><i style="font-family: inherit;"> <a href="http://www.academie-francaise.fr/suite" target="_blank">suite à </a></i><span style="background-color: white;"><span style="font-family: inherit;">ravage toujours plus amplement la langue française. Les dix dernières années <span style="font-family: inherit;">furent marquées par</span></span><span style="font-family: inherit;"> son expansion dégoulinante et l'appauvrissement impressionnant qui en résulte et se confirme.</span><span style="font-family: inherit;"> </span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></span>Curieusement, la formule <i>suite à </i>est construite selon une aberration syntaxique que personne n'applique à d'autres locutions similaires (1). Qui dit <i>"cause à"</i> au lieu de "<i>à cause de"</i> ? Personne. C'est pourtant exactement la même faute de syntaxe qui est commise d'un cœur léger dans "<i>suite à" </i>au lieu de "<i>à la suite de"</i>. Cette surdité aux incohérences internes à sa propre langue, voilà ce qui intrigue et consterne.<br />
<br />
Mais le problème tient surtout à la désertification culturelle et intellectuelle causée par la propagation ravageuse de la faute de français "<i>suite à"</i>. Nous dressons ci-dessous une liste de vingt-et-une prépositions et autres formules synonymes, mortes ou agonisantes par la faute de <i>"suite à".<br /><br /></i></p><p><span style="background-color: white;"><span style="background-color: white;">• <span face=""trebuchet ms" , sans-serif">UNE LOURDE FAUTE DE FRANÇAIS BANALISÉE<br /></span></span></span></p><p><span style="background-color: white;">En 2022, bien qu'elle reste une lourde faute de français, non seulement la locution <i>"suite à" </i>n'est plus perçue comme telle par de nombreux locuteurs cultivés et expérimentés, mais elle a effacé du discours ambiant des locutions que l'on croyait bien ancrées dans notre langue. Des locutions qui nous sont en toute certitude extrêmement utiles, qui existent dans les autres langues, et dont seule la nôtre est en train de se priver. Ces synonymes corrects, plus fins et plus explicites, généralement plus simples (tel <i>après</i>), nous les voyons expirer, victimes de la paresse intellectuelle et du suivisme langagier<b> </b>qui ont permis en moins de vingt ans au<a href="http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2017/06/05/37003-20170605ARTFIG00035-suite-a-ne-faites-plus-la-faute.php" target="_blank"> barbarisme technocratique</a> "<i>suite à</i>" de les évincer.</span><br />
<span style="background-color: white;"><br /><br />• <span face=""trebuchet ms" , sans-serif">D'OÙ VIENT "SUITE À" ?</span></span><br />
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white;"><i>Rapport à</i> (..."<i>rapport à vos antécédents</i>"...) et <i>suite à </i>(..."<i>suite à notre débâcle</i>"...) ont gagané les faveurs du parler populaire il y a une centaine d'années en qualité de <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2013/07/suite-une-fievre-contagieuse.html" target="_blank">plaisanteries de comiques troupiers</a> raillant la mauvaise maîtrise de la syntaxe par les administrations. Formules bancales par dérision, faussement raffinées, elles étaient placées dans la bouche de troufions ou d'adjudants reprenant ces bourdes </span></span><span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white;"><span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white;"><a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/asyntaxique/6039" target="_blank">asyntaxiques</a> </span></span>de la langue administrative, mais dans un discours qui se voulait châtié. Le </span>public n'était pas sourd à la cuistrerie de ces formulations et se tordait de rire. Le conscrit et son "<i>suite à</i>" étaient les ancêtres du policier de Coluche et de son hilarant "<i>un visage pas tibulaire, mais presque</i>" !</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span><span style="font-family: inherit;">Hélas, aujourd'hui le public fait du comique troupier et du pré-Coluche sans le savoir, en se rengorgeant d'employer une locution aberrante, comme un bourgeois gentilhomme au comble du ridicule et ne s'en apercevant pas.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white;">• </span><span face=""trebuchet ms" , sans-serif" style="background-color: white;">LISTE DES TERMES CORRECTS QUE L'INCORRECT "SUITE À" EST EN TRAIN D'ANNIHILER</span></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span><i style="font-family: inherit;">"<a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" target="_blank">Suite à</a>"</i><span style="font-family: inherit;"> est une expression fautive employée sans discernement à la place d'une vingtaine de termes irréprochables<span style="font-family: inherit;">. </span></span><span style="font-family: inherit;">Voici
les synonymes qui doivent lui être préférés en toute circonstance, pour s'exprimer dans un
français limpide, précis et dépourvu de ridicule :</span><br />
<br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>à la suite de </b>(</span><span style="font-family: inherit;">tout comme il faut dire "<i>le salaire <b>de</b> la peur</i>" et non "<i>le salaire <b>à </b>la peur</i>", la seule forme correcte est "<i>à la suite <b>de</b></i>" et non "<i>(à la) suite <b>à</b></i>", colossale faute de construction du complément de nom)</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;">• <b>pour faire suite à </b>(correct : "<i>pour faire suite à votre demande"</i> et non "<i>suite à votre demande</i>")</span> </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;">• </span><b style="font-family: inherit;">après</b><span style="font-family: inherit;"> (on dira "<i>après examen de votre </i></span><i>réclamation</i><span style="font-family: inherit;">" et non "</span><i style="font-family: inherit;">suite à l'examen de votre réclamation</i><span style="font-family: inherit;">" ; comme on dira "<i>après tant </i></span><i>d'échecs</i>" et non "<i>suite à tant d'échecs</i>"<span style="font-family: inherit;">)</span></span></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;">• <b>depuis</b> (correct : "<i>depuis ton départ</i>,<i> je m'ennuie</i>" et non "<i>suite à ton départ..."</i>) <br /></span></span></span><span style="font-family: inherit;">• <b><span style="font-family: inherit;">devan<span style="font-family: inherit;">t</span></span> </b>(correct : "<i><span style="font-family: inherit;">devant l<span style="font-family: inherit;">e succès re<span style="font-family: inherit;">ncontré par ce<span style="font-family: inherit;">tte </span></span><span style="font-family: inherit;">initiative</span>...</span></span></i></span><span style="font-family: inherit;">" et non "<i>suite <span style="font-family: inherit;">au succès <span style="font-family: inherit;">rencontré par <span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;">cette initiative</span></span></span></span>...</i>")</span><br /><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"></span></span>• <b>par</b> (correct : "<i>par sa désinvolture, elle nous met danger</i>" et non "<i>suite à</i> <i>sa désinvolture</i>...")</span><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"> </span></span></span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>à cause de</b> (on notera que personne ne dit "<i>cause à</i>", cette aberration étant réservée à "<i>suite à</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>en raison de</b> (on notera que personne ne dit "<i>raison à</i>", cette aberration étant réservée à "<i>suite à</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>du fait de</b> (correct : "<i>du fait de ces imprécisions</i>" et non "<i>suite à ces imprécisions</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>compte tenu de </b>(correct : "<i>compte tenu de votre attitude, </i></span><span style="font-family: inherit;"><i><span style="font-family: inherit;"><i>votre place n'est plus parmi nous</i></span></i>" et non "<i>suite à votre attitude...</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>à l'occasion de </b>(correct : "<i>à l'occasion de sa venue"</i> et non "<i>suite à sa venue</i>")<span style="font-family: inherit;"><br />• <b>lors de, pendant </b>(correct : "<i>poignardé lors d'un contrôle d'identité"</i> et non "<i>suite à un contrôle</i>")</span> </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;">• <b>avec </b>(correct : "<i>avec le début du printemps, les allergies se multiplient</i></span><span style="font-family: inherit;">", et non "<i>suite au début du printemps...</i>")</span></span></span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>faute de</b> (correct : "<i>faute de place</i>" et non "<i>suite au manque de place</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>pour </b>(correct : "<i>licencié pour avoir menti</i>" et non "<i>licencié suite à un mensonge</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>parce que</b> (correct : "<i>parce que j'ai peu d'amis</i>" et non "<i>suite à mon peu d'amis</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>conformément à </b>(correct : "<i>conformément à nos engagements</i>" et non "<i>suite à nos engagements</i>")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>en réaction à</b> (correct : </span><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;">"<i>en réaction au conformisme de son milieu familial, </i></span></span><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><i><span style="font-family: inherit;"><i>il se détourne de la religion</i></span></i>" et non</span> "<i>suite au conformisme de son milieu familial</i>...")</span><br />
<span style="font-family: inherit;">• <b>dans le cadre de</b> (correct : "<i>dans le cadre de nos efforts diplomatiques, nous réitérons cette demande</i>" et non "<i>suite à nos efforts etc</i>..")<br /></span>• <b>dès</b> (correct : "<i>les pickpockets entrent en action dès l'ouverture du musée</i>" et non "<i>suite à l'ouverture du musée, les pickpockets entrent immédiatement en action</i>")<br />• <b>à</b> (correct : "<i>les bagages ont été perdus </i><i>à notre arrivée</i>" et non "<i>les bagages ont été perdus </i><i>suite à notre arrivée</i>")<br />• <b>avec</b> (correct : "<i>la brume se dissipe avec </i><i>l'aurore</i>" et non "<i>suite à l'aurore, la brume se dissipe</i>")</p><div>
<span style="font-family: inherit;">• etc</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
On voit que le pire défaut du recours machinal au vague "<i>suite à</i>", quelle que soit sa faute grammaticale, c'est que cela dispense de penser à ce qu'on exprime : c'est de la parole non seulement mal formée mais sans idée précise.<br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">On entend aussi progresser son utilisation abominablement stupide comme pivot doté d'une valeur qualificative, dans une formule comme "<i>il y a trop de noyades suite à des imprudences</i>", ou "<i>la SCNF accumule des pannes suite à la neige"</i>. Cela au lieu de ceci</span><span style="font-family: inherit;"> :</span><br />
<br />
<span style="font-family: inherit;"><b>• par </b>("<i>noyades par imprudence</i>")</span><br />
• <b>causées par, occasionnées par, provoquées par </b><span style="font-family: inherit;">(<i><span style="font-family: inherit;">des </span>imprudences</i>)</span><br />
• <b>dues à, consécutives à, imputables à </b><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"></span>(<i><span style="font-family: inherit;">des </span>imprudences</i>)</span><br />
• <b>résultant, découlant </b><span style="font-family: inherit;">(<i><span style="font-family: inherit;">d<span style="font-family: inherit;">"</span></span>imprudences</i>)</span><br />
<b><br /></b>
<span style="background-color: white;"><span style="font-family: inherit;">Alors, que faire contre le cancer <i>suite à</i> ?</span></span><span style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white;"> Ne pas craindre de reprendre avec obligeance les utilisateurs innocents de cette formule </span>coupable.<br /></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span><span style="font-size: x-small;"><i style="font-size: medium;">• • •</i><br style="font-size: medium;" /><span style="font-size: medium;">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, </span><a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/" style="font-size: medium;">CLIQUEZ ICI</a><br style="font-size: medium;" /><span style="font-size: medium;">Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, </span><a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" style="font-size: medium;">cliquez ici.</a></span></div><div><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"></span></b></span></div><div><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"></span></b></span></div><div><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"></span></b></span></div><div><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><br /></span></b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">(1) Une linguiste dont nous tairons charitablement le nom croit voir une légitimation de la récente forme "<i>suite à</i>" dans l'existence multiséculaire de "<i>face à</i>" et "<i>grâce à</i>". L'Académie française ne partage pas son analyse et nous non plus : ces deux locutions sont hors-sujet, voire hors-jeu pour voler au secours de la réduction de "<i>à la suite à</i>" en "<i>suite à</i>", car elles ne sont issues ni de "<i>à la grâce de</i>" ni de "<i>à la face à</i>". En atteste l'impossibilité de dire "<i>à la grâce de toi</i>" au lieu de "<i>grâce à toi</i>" ou "à la face de toi" au lieu de "<i>face à toi</i>". Elles ne légitiment pas non plus l'abréviation de "<i>pour faire suite à</i>" en "<i>suite à</i>", puisque "<i>grâce à toi</i>,<i> je suis heureuse</i>" </span></span><span style="font-size: x-small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><span style="font-size: x-small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">ne saurait se dire "<i>pour faire grâce à toi, je suis heureuse</i>" non plus que</span></span> "<i>face à toi, je cède</i>" ne saurait se dire </span></span><span style="font-size: x-small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><span style="font-size: x-small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"> "<i>pour faire face à toi</i>, <i>je cède</i>".<br /></span></span></span></span></div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-39371322772138636682024-02-22T19:20:00.007+01:002024-02-23T22:21:08.093+01:00pour des chefs en meilleure forme<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVpToaoI68A_TXInaA_-wMxPMx6gSrxiwsPd7azXmbiKPcHj8kbmE59gtUyPiiuHRhq15yi2FUTVdOJys8leNp8iwxs9XYDLEOMw7DmuZNMp7o9ybDjCeezYRHaLJ-LM9qjb2m7kSx1s0y/s1600/DSC00101%252BAthens%252BSyntagma%252BEvzone%252Bgue%2525CC%252581rite%252Bface%252Bproweb.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="972" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVpToaoI68A_TXInaA_-wMxPMx6gSrxiwsPd7azXmbiKPcHj8kbmE59gtUyPiiuHRhq15yi2FUTVdOJys8leNp8iwxs9XYDLEOMw7DmuZNMp7o9ybDjCeezYRHaLJ-LM9qjb2m7kSx1s0y/s400/DSC00101%252BAthens%252BSyntagma%252BEvzone%252Bgue%2525CC%252581rite%252Bface%252Bproweb.jpg" width="242" /></a></div>
<b>LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE </b>[France].<br />
<br />
Nous vous vous écrivons respectueusement en votre qualité de ministre de tutelle de l'Académie française.<br />
<br />
Sous la pression d'une partie exaltée mais peu éclairée de l'opinion publique, cette institution vénérable a reçu injonction d'entériner un choix malencontreux. Au nom du droit à l'erreur, et du devoir de ne jamais s'y entêter, peut-on espérer que vous repenserez ce choix ?<br />
<br />
Voici de quoi il retourne.<br />
<br />Comme en atteste <a href="https://www.greffe-tc-paris.fr/" target="_blank"><i>le greffe</i></a> (du tribunal) terme masculin homographe du mot féminin <a href="https://www.dondorganes.fr/questions/47/qui-est-concern%C3%A9-par-la-greffe" target="_blank"><i>la greffe</i></a> (de peau), la terminaison -<i>effe</i> n'est aucunement la marque distinctive du féminin.<br /><br />Dès lors, il est bien regrettable que la féminisation de <i>le chef</i> sous la forme dogmatique "la cheffe" ait été artificiellement imposée à notre langue dans son pays d'origine, au lieu de LA CHEF, féminisation naturelle et immédiate, calquée sur les sobres et justes modèles de <i>la nef </i>et<i> la clef</i>.<br />
<br />Rejetant d'abord avec force "la cheffe " qu'elle a sanctionné comme étant un barbarisme flagrant, l'Académie française s'en est longtemps tenue à rappeler à juste titre qu'un <i>chef </i>était un neutre mixte comme un<i> témoin</i> ou une <i>personne. </i>Mais elle a fini par rendre les armes, de guerre lasse, face aux militantes de la "non-mixité choisie".<br /><br />L'Académie française avait pourtant l'occasion de nous doter d'une graphie
identique dans les deux genres, tout en procédant à une féminisation
impeccablement cohérente avec notre langue : <i>la chef</i>. Non seulement telle que<a href="https://www.grandpalais.fr/fr/la-nef" target="_blank"> <i>la nef</i></a>, <a href="https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g188644-d4102601-Reviews-La_Clef_D_Or-Brussels.html" target="_blank"><i>la clef</i></a> déjà citées, mais aussi <i>la haute def, </i>récemment apparue (<a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/apocope" target="_blank">apocope</a> de <i>haute définition)</i>.<br /><br />L'Académie française n'a, hélas, pas perçu cette aubaine conciliante, contrairement à l'Office québécois de la langue française. Qui a adopté <i>la chef </i>depuis un tiers de siècle !<br />
<br />
Puisque la sonorité est de toute façon la même, ne pas altérer vainement la graphie permet d'écrire sans distinction de genre "<i>Tartempion, notre chef de cabinet ou chef de gare </i>", "<i>notre chef de service </i>", "<i>notre médecin chef</i> ", "<i>notre chef de cuisine ou chef de rang</i> ", "<i>Tartempion, notre chef de projet</i> ", que Tartempion soit homme ou femme à ces postes. Comme on écrit indifféremment pour femmes et hommes <i>juge</i> ou <i>dentiste</i> ou <i>architecte</i> ou <i>maire</i> ou <i>garagiste</i> ou <i>secrétaire</i> ou <i>bénévole</i> ou <i>compatriote</i>... ou <i>ministre</i>.<br /><br />À l'instar de la mixité grammaticale du neutre <i>médecin </i>[et non "médecin et médecine de garde"]<i>, </i>la mixité orthographique de <i>le chef </i>et<i> la chef</i> nous évite la déconcertante "médecine cheffe" ou l'incohérente "médecin cheffe" - formule qui féminise l'un des deux noms mais pas l'autre !<br />
<br />
Pourquoi avoir laissé passer l'occasion d'ajouter le mot <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chef" target="_blank"><i>chef</i> </a> à la liste, longue et bien pratique, des noms de fonction ambisexes, à orthographe non différenciée ?<br />
<br />
Pourquoi s'être privé de la possibilité d'invoquer globalement "les chefs" en incluant ici tout le monde, plutôt que s'obliger désormais à bégayer "les cheffes et les chefs"... "les Architectes en cheffe et les Architectes en chef" ?<br />
<br />Pourquoi ? Parce que sous la pression d'un conformisme ambiant obsédé par la guerre des sexes et la ségrégation des genres plutôt que la promotion d'une bienveillante mixité, l'intérêt collectif se perd de vue et le ridicule ne tue plus.<br />
<br />
Devons-nous écrire désormais "<a href="https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition-derechef/" target="_blank">derecheffe</a>" chaque fois qu'<i>une </i>action se répète ou qu'<i>une</i> personne recommence, et réserver la graphie <i>derechef</i> aux sujets masculins ?<br />
<br />
Et à propos de parité (et non de "paritée"), qui réclame qu'on distingue "une célébritée" pour les femmes et "une célébrité" pour les hommes ? Et qui l'accordera en haut lieu ?<br /><br />Les féminins grammaticaux mixtes, donc aptes à désigner des garçons tels <i>une célébrité, </i><i>une personne, une victime, </i><i>une ordure, une sentinelle, une recrue,</i> qui cela incommode-t-il au point de vouloir masculiniser ces termes ? <br />
<br />
Il eut été heureux que ne l'emportent pas les partisanes les plus vindicatives dans la ségrégation entre masculin et féminin, telles certaines Secrétaire d'État pourtant chargées de parité et non de disparité,<br /><br />Oubliant manifestement comment s'écrivent<div><div><i>• la valeur,</i> <i>la hauteur, la clé </i>ou <i>la mer</i> (c'est-à-dire sans -<i>e</i>) ;</div><div>• <i>le génie, le père, le rêve </i>ou<i> le sexe </i> (avec un -<i>e</i>),<br /></div><div>ces passionarias se sont durablement égarées à considérer le -<i>e</i> terminal comme marque indispensable du féminin*. Au point de vouloir écrire en toute incohérence "une penseure de grande valeur" ; et dans un même élan discordant "une cheffe sans fief" ; mais pas "une neffe sans chef" ! Il faut s'accrocher pour les suivre...</div><div>
<br /><b>
On sait que c'est au nom de cette conviction irrationnelle que des adeptes de la guerre grammaticale des sexes ont imposé et obtenu à l'usure la validation par l'Académie française, très à contre-cœur, de "la cheffe" plutôt que "la chef", nous désolidarisant ainsi de l'antériorité canadienne en faveur de <i>la chef</i>, à laquelle il nous suffisait d'apporter l'approbation lucide de la France - après tente ans de mûre réflexion</b>.<br />
<br />
Aucun argument rationnel ni symbolique qui soit fidèle à notre devise d'égalité et de fraternité ne justifie le choix d'un pesante graphie ostensiblement démarquée par ce<i> -e</i> fétiche, plutôt qu'une féminisation harmonieuse et fédératrice adoptant une exacte identité orthographique, selon un désir de partage et de cohérence avec l'identité sonore (la chef / le chef), l'identité de sens, l'identité de fonction et l'identité d'étymologie.<br />
<br />
Mais nous ne siégeons pas à l'Académie et n'avons pas pu plaider cette bienveillance toute féminine entre les genres ni cette économie de deux lettres vaines.<br />
<br />
Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de notre très haute considération, <br />
<br /><b>Miss L.F.<br /></b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b>*</b> <span style="font-family: inherit;"><span>NDE : Le fétichisme du -e terminal comme prétendue marque du féminin est une méprise. Elle est issue d'une confusion entre la forme orthographique des adjectifs et celle des noms communs</span></span><span style="font-family: inherit;"><span><span style="font-family: inherit;"><span>. </span></span></span></span><span>Sans que cela soit un signe distinctif interdit aux adjectifs masculins<i> </i></span><span>(</span><i>large, honnête, digne, crédule, noble, etc</i><span>)</span><i>,</i> i<span style="font-family: inherit;"><span><span style="font-family: inherit;"><span><span style="font-family: inherit;"><span>l est exact que</span></span> la plupart
des adjectifs féminins se distinguent en français par leur -<i>e </i>terminal</span></span><i><span style="font-family: inherit;"><span> </span></span></i><span style="font-family: inherit;"><span>(</span></span><i><span style="font-family: inherit;"><span><i>joli/jolie, salé/salée, courageux/courageuse</i></span></span></i><span style="font-family: inherit;"><span>)</span></span><i> </i>et que les <i><u>adjectifs</u></i> de notre langue se féminisent ainsi<i>.</i> Mais rien d'aussi systématique pour les <i><u>noms</u></i> féminins ! Noms propres ou noms communs qui sont très souvent dépourvus de -<i>e</i> terminal (<i>la main, la dent, la fleur, la splendeur, la maison, l'action, la jument, la libido, la pizza, la part, la nuit, la mort, la fin, la faim, la noix, Marion, Soizic, Barbara, Vénus, etc</i>).<br /><br />Or ni "chef" ni "procureur" ni "juriste" ne sont des adjectifs. Leur féminisation ou leur masculinisation ne passe donc <u>pas</u> par l'ajout ou la suppression d'un -<i>e</i> terminal : <i>ma chef est une chercheuse pleine d'ardeur et son frère est le juriste bénévole</i> <i>le plus adorable</i>, écrira-t-on sans confondre les adjectifs avec les autres objets grammaticaux, contrairement à ce qui résulte d'un dogmatisme aveuglé par la croyance en la féminité intrinsèque du -<i>e</i> au bout de tout mot. Si le -e était réellement la marque de tout féminin, il faudrait l'ajouter à tout féminin et l'effacer des masculins, articles compris : <i>ma sœure est une chercheure pleine d'ardeure et mon frèr est l'jurist bénévol l'plus adorabl</i>. Si nous ne retrouvons pas nos esprits quant à la réelle condition du -<i>e</i> terminal en français, c'est cette seconde façon de traiter notre langue qui l'emportera. Et qui la nécrose déjà.</span></span></div><div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #bf9000;"><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><span style="color: black;">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, </span><a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" target="_blank">CLIQUEZ ICI</a></span></b></span></span> </span></span><b> </b></div>
</div></div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-18747351490716707872024-02-08T11:40:00.000+01:002024-03-14T05:12:37.629+01:00fainéant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoD29mc1yKArsFKd0q1U2gKWbCOA98eM6fNpTYECO2NxflFqgLQ-1TaS-4R8msBjIZCGLrXvXO2bDCIlKNHqkbsdRouHRlvDQHfa4Z_TkyWhJhagN6zHHIyc8TJwF4l8bMu2wCC0c4QbFj/s1600/Faine%25CC%2581ant+par+Norman+Rockwell.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="600" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoD29mc1yKArsFKd0q1U2gKWbCOA98eM6fNpTYECO2NxflFqgLQ-1TaS-4R8msBjIZCGLrXvXO2bDCIlKNHqkbsdRouHRlvDQHfa4Z_TkyWhJhagN6zHHIyc8TJwF4l8bMu2wCC0c4QbFj/s200/Faine%25CC%2581ant+par+Norman+Rockwell.jpg" width="200" /></a></div>
Parmi les professionnels de la communication en langue française, il reste des fainéants de la logique qui disent et écrivent encore "<i>feignant</i>" au lieu de "<i><a href="http://www.cnrtl.fr/definition/fain%C3%A9ant" target="_blank">fainéant</a></i>". Confusion que l'on pouvait croire disparue avec la quasi disparition de l'illettrisme...<br />
<br />
Le <a href="http://www.cnrtl.fr/definition/fain%C3%A9ant" target="_blank">fainéant,</a> c'est celui qui fait néant, qui ne fait rien ou ne veut rien faire. Pas difficile à comprendre, si ?<br />
<br />
La prononciation rapide des syllabes "fain<i>é</i>ant" peut dériver vers "fain<i>i</i>ant". C'est ce qui a introduit la méprise entre ce mot et le participe présent <i>feignant </i>du verbe <a href="http://la-conjugaison.nouvelobs.com/du/verbe/feindre.php" target="_blank"><i>feindre</i></a>, dont la sonorité est proche de la prononciation imprécise de <a href="http://la-conjugaison.nouvelobs.com/du/verbe/feindre.php" target="_blank"><i>fainéant</i></a>.<br />
<br />
Il semble que certains aient imaginé à partir de là que le feignant était celui qui feignait de travailler. Or, la personne qui feint est une<a href="http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/feinteur_feinteuse/33170" target="_blank"> <i>feinteuse</i></a> ou un <i><a href="http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/feinteur_feinteuse/33170" target="_blank">feinteur</a> </i>et non un "feignant" (sic).<br />
<br />
Le "feignant", en tant que paresseux, n'existe pas. Sauf sous la plume de rédacteurs professionnels qui ne réfléchissent pas à ce qu'ils écrivent. Ce qui ne fait pas pour autant d'eux des fainéants, mais peut-être des <i><a href="http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/feinteur_feinteuse/33170" target="_blank">feinteurs</a></i>, habiles à se faire passer pour compétents en matière de langue française sans vraiment l'être.<br />
<br />
Rappelons aussi que le fainéant cède à la <i>fainéantise</i>, et non à la "feignantise" (sic).<br />
<br />
<span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/" target="_blank">CLIQUEZ ICI</a></span></b></span></span> Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-85488304609579185112024-01-30T01:30:00.001+01:002024-02-23T09:44:16.944+01:00agalmatophilie et autres paraphilies<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF_BvI7H3P4j3--1OXh922vDDKis3l9_w5RPLxr4-4B16BghYpIze3qBzypyjXk-dmJUUdqGbX3ZQ6LY2PSHAh8p5jAY9xel2HW_55ZRpHts4Wjy3EDez0z0viMlZ_E8OKcENdSJQxcEDVzqFYgTVDVEAxmh43Gnans7ghwj1yD06LMulbkOOqefApBA/s1254/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202022-08-05%20a%CC%80%2017.19.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="807" data-original-width="1254" height="275" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF_BvI7H3P4j3--1OXh922vDDKis3l9_w5RPLxr4-4B16BghYpIze3qBzypyjXk-dmJUUdqGbX3ZQ6LY2PSHAh8p5jAY9xel2HW_55ZRpHts4Wjy3EDez0z0viMlZ_E8OKcENdSJQxcEDVzqFYgTVDVEAxmh43Gnans7ghwj1yD06LMulbkOOqefApBA/w427-h275/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202022-08-05%20a%CC%80%2017.19.png" width="427" /></a></div><span style="text-align: left;"><div style="text-align: left;">L'attirance sexuelle pour les statues s'appelle <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pygmalionisme" target="_blank">agalmatophilie</a></i>.</div></span></div><br />En <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/nosographie" target="_blank">nosographie</a> psychiatrique, on parle aussi de <i>pygmalionisme. </i>Mais il est préférable d'employer ce terme uniquement lorsque l'<i>agalmatophilie</i> s'applique à une œuvre dans la création de laquelle le sujet excité à son contact s'est impliqué.<br /><br />Ces attirances sexuelles singulières - parmi lesquelles on trouve aussi le désir de lavements ou de copulation avec des arbres ou des automobiles - sont des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_paraphilies" target="_blank">paraphilies</a>.<br /><br />Les poupées gonflables ne sont pas considérées comme des statues, si cela peut vous rassurer.<br /><p></p><p><i>Illustration : un homme politique français irrésistiblement attiré par un buste en bronze de Jean Jaurès.</i></p>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-38985107668320914302024-01-22T18:54:00.000+01:002024-03-14T05:13:17.825+01:00une témoin, un tête, une membre : les genres en délire<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPwhqcTUIjjb2EdgRGVxn3HhvHlbYixdmOiD2il2aYF2sKRhrZ5XQuWxFrOiiUtOLGkhxtvGJN7kafzs1igIIKK7oiQ6Jzfc0vcQR_HjdCPbDIjR-mDnNs1UKWUCWDT0ep6Svhk-5zd4t9/s1600/Yuichi-Ikehata-fragment-380x285.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="285" data-original-width="380" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPwhqcTUIjjb2EdgRGVxn3HhvHlbYixdmOiD2il2aYF2sKRhrZ5XQuWxFrOiiUtOLGkhxtvGJN7kafzs1igIIKK7oiQ6Jzfc0vcQR_HjdCPbDIjR-mDnNs1UKWUCWDT0ep6Svhk-5zd4t9/s400/Yuichi-Ikehata-fragment-380x285.jpg" width="400" /></a></div>
La grammaire de notre langue vient de se fissurer en grand, et peu de gens s'en sont avisés.<br />
<br />
De dérive en dérive, voici que l'article ne s'accorde plus <i>obligatoirement </i>avec le genre du mot contrairement à ce qu'exige notre syntaxe (il faut dire <i>une fleur,</i> et non <i>un fleur</i>).<br />
<br />
L'article d'un mot qui n'est pourtant pas féminin s'accorde maintenant plus ou moins <i>obligatoirement </i>avec toute féminité sous-jacente qu'il serait susceptible d'évoquer.<br />
<br />
Si <a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/t%C3%A9moin/77204" target="_blank">le témoin</a> est une femme, c'est désormais <i>une témoin</i>. Oui, oui, on l'entend et on le lit dans la presse. Certes pas partout. Mais peu est déjà trop...<br />
<br />
Ainsi, ce que nous donnions comme exemple caustique et peu probable de future déformation catastrophique de la structure de notre langue sous les coups de la bêtise est-il bel et bien advenu au début de l'année 2019.<br />
<br />
La rupture du ligament logique article-mot se propage toujours plus et accroît ses ravages.<br />
<br />
Après avoir vu apparaître la pustule "<a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2017/07/" target="_blank">une numéro</a>" ("<i>la numéro un mondiale"</i>), puis "une auteur" (et sa <a href="http://www.cnrtl.fr/definition/cacographie" target="_blank">cacographie</a> <i>une auteure</i>, au lieu de l'irréprochable féminisation récente <i>une autrice</i>), "une chef" (et sa cacographie <i>une cheffe, </i>alors que nous écrivons bien <i>une nef</i>), "une chercheur" (alors que <i>une chercheuse</i> existe), "une maire d'Houilles", et "une médecin" (pour éviter <i>une médecine </i>tout en refusant le neutre irréprochable <i>un médecin</i>), voici que la plaie s'agrandit avec "une témoin". Et même "une membre".<br />
<br />
Cette blessure s'accompagne d'un délire collectif bien installé : à force de dérives de la guerre des sexes sur le juste maniement des termes <i>neutres, </i>l'apparence masculine de certains d'entre eux n'est plus tolérable. Qu'une femme soit <i>un</i> être sensible ? Hors de question ! Plus aucun article neutre en réalité mais d'apparence masculine n'est supportable dans les parages d'une personne de sexe féminin.<br />
<br />
Et les personnes de sexe masculin ? Va-t-on les appeler <i>un </i>personne, par réciprocité ? Va-t-on se mettre à désaccorder les articles pour plaire aux hommes ? Le réclament-ils ? Il semble que non. Qu'un mec soit aussi <i>une</i> personne, <i>une</i> victime ou <i>une</i> ordure, les hommes sains d'esprit n'y voient rien à redire.<br />
<br />
Alors, pour les hommes une grammaire intacte et pour les femmes une grammaire en miettes ? Non. Ce serait une discrimination en fonction du genre. Chacun en est<i> le</i> témoin... Va-t-il donc falloir rétablir l'équilibre en désaccordant aussi les articles de termes féminins désignant des hommes ? On ne voit pas d'autre issue à cette fièvre. Les gars, vous serez désormais <i>un</i> personne, <i>un</i> victime, <i>un</i> tête d'affiche et <i>un </i>ordure.<br />
<br />
Dur.<br />
<br />
<span face=""trebuchet ms" , sans-serif" style="font-size: x-small; font-weight: bold; text-align: justify;">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, </span><span face=""trebuchet ms" , sans-serif" style="font-size: x-small; font-weight: bold; text-align: justify;"><a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/" style="font-family: "trebuchet ms", sans-serif; font-weight: bold; text-align: justify;" target="_blank">CLIQUEZ ICI</a></span><br />
<br />Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-69161221715479360182024-01-13T00:30:00.000+01:002024-03-14T05:13:07.579+01:00bon déroulement et mauvais déroulé<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL0Mu4rNU6UBG3nNBiZ6G5bGKcBWZAVMHNMCIexcsNH-7FoocXv-7v2k2VVikURp7CxfNeOKKvCI2umhfzJkfd5mVNpf3rOH7KYB6-iQRy90MEYIWXmtg5qt-yiD5r0qfYnwRCrpvWlgBC/s1600/de%CC%81roulement+ou+de%CC%81roule%CC%81+mlf.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL0Mu4rNU6UBG3nNBiZ6G5bGKcBWZAVMHNMCIexcsNH-7FoocXv-7v2k2VVikURp7CxfNeOKKvCI2umhfzJkfd5mVNpf3rOH7KYB6-iQRy90MEYIWXmtg5qt-yiD5r0qfYnwRCrpvWlgBC/s400/de%CC%81roulement+ou+de%CC%81roule%CC%81+mlf.jpg" width="320" /></a></div>
La <b>Mission linguistique francophone</b> et l'<b>Académie française</b> unissent leurs efforts pour rappeler d'une même voix qu'une action se déroule selon son <i><a href="http://www.academie-francaise.fr/deroule-pour-deroulement">déroulement</a> </i>et non selon son "<a href="http://www.academie-francaise.fr/deroule-pour-deroulement"><i>déroulé</i></a>" (sic) - contrairement à ce que l'on lit depuis peu d'années sous la plume de rédacteurs professionnels adeptes de l'approximation. Faute que l'on entend par contagion dans la bouche de celles et ceux que la répétition des erreurs de langage nouvelles attirent irrésistiblement, par la seule vertu de leur nouveauté.<br />
<br />
Pour ces francophones-là, que nous avons sondés, le bon <i>déroulement</i> est un mot éculé qui manque de dynamisme. Selon eux, le "<i>déroulé</i>" (sic) d'une cérémonie, c'est plus actif [*]. De toute façon - tranchent-ils - on est libre de dire ce qu'on veut quand même, non ? Ce <i>dévoiement </i>de la notion de liberté ne suscite ni le "consternement" ni le "consterné", mais bien la <i>consternation</i>.<br />
<br />
[*] <i>Faux : le néologisme "un déroulé" est issu du participe passif du verbe </i>(se) dérouler<i> ; il est donc impropre à évoquer l'action autrement que subie. Il appartient indéniablement au registre de la passivité et non de l'activité.</i><br />
<i><br /></i>
<span style="font-size: small;"><span><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><b>NDA :<i> Si le déroulement devient "le déroulé", alors il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin mais étendre cette altération pour conserver à notre vocabulaire sa cohérence : l'égarement devient l'égaré, le gouvernement devient le gouverné, le règlement devient le réglé, le stationnement devient le stationné, et la connerie devient reine.</i></b></span></span></span><br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-87957100720882324072023-12-20T04:08:00.000+01:002024-02-11T18:33:22.073+01:00peut-on coconstruire ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-QSsBUfbSVQw1SaP3SvpFMlvClxrnhLQLtHf7cH9h5kbUEgJFUlQuDU8XZkgYGwyjM8UISTtm3GgRZ0LfyTWyyJOuCWh9do_ToMRUBykrKuxxj6Y3mio4tyvZY4AYD2lO3MQs6pjrqK46/s1600/Goldfinch-Buchanan.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="846" data-original-width="668" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-QSsBUfbSVQw1SaP3SvpFMlvClxrnhLQLtHf7cH9h5kbUEgJFUlQuDU8XZkgYGwyjM8UISTtm3GgRZ0LfyTWyyJOuCWh9do_ToMRUBykrKuxxj6Y3mio4tyvZY4AYD2lO3MQs6pjrqK46/s400/Goldfinch-Buchanan.jpg" width="315" /></a></div>
Néologisme inutile à souhait, le verbe <i>coconstruire </i>signifie simplement <i>construire</i>.<br />
<br />
Ou éventuellement <i>construire ensemble</i>, si l'on aime les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9rissologie" target="_blank">périssologies</a> [précisions redondantes]. Car dans <i>con</i>struire, le préfixe <i>con-</i> signifie déjà <i>ensemble</i> ! Mais surtout, parce que le contexte indique toujours que la prétendue "<a href="https://www.cget.gouv.fr/ressources/publications/les-cahiers-de-la-co-construction" target="_blank">coconstruction</a>" se fera à plusieurs : dans "<i>nous allons coconstruire</i>", le sujet pluriel est déjà là pour exprimer la communauté d'action. Et dans "je vais coconstruire", on voit que l'énoncé est absurde (construire ensemble mais seul ?), ou bien qu'il manque le complément précisant avec qui je vais construire. Or, "je vais coconstruire une maison avec mes cousins" serait un pléonasme, qu'on s'évitera en disant tout simplement "<i>je vais construire une maison avec mes cousin</i>s".<br />
<br />
La réponse est donc : non, on ne peut pas "coconstruire" sans commettre une maladresse de langage.<br />
<br />
Mais supposons que si.<br />
<br />
Alors, pour qui construit absolument seul (ce qui est rare mais existe, et pourrait justifier de le préciser : "j<i>'ai construit seul ce gratte-ciel</i>"), faut-il s'encombrer du néologisme <i>soloconstruire</i>, fabriqué sur le modèle de <i>coconstruire</i> ?<br />
<br />
Non plus. Chacun le sent bien. Car <b>le français n'est pas une langue du mot mais de la phrase</b> : la langue française n'agglutine pas volontiers les notions en un seul mot, comme le font le basque, le hongrois, l'allemand et bien sûr l'anglais. Elle les juxtapose harmonieusement au moyen d'une construction grammaticale qui devrait être instinctive chez les professionnels de la langue : <i>construire seul</i> est la formulation cohérente avec la nature de notre langue, et non l'artificiel s<i>oloconstruire</i>. Il en va de même pour <i>coconstruire</i>.<br />
<br />
Mais quitte à employer ce vain verbe par amour de la mode, rien ne justifie de l'écrire sous cette forme : <a href="https://www.cget.gouv.fr/ressources/publications/les-cahiers-de-la-co-construction" target="_blank">co-construire</a>, qui est une faute d'orthographe. Car ce n'est pas un mot composé (comme <i>abat-jour</i>) mais un mot avec préfixe (comme <i>inconnu</i> = in+connu). Or, il n'y a aucune autre raison que la perte des repères instinctifs dans le maniement de sa propre langue pour aller dé-tacher in-utilement les pré-fixes par un trait d'union. On cohabite, on coécrit, on cogère, on coexiste, on correspond et, si on y tient indécrottablement, on "coconstruit" alors <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait_d%27union" target="_blank">sans trait d'union</a>.<br />
<br />
Ce néologisme n'a pas d'autre nécessité que le façonnage sans cesse renouvelé d'une langue de bois aux nœuds voyants. On sera
bien inspiré d'y renoncer et de le <i>déconstruire</i>... pour <i>reconstruire</i> une langue sobre, claire,
sans vanité.<br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-36333151431611420762023-12-03T02:00:00.000+01:002024-02-11T18:33:39.425+01:00de plus en plus compliqué<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkA-7fzx4X1Q0T1wa63XWdZ7O1BecQd1_91JPmLrGXeMN1B9YW2ovm0Nkt3-lTwg5q1B2HAighArJmDnfRWkq1FactGpV1lCKvgQXP_8hXOfwrzpKRwUDO7C4kkXYEHl-GWSjovO_AggMe/s1600/one_complicated_again___by_TiaDanko.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkA-7fzx4X1Q0T1wa63XWdZ7O1BecQd1_91JPmLrGXeMN1B9YW2ovm0Nkt3-lTwg5q1B2HAighArJmDnfRWkq1FactGpV1lCKvgQXP_8hXOfwrzpKRwUDO7C4kkXYEHl-GWSjovO_AggMe/s400/one_complicated_again___by_TiaDanko.jpg" width="265" /></a></div>
La complication et la difficulté sont deux notions différentes. Les mots pour les désigner ne sont pas interchangeables. Ni en français ni dans la plupart des langues.<br />
<br />
Les observateurs de la <b>Mission linguistique francophone</b> constatent pourtant depuis 2012 que cette distinction est en voie de disparition dans l'esprit des orateurs professionnels, puis du grand public à leur suite. La confusion de sens s'opère dans leur esprit au détriment de l'adjectif <i>difficile</i> et d'une multitude de notions voisines (<i>rude, subtile, éprouvant, confus, tendu, délicat, troublant</i>, etc), auxquelles ils tendent à préférer systématiquement l'adjectif <i><a href="http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pompili-ca-va-etre-complique-de-rester-au-gouvernement-pour-les-verts_1281302.html" target="_blank">compliqué</a>.</i><br />
<br />
Même lorsque la difficulté en question est dépourvue de <i>complication</i>, tout ce qui est en réalité <i>difficile </i>est devenu "<i>compliqué</i>".<br />
<br />
Pour les démunis, les temps ne sont plus <i>rudes</i>, ni <i>difficiles</i>, ils sont "compliqués". Pour le candidat qui se désiste après mûre réflexion et dans l'intérêt général plutôt que le sien propre, la décision <i>difficile,</i> <i>courageuse</i> voire <i>douloureuse</i> ou <i>pénible </i>n'est plus décrite comme telle mais comme "compliquée". Pour un sportif, nager plus vite que ses concurrents serait aussi devenu "<i>compliqué</i>". Non, c'est très simple (il suffit de nager plus vite !) mais c'est <i>difficile </i>car <i>épuisant</i>.<br />
<br />
La <b>Mission linguistique francophone</b> rappelle à ces orateurs imprécis et distraitement suivistes que <i>compliqué</i><span class="Apple-style-span"> n'est pas le seul terme propre à qualifier ce qui perturbe notre soif de facilité. Qu'il existe d'autres formulations, et en grand nombre.</span><span class="Apple-style-span"> </span><br />
<br />
Si c'est prendre le lecteur pour un demeuré que de lui rappeler cette vérité première, que dire de l'orateur professionnel qui la perd de vue et décèle désormais du "<i>compliqué</i>" partout et du <i>difficile</i> nulle part ? Qu'il est un demeuré ? Non, ce serait trop facile. Car la cause réelle de cette tendance est sans doute plus... complexe : s'y mêlent un peu toutes les négligences professionnelles qui altèrent le français médiatique. Nous n'en ferons pas la liste. Ce ne serait ni difficile ni compliqué ; ce serait désobligeant.<br />
<br />
Moins de dix ans après la brusque apparition de ce phénomène régressif, la tendance s'est amplifiée et l'éventail de qualificatifs paresseusement remplacés par<i> "compliqué" </i>s'est accru. Ainsi, les distinctions de sens suivantes - une petite centaine ! - sont-elles en passe d'être considérées comme trop fines à manier par les professionnels de la parole, qui les remplacent graduellement par le vague "<i>compliqué</i>"<i> </i>:<br /><br /><i style="font-weight: bold;">difficile, complexe, </i><i style="font-weight: bold;"><i>délicat, problématique, pas simple, pas évident, obscur, trouble, </i>troublant, troublé </i><span>[période troublée, et non compliquée]<b>,</b></span><i style="font-weight: bold;"> embarrassant, gênant, préoccupant, éprouvant, </i><i style="font-weight: bold;">périlleux, dangereux, </i><b><i><b><i>hasardeux,</i><i><i> </i></i></b></i></b><b><i><b><i><b><i>houleux, </i></b></i></b>tendu, lourd, rude, acharné, pénible, douloureux, insupportable, </i></b><b><i>impossible, </i></b><b><i style="font-style: italic;">exclu, précaire, incertain, </i><i style="font-style: italic;">peu probable, </i><i style="font-style: italic;">compromis, </i><i style="font-style: italic;">voué à l'échec, vain, </i></b><b><i style="font-style: italic;">utopique, </i></b><b><i style="font-style: italic;">litigieux, </i><i>peu propice, mal engagé, encombré, inadapté, maladroit, poussif, ralenti, encombré, surchargé, </i></b><b><i><b><i>chargé </i></b></i></b>[programme chargé, et non compliqué]<b>, <i><b><i>inextricable, irréalisable, </i></b>insaisissable, inaccessible, difficilement accessible, malcommode, impraticable, </i></b><b><i>problématique, </i></b><b><i style="font-style: italic;">infructueux,</i><i> </i></b><b><i>hésitant, </i></b><b><i>douteux, peu crédible, peu plausible, bizarre, inenvisageable, inacceptable, inconfortable, instable, intenable, insatisfaisant, </i><i><i><i><i>décevant, déstabilisant, déstabilisé, déconcertant, décourageant, déprimant, désolant, malheureux, </i></i></i></i></b><i style="font-style: italic; font-weight: bold;"><b><i>maladroit, rebutant, </i></b>contraignant, ruineux, coûteux, inquiétant, épuisant, éprouvant, catastrophique, répréhensible, choquant, brutal, tourmenté, chaotique, anarchique, divisé, ingouvernable </i>[pays divisé ou ingouvernable, et non compliqué]<i style="font-style: italic; font-weight: bold;">, fou, triste, </i><i style="font-weight: bold;">grave</i> [par exemple : prendre<i> <a href="http://cric04.unblog.fr/2011/05/31/hommage-a-michel-boujut-mon-colonel-jai-pris-la-grave-decision-de-deserter/" target="_blank">une grave décision</a> </i>et non <i>une décision compliquée</i>, comme le dit aujourd'hui un dignitaire annonçant sa démission].<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;">Il n'y a pas là "évolution" de la langue mais bien régression et atrophie, puisque des distinctions de sens, voire des significations nettement étrangères les unes aux autres, disparaissent et le discours s'appauvrit au lieu de s'épanouir.</span></span><br />
<br />
<span style="color: #bf9000;"><span style="font-size: x-small;"><span face=""><b><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;">* NDE : Cet article a été publié en juin 2014. Devant la persistance de cette confusion, et pour épauler les efforts de l'Académie française qui nous a récemment emboîté le pas à ce sujet, nous le remettons sur le dessus de la pile.</span></span></b><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;"> La liste des termes précis éclipsés par le vague "compliqué" a augmenté depuis 2014, jusqu'à friser la soixantaine de qualificatifs que nous récapitulons en gras dans l'avant-dernier paragraphe ci-dessus.</span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span> </span><br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a><br />
<br />Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-91284003705102693882023-11-20T11:02:00.000+01:002024-02-11T18:33:53.516+01:00autant pour moi ou au temps pour moi ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfBqxNti9XsUtiRSo6q8UGSm2U9kgQ_HyjNUz5Wjf4pcF-T7HKC-Yog0WFZ4Hwb93WZDaeDBaySKDwtcTYw0KP-8AACs6ZcOHe_Q77N3J-bdCSI9bwpJJbYVk01G24zHwqtszptYH4lb5Q/s1600/fifre-Edouard_Manet.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfBqxNti9XsUtiRSo6q8UGSm2U9kgQ_HyjNUz5Wjf4pcF-T7HKC-Yog0WFZ4Hwb93WZDaeDBaySKDwtcTYw0KP-8AACs6ZcOHe_Q77N3J-bdCSI9bwpJJbYVk01G24zHwqtszptYH4lb5Q/s1600/fifre-Edouard_Manet.jpg" /></a></div>
La forme sensée de l'expression en question est bien "<span style="font-style: italic;">autant pour moi</span>", et non "<span style="font-style: italic;">au temps pour moi</span>", comme certains le soutiennent.<br />
<br />
"<span style="font-style: italic;">Autant pour moi</span>
!" était à l'origine une sorte d'interjection militaire, par laquelle un supérieur
reconnaissait devant ses subalternes une bévue - et initialement, une
injustice - qu'il avait commise. Par ces mots, il s'attribuait fictivement, en signe de contrition et de bonne
foi, le même <i><a href="http://www.juritravail.com/lexique/quantum.html" target="_blank">quantum</a></i>
de sanction que ce qu'il eût infligé à un subordonné pareillement pris en faute (autant de pompes, autant de jours de consigne ou d'arrêts de rigueur, autant de
kilos de patates à éplucher, autant de centimètres de remontée de bretelles, autant de coups de pieds au cul qui se perdent) : "<span style="font-style: italic;">autant pour moi</span> !", s'exclamait-il et s'exclame-t-il encore.<br />
<br />
Contrairement
à une rumeur qui va se propageant dans certains dictionnaires de
difficultés du français, et jusque sur les bancs de l'<b>Académie
française</b>, il ne s'agit nullement d'une affaire de temps musical ni de défilé militaire. Selon cette explication compliquée dont nul bidasse
n'a le souvenir, l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_base" target="_blank">homme de base</a> d'une colonne en défilé, ayant commis
une erreur de marche au pas, se redonnerait la mesure en lui-même (<span style="font-style: italic;">"1</span> ! <span style="font-style: italic;">2</span> !") et clamerait à ses camarades, par-dessus l'autorité de ses supérieurs : "<span style="font-style: italic;">au temps pour moi</span>
!", par référence au temps du solfège (cf. valse à trois temps). Ce qui n'est conforme ni à la langue musicale ni à la langue
militaire ni au français courant. Ce n'est pas davantage plausible au regard du règlement militaire qui impose très strictement, et depuis toujours, le silence absolu dans les rangs - a fortiori aux bidasses qui commettent un impair ! La question est cependant toujours <a href="http://www.langue-fr.net/spip.php?article14">disputée</a>. Ce qui est le propre des faux bruits à succès.<br />
<br />
Ce faux bruit est entériné çà et là par de grands éditeurs
lexicographiques qui ont sans doute été dispensés d'étudier le solfège
puis exemptés de service militaire. En leur temps.<br />
<br />
<i><span style="font-size: small;">NDA : En musique comme en chorégraphie, on dit "sur le temps", et non "au temps", en précisant lequel (sur le temps fort, sur le temps faible, le temps précédent, le temps suivant, le premier, le deuxième, etc), sans quoi personne ne sait où se retrouver.</span></i> <br />
<br />
[<i>Cet article a été publié sur ce site le 19 mars 2009. Constatant que le débat se ravive, le comité éditorial de la </i><b>Mission linguistique francophone</b><i> remet l'article sur le dessus de la pile...</i>]<br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-41361831956194889942023-11-13T00:22:00.000+01:002024-02-12T14:30:00.842+01:00on est sur<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVfj2mYg1vmAUox_dygicHKNP6mZvfHhft8nXRzOesjNPGjvAThYMpyVvYpXH-Ze1bboyX52Ee8_o3OcGb_TPHvD0LUAYsySv8tD66Hb8fHULy0q-HTN6M7VkjTOQK5HaNHqDpEOnvnewd/s1600/on+est+sur.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="589" data-original-width="585" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVfj2mYg1vmAUox_dygicHKNP6mZvfHhft8nXRzOesjNPGjvAThYMpyVvYpXH-Ze1bboyX52Ee8_o3OcGb_TPHvD0LUAYsySv8tD66Hb8fHULy0q-HTN6M7VkjTOQK5HaNHqDpEOnvnewd/s320/on+est+sur.jpg" width="317" /></a></div>
<a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/c%E2%80%99est" target="_blank">C'est </a>de la soie. <a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/c%E2%80%99est" target="_blank">C'est </a>du piment de Hongrie. <a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/c%E2%80%99est" target="_blank">C'est </a>une jeune femme en bikini sur un cheval.<br />
<br />
Spécialité de notre langue, classée parmi ses <i><a href="https://www.google.com/" target="_blank">gallicismes</a></i> [tournures propres à la langue française], la formule "<i>c'est"</i> semblait impérissable il y a encore dix ans.<br />
<br />
C'était sans compter avec l'obsession galopante pour la préposition <i>sur, </i>employé à toutes les sauces sans rapport avec ce qu'elle signifie. C'était aussi sous-estimer la propension des francophones de France à imiter les travers des animateurs de télévision aux qualités d'expression les plus incertaines.<br />
<br />
À la télévision, le critique culinaire vous explique qu'<a href="https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/on-est-sur-un-foie-de-veau-comment-utiliser-la-preposition-sur-7795771450" target="_blank"><i>on est sur</i></a> une moutarde de Dijon, le spécialiste de sports automobiles vous révèle qu'<a href="https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/on-est-sur-un-foie-de-veau-comment-utiliser-la-preposition-sur-7795771450" target="_blank"><i>on est sur</i></a> une Ferrari de 1965, et le politologue qu'<i><a href="https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/on-est-sur-un-foie-de-veau-comment-utiliser-la-preposition-sur-7795771450" target="_blank">on est sur</a> </i>une grève dure.<br />
<br />
<b>En lieu et place du gallicisme "<i>c'est</i>", la langue médiatique a ainsi répandu l'usage d'une tournure de remplacement omniprésente autant qu'inappropriée : "<i>on est sur</i>".</b><br />
<br />
S'ils sont vraiment gens de goût, le sommelier et le caviste seront bien inspirés de s'en détourner et de se remettre à nous dire avec simplicité : "<i>voici un Sancerre blanc</i>" ou "<i>c'est un Sancerre blanc</i>" ou encore "<i>je vous propose un Sancerre blanc</i>", plutôt que de continuer à nous saouler avec leur "<i>vous êtes</i><i> sur un Sancerre blanc</i>".<br />
<i><br /></i>La formule <i>"<a href="https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/on-est-sur-un-foie-de-veau-comment-utiliser-la-preposition-sur-7795771450" target="_blank">on est sur</a>", "<a href="https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/on-est-sur-un-foie-de-veau-comment-utiliser-la-preposition-sur-7795771450" target="_blank">vous êtes sur</a>" </i>ne constitue pas une évolution mais une dégradation de notre langue, par perte de sens. Car, non, nous ne sommes pas <i>sur</i> de la moutarde de Dijon lorsqu'on en pose un pot <i>devant</i> nous ou <i>sous</i> nos narines.<br />
<br />
Et si cette écuyère est bien en bikini <i>sur</i> son cheval, nous ne sommes pas <i>sur </i>elle quand nous la regardons. "<i>Là, on est sur une écuyère en bikini</i>", est donc à la fois du mauvais, du très mauvais français et un bobard.<br />
<br />
On peut craindre qu'il soit trop tard, que le gallicisme "<i>c'est</i>" soit déjà nécrosé. Mais gardons espoir et amputons notre langue de ces "<a href="https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/on-est-sur-un-foie-de-veau-comment-utiliser-la-preposition-sur-7795771450" target="_blank"><i>on est sur</i></a>" surabondants et infectieux.<br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-86528066809511244132023-11-08T01:00:00.000+01:002024-02-11T18:36:31.180+01:00le masculin ne l'emporte pas (en paradis)<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisgSLWBDZ1zbthDj1fFZrcKjbFTwsoovf52jYIQF71jjgWgfXRpyjdpqaxn44m1e54OXy5fnKy1882KYgGj3QNQQzoNPiUFgDidJ_RefGmUmbWKiSUU71cOdo8FibaYwghFdJT2FvChefd/s1600-h/couple-au-bain.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5370981928068401938" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisgSLWBDZ1zbthDj1fFZrcKjbFTwsoovf52jYIQF71jjgWgfXRpyjdpqaxn44m1e54OXy5fnKy1882KYgGj3QNQQzoNPiUFgDidJ_RefGmUmbWKiSUU71cOdo8FibaYwghFdJT2FvChefd/s400/couple-au-bain.jpg" style="display: block; height: 266px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" /></a> <span style="font-size: medium;"><b>Voici déjà douze ans, b</b><b>ien avant le déferlement de la cacographie surnommée "écriture inclusive", n</b></span><b style="font-size: large;">ous avions publié cette analyse apaisante. </b><div><span style="font-size: medium;"><b><br />Elle est lumineuse et imparable.<br />Mais rien n'y fait : l'obscurantisme de la guerre des genres prend de la vigueur.</b><br />
<br />
<b>Nous remettons donc cet article sur le dessus de la pile, compte tenu de
l'obstination générale à ressasser que "<i>le masculin l'emporte</i>" - ce qui est faux - et à s'en plaindre, voire s'en venger, ce qui n'est pas plus judicieux.<br /><br />Il faut au contraire admettre ceci : la forme francophone des pluriels mixtes se montre alternativement masculine (par exemple : <i>les
individus dépravés, les gens connus, tous les témoins</i>) ou féminine (par exemple : <i>les personnes présentes, les innocentes victimes, les personnalités invitées</i>).</b><br />
<br />
<b>Il en résulte que la guéguerre des sexes ne devrait pas avoir sa place dans cette question grammaticale.<br /><br />Mais il apparaît aussi que la formule "<i>le masculin l'emporte</i>" doit définitivement être abandonnée, non parce qu'elle est blessante - elle ne l'est pas, sauf paranoïa langagière ou sexisme misandre militant - mais parce qu'elle n'exprime pas la réalité de la langue française.<br /></b></span> <br /><b>2011 :</b><br /><i>Nous rebondissions sur un anecdotique concours d'idée du journal Le Monde pour en fournir la solution, avant d'en tirer une préconisation nullement anecdotique. Voici l'article :</i><br /><br />*<br />
<br />
Sur leur site Internet, voici plusieurs années déjà, les correcteurs du quotidien français <a href="http:///">Le Monde</a> lançaient un concours d'idées concernant l'invention d'un nouveau pronom personnel pour les pluriels mixtes, afin d'en finir avec la fameuse règle grammaticale maladroitement formulée, selon laquelle ce serait "<i>le masculin qui l'emporte</i>" quand un pluriel mêle des sujets féminins et masculins.<br />
<br />
Or la solution est déjà sous nos yeux...<br />
<br />
Dans le cas de ces pluriels mixtes, on peut en effet décider d'employer "<a href="http://fr.thefreedictionary.com/eux"><i>eux</i></a>" à la place de "<a href="http://www.lequipe.fr/Football/20090810_002902_ils-sont-a-clairefontaine.html"><i>ils</i></a>". Si <span style="font-style: italic;">ils</span> évoque trop manifestement <span style="font-style: italic;">il</span> pour être supportable à certains féminismes sourcilleux, on ne peut pas faire le même reproche au pronom <span style="font-style: italic;">eux</span>, qui ne sonne ni comme <span style="font-style: italic;">ils</span> ni comme <span style="font-style: italic;">elles</span>, et se montre donc impartialement neutre. "<i>Je pars avec eux</i>" s'est déjà imposé depuis des siècles pour exprimer le fait que l'on parte en vacances avec des proches garçons et filles, à tel point qu'il serait saugrenu de dire : "<i>Je pars avec ils</i>" ou "<i>je pars avec</i> <i>elles et ils</i>" !<br /><br />De même, décidant que le pronom pluriel mixte est désormais "<span style="font-style: italic;">eux</span>", on pourrait prendre l'habitude de dire "<span style="font-style: italic;">eux n'en veulent pas</span>", ce qui est objectivement plus neutre que "<i>ils n'en veulent pas</i>" ou "<i>elles n'en veulent pas</i>". À propos de l'exemple cité par les correcteurs du journal <a href="http:///">Le Monde</a>, concernant cinq infirmières et un médecin accusés à tort "<span style="font-style: italic;">d'un crime qu'ils n'ont pu commettre</span>", on pourrait parler "<span style="font-style: italic;">d'un crime qu'eux n'ont pu commettre</span>". <br />
<br />*<br /><br />
Avant que cette recommandation toute simple de la <b>Mission linguistique francophone </b>entre dans les mœurs, il faudrait surtout cesser d'énoncer si faussement dans les écoles la règle de grammaire en question, et ne plus affirmer que "<i>le masculin l'emporte</i>" - ce qui est objectivement inexact. La formulation juste serait : "<i><b>tout pluriel mixte devient neutre</b></i>". Ce qui implique la reconnaissance de l'existence du neutre dans notre langue, qu'il soit d'apparence masculine (un témoin) ou féminine (une victime).<br />
<br />
<b>Ce sera l'occasion de clarifier la notion de genres en français, et d'y enseigner l'existence de quatre genres et non deux :</b><br />
<br />
<b>- le genre féminin</b><br />
<b>- le genre masculin</b><br />
<b>- le genre neutre</b><br />
<b>- le genre mixte</b><br />
<br />
Le genre neutre est tantôt homonyme du genre féminin ("<i>une personne</i>", "<i>une passion</i>", "<i>une victoire</i>"), tantôt homonyme du genre masculin ("<i>un canon</i>" [d'artillerie ou, au sens figuré, une beauté de sexe féminin], "<i>un destin</i>", "<i>un espoir</i>").<br /><br />Le genre mixte, toujours pluriel par essence [sinon, où serait la mixité ?], est plus souvent homonyme du genre masculin pluriel ("<i>les jeunes mariés</i>"), mais il est aussi parfois du genre féminin pluriel ("<i>les personnalités invitées</i>"). Ce qui, par réciprocité, indique que <b>le genre masculin est plus neutre que le genre féminin</b>. <b>Ainsi, le féminin n'est-il nullement dévalorisé ; il est au contraire reconnu comme plus affirmé que le genre masculin. </b>Qui cela peut-il offenser, hormis les enragés du combat d'un sexe contre l'autre ?<br />
<br />
À ces enragés-là, ferons-nous entendre raison ? Sans doute pas. Pourtant, "<i>Toutes les personnes présentes sont venues de leur plein gré</i>" est un
bon contre-exemple de pluriel mixte, donc neutre, dans lequel "le féminin l'emporte" et non "le
masculin". Tout comme ceci : <i>"les célébrités et leurs victimes sont convoquées au tribunal"</i>: quel que soit le sexe ou le genre des célébrités comme des victimes, le féminin l'emporte. Ou plus exactement, le neutre de forme féminine.<br /><br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a></div>Unknownnoreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-30812320477729541462023-11-04T00:30:00.000+01:002024-02-12T14:28:51.858+01:00ce qui se passe ou ce qu'il se passe ?<p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSIUaBgOyjH9JCfHC48Tp-clCEhUAdz-kVuAUQARUnFAxWOueIok4fJ-DV9QE-RFgxcqMqIzAorSaMylj4qzVhyphenhyphen1Ew1on0O1spiqbduI9K1xc4n9LFgw79KdjAGlE_MRYudmmDBJFeYpU2/s1600-h/ce+qui+se+passe.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" height="212" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5151283763527449042" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSIUaBgOyjH9JCfHC48Tp-clCEhUAdz-kVuAUQARUnFAxWOueIok4fJ-DV9QE-RFgxcqMqIzAorSaMylj4qzVhyphenhyphen1Ew1on0O1spiqbduI9K1xc4n9LFgw79KdjAGlE_MRYudmmDBJFeYpU2/s320/ce+qui+se+passe.jpg" style="float: left; margin: 0px 10px 10px 0px;" width="320" /></a><span style="font-style: italic;">Que se passe-t-il ?</span> La musique familière de cette question anodine et très correctement formulée semble être à l'origine d'une tendance persistante à déformer la tournure correcte de la réponse, "<i>je ne sais pas <b>ce qui</b> se passe", </i>et la remplacer par "<i>je ne sais pas <b>ce qu'il</b> se passe</i>".</p><p>Personne, pourtant, ne songe à remplacer "<i>je ne sais pas <b>ce qui </b>me plaît en toi</i>" par "<i>je ne sais pas <b>ce qu'il</b> me plaît en toi</i>".<br /><br />
Le maniement des <a href="http://www.etudes-litteraires.com/forum/sujet-2781-qu">verbes impersonnels</a> fait appel à une perception instinctive, et cependant subtile, du lien entre la syntaxe et le sens, qui piège même les meilleurs auteurs, il est vrai. Le public, quotidiennement soumis aux approximations linguistiques des orateurs professionnels, peine légitimement à s'y retrouver. Dans le doute, la simplicité est toujours salutaire. Et l'on sera bien inspiré de préférer savoir <i>ce qui se passe</i>, plutôt que <i>ce qu'il se passe</i>, question à laisser aux mauvais interviewers.<br /><br />
<br />
<span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/" target="_blank">CLIQUEZ ICI</a></span></b></span></span></p>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-27246052738513045092023-10-26T18:42:00.000+02:002024-02-12T14:29:15.806+01:00...et autres inepties<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir8JLiFTZB_j1_powoneJ2nEvGaeYjOaudjmy8tUxIPLhT9gA0wFLav6nhDtsO1W03Dxjc4TO7oNkmO7vYrp1lI6dhM5XjUZSvsk2M1v_8oGSEmkDfz7s8RswJTLEdYdtdGC-Ed8w7z-sP/s1600/autre+lion+honteux.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir8JLiFTZB_j1_powoneJ2nEvGaeYjOaudjmy8tUxIPLhT9gA0wFLav6nhDtsO1W03Dxjc4TO7oNkmO7vYrp1lI6dhM5XjUZSvsk2M1v_8oGSEmkDfz7s8RswJTLEdYdtdGC-Ed8w7z-sP/s1600/autre+lion+honteux.jpg" width="400" /></a></div>
Dans les pages du journal <b>Le Monde</b>, un article intitulé "<i>Adidas et autres Coca-cola misent gros</i>" semble affirmer par ces mots qu'Adidas <span style="font-style: italic;">est un Coca-cola parmi d'autres</span>... Ce qui ne veut strictement rien dire - à moins que le jus de chaussette de sport soit depuis peu mis en bouteille.<br />
<br />
Cet usage de la locution "<span style="font-style: italic;">et autres</span>" suivie d'un terme qui ne désigne pas <b>un ensemble d'éléments</b> <b>incluant le précédent</b> est à bannir. Non pour des raisons de style ou d'esthétique, mais parce qu'il convient, si l'on aspire à vivre le plus heureux possible, de s'abstenir de passer pour parfaitement stupide devant son auditoire. On entend pourtant, encore de nos jours, de nombreux orateurs professionnels (journalistes, politiciens, enseignants) procéder à des énumérations de ce genre : "<span style="font-style: italic;">les tigres, pumas et autres lions</span>". Or, ni les tigres ni les pumas n'étant des lions, il ne peut exister "<i>d'autres lions</i>" à ajouter à ceux que seraient déjà les tigres et les pumas !<br />
<br />
Sous peine d'aboutir à un énoncé incohérent, la formule "<span style="font-style: italic;"><a href="http://www.reseauoev.org/">et autres</a></span>" doit toujours être suivie - explicitement ou implicitement - d'une <a href="http://www.lelynx.org/Accueil">catégorie</a> commune à tous les éléments de l'énumération. Dans l'exemple ci-avant, il faudrait dire : "<span style="font-style: italic;">tigres, pumas<b> et autres félins</b></span>" ou "<span style="font-style: italic;">tigres, pumas <b>et autres fauves</b></span>". À la rigueur, on peut aussi placer "<span style="font-style: italic;">et autres</span>" en extrême fin d'énumération, sans préciser la catégorie : "<span style="font-style: italic;">tigres, pumas, lions et autres</span>" - sous-entendu "autres félins, autres fauves", etc.<br />
<br />
Mais dire : "<span style="font-style: italic;">il portait tout un arsenal - fusils, pistolets, grenades et autres sabres</span>" est aussi absurde que de dire "<span style="font-style: italic;">j'ai emmené en vacances femme, enfants et autres chats</span>". A moins d'être un papa <span style="font-style: italic;">gato</span> [<span style="font-style: italic;">chat </span>en espagnol], bien sûr.<br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-20965893343359993662023-10-24T20:00:00.000+02:002024-02-12T14:29:39.882+01:00les personnels de l'entreprise face aux publics du musée<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIG7u_0Qaoyk6V00pJX0a2opYdVdycPqQSFVTcLwlwrcWklq7s2hPZLQ0b0t8NxeTmbTp94o9CY2zo6BLZjY98pNfYoSDAoU3WlTwBE_wE8Haxjq9yymEgrNqdikjNlj8WKYM_HaktQuNn/s1600/Entomologie+MLF.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIG7u_0Qaoyk6V00pJX0a2opYdVdycPqQSFVTcLwlwrcWklq7s2hPZLQ0b0t8NxeTmbTp94o9CY2zo6BLZjY98pNfYoSDAoU3WlTwBE_wE8Haxjq9yymEgrNqdikjNlj8WKYM_HaktQuNn/s1600/Entomologie+MLF.png" /></a></div>
<br />
<b>"<span style="font-style: italic;">Les publics</span>", "<span style="font-style: italic;">les personnels</span>"
: la préciosité et le dogmatisme s'allient ici pour nier l'existence en
français d'un singulier général. Celui grâce auquel nous aimons le bon
vin, allons faire bronzette en été et voyageons par le train. Alors
qu'il existe certes une multitude de bons vins, plus d'un été dans nos
vies et plus d'un train dans nos voyages.</b><br />
<b> </b> <br />
Dans une sorte d'entomologie sociale de mauvais aloi, épinglant chaque sous-groupe humain selon sa spécificité, la langue syndicale et celle du tourisme sont tombées tacitement d'accord pour imposer peu à peu dans le discours <a href="http://www.bilboquet-magazine.fr/un-scenario-des-scenarii-ces-accros-qui-vont-trop-loin-dans-les-regles-de-grammaire-snobs/" target="_blank">des pluriels vains</a>. En France, plus un musée ne reçoit du public. Tous reçoivent désormais <span style="font-style: italic;">des</span>
publics.<br /><br /> Ce <a href="http://www.bilboquet-magazine.fr/un-scenario-des-scenarii-ces-accros-qui-vont-trop-loin-dans-les-regles-de-grammaire-snobs/" target="_blank">pluriel</a> est vain car appliqué à un terme que la linguistique qualifie de "<a href="https://www.academie-francaise.fr/35-000-forces-de-lordre" target="_blank">massif</a>" : il désigne au singulier une masse composite, plurielle. Aimer le vin, c'est aimer les multiples vins produits en diverses régions et pays.<br />
<br />
Cette habitude de morceler en un pluriel superflu une notion
comme<i> le public</i> ou<i> le personnel,</i> désignant un groupe composite, est récente dans le secteur du tourisme et
de la culture, mais déjà ancienne dans le vocabulaire de l'entreprise.
C'est peu après mai 1968 que les Directeurs <span style="font-style: italic;">du</span> personnel se sont trouvés confrontés aux revendications <span style="font-style: italic;">des</span> personnels. Sans doute parce que ce n'étaient pas les mêmes délégués <span style="font-style: italic;">du</span> personnel qui défendaient les intérêts des cadres et ceux des ouvriers, des fraiseurs et des comptables, etc.<br />
<br />
Dans le cas de la culture et du tourisme, la justification avancée par les promoteurs de cette mode de l'accueil <a href="http://www.louvre.fr/llv/musee/publics.jsp"><span style="font-style: italic;">des</span> publics </a>est la suivante : les handicapés (pardon : "<span style="font-style: italic;">les personnes en situation de handicap</span>") ne se confondent pas avec les valides ; et les enfants (pardon "<span style="font-style: italic;">les scolaires</span>")
sont un autre public que les adolescents, les bébés ou les adultes,
eux-mêmes dignes d'être subdivisés en séniors, actifs, chômeurs,
journalistes, enseignants, touristes, chercheurs, membres de comités
d'entreprise, militaires ou fonctionnaires civils. Et parmi les
fonctionnaires civils, n'oublions pas de distinguer le public purement
composé d'employés des collectivités territoriales et le public regroupant exclusivement
des membres de la fonction publique d'État... Comme si toutes ces
composantes n'étaient pas unifiées par un même statut : celui de
visiteur actuel ou potentiel du musée. Celui de membres<span style="font-style: italic;"> du</span> public, dans toute son inéluctable diversité.<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/" target="_blank">CLIQUEZ ICI </a></span></b><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE [MLF]</span></b></span><br />
<br />
<i><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">Illustration : en ces temps difficiles pour la Guyane, un insecte de Guyane française, d'une beauté difficilement surpassable. </span></b></span></i> Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-79994353091545716622023-10-22T02:14:00.000+02:002023-11-21T05:51:45.971+01:00échelle de la douleur<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Les secouristes, pompiers et médecins, au premier rang desquels les médecins urgentistes, ont fréquemment besoin de se représenter la douleur éprouvée par le patient. Pour cela, ils nous demandent de décrire notre douleur par une nombre sur une échelle de 1 à 10. Les professionnels de santé s'en accommodent et font la part des choses avec sagacité, mais le nombre donné est hautement subjectif. Or, toute douleur n'est-elle pas subjective ? Si, et c'est pourquoi cette échelle de 1 à 10 a prouvé son utilité et ne souffre pas de critique.<br />
<br />
Toutefois, on pourrait imaginer de faire correspondre à chaque échelon numérique un qualificatif moins abstrait, et le plus objectif possible. Coupler ainsi cette échelle numérique avec une échelle "adjective" réduirait les larges approximations dans l'estimation "de 1 à 10" d'un même niveau de douleur. Voici la mise en mots que propose la <a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" target="_blank"><b>Mission linguistique francophone</b></a>.<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_VdM2qbLt0YL2XRxEN3g_5nDIF5qWOPwFRIer1k1K9KNqa4YEXBnROkrwEpKEEEuD5wqJeeHc3XRvmOvzgv0cVwuv9-5TxL9kr7HD8abhB7Ser4p0Je78x6-5c60lHwu5dpmWaqvIrNtt/s1600/saint-sebastien-fleches.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="443" data-original-width="550" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_VdM2qbLt0YL2XRxEN3g_5nDIF5qWOPwFRIer1k1K9KNqa4YEXBnROkrwEpKEEEuD5wqJeeHc3XRvmOvzgv0cVwuv9-5TxL9kr7HD8abhB7Ser4p0Je78x6-5c60lHwu5dpmWaqvIrNtt/s400/saint-sebastien-fleches.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
<b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><span style="font-size: small;">ÉCHELLE QUALIFICATIVE DE LA DOULEUR</span></span></b><br />
<i>dans le monde francophone</i><br />
<span face=""trebuchet ms" , sans-serif" style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">[ 0 • Aucune ]</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><b>1 • Négligeable</b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">2 • Très légère</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">3 • Légère</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">4 • Modérée</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><b>5 • Présente</b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">6 • Insistante</span></span><br />
<span face=""trebuchet ms" , sans-serif">7 • Intense</span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">8 • Extrême</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">9 • Atroce</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span face=""trebuchet ms" , sans-serif"><b>10 • Totale </b></span></span><br />
<br />
<br />
<br />
Cette traduction de nombres en vocabulaire courant ne prétend pas gommer les disparités de gradation subjective entre les douillets et les stoïques, ni exiger d'être connue par cœur en cas d'accident. Mais elle présente l'intérêt de remédier à l'actuel défaut de repères universels dans l'échelle "de 1 à 10" : en quoi consiste la "moyenne" de la douleur et où atteint-elle ses limites haute et basse ? Ce sont les points entre lesquels nous calerons l'indication de la nôtre pour en faciliter le décodage par les soignants.<br />
<br />
La grille de lecture que nous proposons ici permet de situer plus clairement la moyenne et les extrêmes.<br />
<br />
• <b>La moyenne de 5 sur 10 se place à un niveau de douleur <i><a href="https://www.cnrtl.fr/definition/soutenue%20/1" target="_blank">présente</a>,</i></b> c'est-à-dire ressentie sans répit mais encore tolérable, encore soutenable, au moins à court et moyen terme.<br />
<br />
<b>Au-dessous de <i>présente</i></b>, viennent tous les qualifications de douleurs supportables ; les douleurs faibles ne dépassent donc pas l'indice 4.<br />
<br />
<b>Au-dessus de <i>présente</i>, </b>viennent les douleurs plus envahissantes, entre difficilement supportables et rigoureusement intolérables ; les douleurs fortes apparaissent donc dès l'indice 6 sans devoir forcément grimper plus haut pour faire entendre un vif besoin d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Analg%C3%A9sie" target="_blank">analgésie</a>. <br />
<br />
Chacun pourra moduler l'appréciation qu'on lui réclame en ne perdant pas de vue ce que décrivent les extrêmes.<br />
<br />
<b>L'indice 10, qualifié de douleur</b><i><b> <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/total" target="_blank">totale</a></b>, </i>ne correspond pas à un coup de pied dans le tibia mais doit être réservé à <i>la pire expérience possible de la douleur</i> : une souffrance physique et psychique tellement inhumaine ou surhumaine que la mort immédiate lui est préférée par le patient, à l'instar du soldat criblé d'éclats d'obus et démembré implorant son camarade de l'achever dans la seconde. C'est aussi le degré de douleur dont l'expérience ou la seule menace imminente est tellement insoutenable que, pris dans l'embrasement au kérosène de leur étage de gratte-ciel, de nombreux occupants du World Trade Center ont pu choisir de se défenestrer plutôt que de faire l'expérience d'une douleur d'indice 10. Les rages de dents, les migraines, les douleurs de l'enfantement, les lombalgies, même dans leurs paroxysmes, n'atteignent pas ce niveau.<br />
<b><br /></b>
<b>L'indice 1, qualifié de douleur <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/n%C3%A9gligeable" target="_blank"><i>négligeable</i></a></b>, exprime plus une gêne, un commencement de douleur d'un degré si faible que nous devons faire un effort de concentration pour la remarquer.<br />
<br />
Nous sommes tous des patients passés, présents ou en puissance, et avons tous notre mot à dire sur la douleur. N'hésitez donc pas à formuler ci-dessous vos remarques sur cette esquisse d'<i>échelle de description par qualificatifs, </i>selon votre propre perception subjective de la douleur... et de notre langue. Cela ne lui fera pas de mal.<br />
<br />
<span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;"><b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" target="_blank">CLIQUEZ ICI</a></span></b></span></span> <div><br /></div><div>Article publié initialement en 2015 et remis sur le dessus de la pile.<br />
</div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-10494097067510004792023-10-20T17:01:00.000+02:002024-03-16T12:09:20.377+01:00non : caméra piéton / oui : caméra d'intervention<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrUGRm9N_JEvCXwrLunUhFjDstewbBAA0fMDfpauDKcfL8vMEszrAx1opiWf0lK4YbnO152w7PVqla0sRN_PHqJo-Vz0wN2m58VjZPqKZFMsG1WaSnIsS66GMV4LboLywXqGlJ53Ige14L/s1600/Came%25CC%2581ra+d%2527intervention.+Mission+linguistique+francophone.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="134" data-original-width="201" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrUGRm9N_JEvCXwrLunUhFjDstewbBAA0fMDfpauDKcfL8vMEszrAx1opiWf0lK4YbnO152w7PVqla0sRN_PHqJo-Vz0wN2m58VjZPqKZFMsG1WaSnIsS66GMV4LboLywXqGlJ53Ige14L/s1600/Came%25CC%2581ra+d%2527intervention.+Mission+linguistique+francophone.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><b>Caméra d'intervention</b></i> <i>fixée à l'épaule</i></td></tr>
</tbody></table>
Les services de police municipaux et nationaux sont invités à bannir de leur langue de travail le barbarisme '''<i>caméra piéton</i>''' (parataxe fautive, pour ''caméra <i>de</i> piéton'') par lequel certains ont malencontreusement désigné un dispositif d’enregistrement vidéo et sonore utilisé par les forces de l’ordre pour filmer des interactions avec le public, avec des délinquants, voire des criminels.<br />Bref, une caméra légère et compacte attachée à la poitrine ou à l’épaule des agents de la sécurité publique.<br />
<br />
<a href="http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/" target="_blank">L'Office québécois de la langue française</a> n'a pas admis l'appellation "<i>caméra-piéton</i>" (sic) parce qu'elle relève du pur charabia, et a entériné sans détours une formule impeccablement claire et nette : <a href="http://www.amc-tec.com/dev/fiche_fr_880_31.html" target="_blank"><b>caméra d'intervention</b></a>. La <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2007/11/les-missions-de-la-mission.html" target="_blank">Mission linguistique francophone</a> entérine aussi cette appellation irréprochable, et a été suivie par l'<a href="http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/terminologie-et-neologie" target="_blank">Académie française</a>.<br />
<br />
Il est urgent que les ministères de l'Intérieur des pays francophones cessent immédiatement le feu contre notre pauvre langue en adoptant eux aussi une désignation indolore comme <b>caméra d'intervention</b>, au lieu de la consternante "<i>caméra-piéton</i>" dont se gargarisent actuellement les commentateurs... et, hélas, des ministres et hauts-responsables policiers eux-mêmes.<div><br /></div><div>Toutes ces grandes personnes ont pourtant été scolarisées et devraient se souvenir que <i>table-mangeur, parapluie-orage, rupture-amour</i> ou <i>caméra-piéton</i>, telle n'est pas notre langue. Ce n'est pas avec cette maladresse que le français s'enrichit ni ne se régénère.<br />
<br />
On notera que le terme de "<a href="https://www.senat.fr/espace_presse/actualites/201805/utilisation_des_cameras_mobiles.html" target="_blank">caméra mobile</a>" proposé par le <a href="https://www.senat.fr/espace_presse/actualites/201805/utilisation_des_cameras_mobiles.html" target="_blank">Sénat français</a>, bien que correct sur le plan syntaxique et sémantique, n'est pas pertinent sur le plan terminologique, puisque la mobilité n'est pas propre à ces caméras et ne les définit donc pas intuitivement ni objectivement. La caméra du cinéaste, du documentariste, du plateau de télévision ou du touriste est aussi une "caméra mobile" ! Quitte à souligner la notion de mobilité, l'appellation "<b>caméra de forces mobiles</b>" serait très judicieuse. Mais elle est moins concise que "<b>caméra d'intervention</b>" et risque donc de se retrouver contractée en "caméra mobile", avec le défaut rédhibitoire de cette désignation inadéquate car trop vague.<br />
<br />Si nos amis francophones canadiens n'avaient pas déjà trouvé une expression pleinement satisfaisante, on pourrait aussi proposer : <b>caméra pectorale </b>ou <b>caméra frontale</b>. C'est ce qui s'appellerait appeler un chat un chat. Mais "caméra-piéton" (sic), avec ou sans ce trait d'union incongru, on peut difficilement trouver moins bonne solution.</div><div>
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
<b><span face=""trebuchet ms" , sans-serif" style="font-size: x-small;">POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/" target="_blank">CLIQUEZ ICI</a></span></b></div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-67767683054340749172023-10-16T12:12:00.000+02:002023-11-09T18:03:44.185+01:00ne révélez pas la fin du film (mais oubliez le barbarisme "divulgâcher")<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCH0HcYmAmzhRka1FM55ZxJ0Bv52OKP0aoguAQYAeU1EgEaZ4mw35o5FUeX9s8X2mqAOZxoUk7mZuQbywTE-mYuwtC-3-LB43SDAzEKczoQmVOSPlJeTkDcNwFNtJQwPF5PCLScrTmA09s/s1600/Anthony+Hopkins+spoiler+de%25CC%2581florer+mission+linguistique+francophone.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCH0HcYmAmzhRka1FM55ZxJ0Bv52OKP0aoguAQYAeU1EgEaZ4mw35o5FUeX9s8X2mqAOZxoUk7mZuQbywTE-mYuwtC-3-LB43SDAzEKczoQmVOSPlJeTkDcNwFNtJQwPF5PCLScrTmA09s/s400/Anthony+Hopkins+spoiler+de%25CC%2581florer+mission+linguistique+francophone.jpg" width="300" /></a></div>
Avec tout le respect dû à la Direction de la langue française et des langues de France (DGLFLF) et à l'académicien français <a href="http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/frederic-vitoux">Frédéric Vitoux</a>, qui applaudissent ensemble le vain et vilain néologisme "<a href="http://golem13.fr/divulgacher-petit-larousse/" target="_blank">divulgâcher</a>" (sic), on aimerait rappeler à l'une et à l'autre que cette création artificielle est sans nécessité puisque plusieurs verbes français existent déjà pour exprimer le verbe <a href="https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/ne-plus-se-tromper/cest-du-franglais" target="_blank">franglais</a> "<i>spoiler</i>" (prononcé spoï-lé), au sens de "<i>révéler le détail ou le dénouement d'une intrigue</i>".<br />
<br />
Les premiers de ces verbes existant déjà sont très beaux et ne comportent que trois syllabes (contre quatre à "divulgâcher" et sa surcharge bien vaine). Ce sont <a href="https://educalingo.com/fr/dic-fr/deflorer">DÉFLORER</a> et <a href="https://educalingo.com/fr/dic-fr/deflorer">DÉVOILER</a>.<br />
<br />
"<i>Ne déflorez pas la fin du film </i>!" et "<i>Ne dévoilez pas la fin du film </i>!" sont les très exactes traductions, en français sobre, du franglais snob et ado "<i>Ne spoilez pas la fin du film </i>!".<br /><br />
On peut aussi demander à ne pas <i>éventer </i>une intrigue pour ne pas <i>révéler</i> les surprises qu'elle réserve. <br />
<br />
Ou encore, le plus simplement du monde : "<i>Ne racontez pas la fin du film</i> !" Chacun comprend alors qu'il s'agit de ne pas en <i>déflorer</i> l'intrigue ni le dénouement.<br />
<br />
Salutaire est la <a href="http://www.academie-francaise.fr/spoiler-ou-spolier" target="_blank">réprimande publique</a> adressée par Frédéric Vitoux, en sa qualité d'académicien, à la population francophone en général et spécifiquement aux voix de Radio France qui nous gavent de commentaires sur les films perdant de leur saveur s'ils sont "spoïlés". Ce qui navre, c'est l'étonnante adhésion de cet homme de lettres à un néologisme de cruciverbiste alcoolisé, extrêmement mal pensé et balbutiant : "<b>divulgâcher</b>"(sic) ; alors que des verbes magnifiques existent et ne demandent qu'à vivre : <b><i><a href="https://educalingo.com/fr/dic-fr/deflorer">déflorer</a></i>, <i>éventer, dévoiler, révéler </i></b>- nous le répétons.<br />
<br />
Le pire défaut de "divulgâcher", ce mot-valise nigaud [étonnamment venu du subtil et créatif Canada francophone], c'est son pléonasme interne. Car <i>divulguer</i> et <i>gâcher</i> sont ici une seule et même action, aux mêmes effets et aux mêmes causes ! Pourquoi pas "déambulmarcher" ou "trépassmourir" ou "désaltéboire" ?<br />
<br />
Un erratum serait le bienvenu de la part de l'Académie française ou de la <a href="https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Actualites/Une-politique-linguistique-renouvelee" target="_blank">DGLFLF</a>, qui semblent avoir conjointement perdu de vue le fait qu'une intrigue ne se "spoïle" pas et ne se "divulgâche" pas davantage. Puisque cinq verbes impeccables sont déjà à notre disposition. <br />
<br />
Les dictionnaires qui se sont rués, eux aussi, sur le farfelu "divugâlcher", par sensationnalisme et mercantilisme, s'honoreront de l'en faire sortir aussi vite qu'il l'y ont fait entrer.<br />
<br />
En France, le gouvernement vient d'officialiser le "droit à l'erreur" (dans un site internet au nom anglomane <a href="https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/">oups.gouv</a>), qui est surtout un devoir de les corriger et de tout faire pour les éviter. Avec "divulgâcher" comme avec "spoiler", les professionnels de la parole et de l'écriture tiennent deux erreurs bien dodues et bien tonitruantes qu'ils se feront un devoir de gommer.<br />
<br />
À moins que <i>déflorer l'intrigue,</i> <i>éventer la chute</i> ou <i>raconter la fin </i>aient mérité de mourir ? Mais alors expliquez-nous pourquoi dans le creux de l'oreille <span style="color: #bf9000;">[par exemple en commentaire ci-dessous]</span>. Car nous ne leur souhaitons au contraire longue vie après un prompt rétablissement.<br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-6286929372775561122023-10-14T04:00:00.000+02:002023-12-20T23:02:46.118+01:00un ton comminatoire<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMhh_p2vVpJwRFe5oMhxOe3Ho63c__MmEpxeslriyk78bDkkYp8S_JK_8Ur7i7WpCutzYUq-Jh_QPzcAMsD_60zZA_a1EPeXk8AnlAXKZQLcHEWYzy536_AJTvLGxD5FICaggFgNwIK1NV/s1600/le+ton+comminatoire.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMhh_p2vVpJwRFe5oMhxOe3Ho63c__MmEpxeslriyk78bDkkYp8S_JK_8Ur7i7WpCutzYUq-Jh_QPzcAMsD_60zZA_a1EPeXk8AnlAXKZQLcHEWYzy536_AJTvLGxD5FICaggFgNwIK1NV/s400/le+ton+comminatoire.jpg" width="400" /></a></div>
La plupart des dictionnaires disponibles sur internet donnent mot pour mot la même définition de l'adjectif <a href="http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/comminatoire/17506"><i>comminatoire</i></a>, décrivant une manière de s'exprimer. "<i>Qui a le caractère d'une menace ; menaçant. Style comminatoire, ton comminatoire</i>."<br />
<br />
Mouais... <br />
<br />
La nature exacte de la menace contenue en français courant dans la notion de <i>ton comminatoire</i> mérite d'être précisée : c'est un ton qui ne souffre pas la discussion ; un ton cassant, de supérieur à subalterne ; le ton sur lequel on donne sèchement un ordre dont l’inexécution sera sanctionnée.<br />
<br />
Ce n'est pas la menace du maître-chanteur ni du tueur à gages. C'est une menace de chef. Et c'est bien ce qui rend insupportable le <a href="http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/comminatoire">ton comminatoire</a> employé par qui n'est pas notre chef.<br />
<br /><i>• • •</i><br />POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/">CLIQUEZ ICI</a><br />Pour prendre directement connaissance des missions de la Mission, <a href="http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2007/11/les-missions-de-la-mission.html">cliquez ici.</a>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-430158802137493933.post-46966577034558398982023-10-10T10:52:00.000+02:002024-02-11T18:35:48.091+01:00villes "marchables", c'est non<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZu-KhlHNpXRrxEuxLxOsz1oSEIIkvIc_HT0rdUhJKPk7GDDRKBVE1_tpd8ISkjoRlidI3ZH6k_I-dro1CrVb1mNiHBl7QcUNMxO02CQsz7Ck7-BBVN5lUx_MnSXHIU7eCHLcAUyub6b7uLyLZooDq-LWxv-3Uzmh_pnVitNEbUvcufLZ2ggZu_ZzCm0XM/s1920/DSC01701%20Paris%20Madeleine%20elegantes%20velo%20poubelle%C2%A9FA%23%20MDweb%20SQ.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZu-KhlHNpXRrxEuxLxOsz1oSEIIkvIc_HT0rdUhJKPk7GDDRKBVE1_tpd8ISkjoRlidI3ZH6k_I-dro1CrVb1mNiHBl7QcUNMxO02CQsz7Ck7-BBVN5lUx_MnSXHIU7eCHLcAUyub6b7uLyLZooDq-LWxv-3Uzmh_pnVitNEbUvcufLZ2ggZu_ZzCm0XM/w400-h400/DSC01701%20Paris%20Madeleine%20elegantes%20velo%20poubelle%C2%A9FA%23%20MDweb%20SQ.jpg" width="400" /></a></div>La presse française se fait actuellement l'écho d'un classement <i><b>des villes où il fait bon aller à pied</b></i>.<br /><div><br /></div><div>Dans lequel Vincennes et Versailles se hissent en haut de tableau, Marseille en queue de liste, et où Paris occupe une place très au-dessous de la moyenne, à la suite d'aménagements voués au chaos cycliste et trottinettiste qui y a été instauré depuis 2020. Mais là n'est pas la question !<br /><br />L'ennui, c'est que cet intéressant classement est affublé d'une affligeante dénomination jargonnante : "<a href="https://www.ffrandonnee.fr/" target="_blank">baromètre des villes marchables</a>" (sic). <br /><br /><i>Marchable</i> est un barbarisme néologique infantile. L'adjectif idoine étant AMBULATOIRE (du verbe latin <i>ambulare</i> = <i>marcher</i>). Et cela depuis 1497 ! Citons la définition qu'en fournit le centre de ressources linguistiques du CNRS :<br /><br />AMBULATOIRE = "<i><a href="https://www.cnrtl.fr/definition/ambulatoire" target="_blank">qui permet ou n'empêche pas la marche</a></i>"<br /><br />C'est très exactement ce dont il est question : des villes qui permettent ou ne gênent pas la marche. Des villes ambulatoires.<br /><br />Une ampoule buvable est une ampoule qui peut être bue. Une démonstration imparable ne peut être contredite. Voici la nôtre : une ville "marchable" serait une ville qui pourrait être marchée ! Ce qui viole notre syntaxe et heurte notre intelligence collective d'auditeurs francophones.<br /><br />Il reste aux urbanistes à rétablir une terminologie recevable. Ils peuvent copier et coller cette réécriture en vrai français, libre de droits :<br /><br />"<i>Nous avons établi un classement des villes où il fait bon marcher. Que nous appellerons désormais villes ambulatoires</i>".<br />"<i>Les villes ambulatoires sont celles qui favorisent la marche ou ne la gênent pas</i>".<br /><br />Tandis que les villes "marchables" (la presse écrite sent bien la nécessité de guillemets mais ne va pas jusqu'à remplacer cet enfantillage par l'adjectif approprié) ne permettent que l'étiolement de la langue, la perte de vitalité des mots, et y contribuent même activement.<br /><br />Quels que soient les paradoxes racoleurs et tapageurs maniés en faveur d'une langue en perte de limpidité et de cohérence avec elle-même par les <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/passionaria" target="_blank">passionarias</a> Laélia Véron (alias Le-français-est-à nous) et Julie Neveux (alias Le-français-va-très-bien-merci), un aphte comme "<i>marchable</i>" n'est pas signe de fraîcheur de l'haleine. Il nous confirme que c'est par le peu de zèle terminologique des grands médias d'information que ces bourdes lexicales s'imposent désormais dans nos conversations à la vitesse d'un postillon en plein figure.<br /><br /><i>illustration : élégantes marcheuses esquivant le cambouis d'un vélo et les souillures d'une poubelle crevée, dans un Paris devenu bien peu ambulatoire. Photo FA#</i></div>Miss LFhttp://www.blogger.com/profile/09974356228734911150noreply@blogger.com1