L'imparfait du subjonctif [... si j'avais un tel nez, Il faudrait sur- le-champ que je me l' amputasse !] a fini par prêter à sourire. Aujourd'hui, c'est le présent du subjonctif qui prête à rire jaune, par sa disparition dans la bouche de nombreux journalistes de la presse parlée - chaînes et stations de l'audiovisuel public comprises. Une phrase comme "Il est probable que le Président vient ce soir " n'alarme ni le journaliste qui l'a écrite ni celui qui la prononce à l'antenne, d'heure en heure, ni son ingénieur du son, ni le réalisateur du journal d'information ni son rédacteur-en-chef. Elle alarme pourtant les francophones qui n'ignorent pas que leur langue exige ici, soit un futur de l'indicatif [" il est probable qu'il viendra "], soit un présent du subjonctif [" il est probable qu'il vienne "]. La première solution est plus affirmative, la seconde plus dubitative. Toute autre soluti...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé