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Articles

Affichage des articles du septembre, 2022

s'enfermer et s'exfermer

On sait que notre langue souffre parfois de créations de termes inutiles et mal pensés, nés de la simple ignorance du terme nécessaire déjà présent dans son stock. Inversement, des mots indispensables n'existent pas, et rien ne semble parvenir à les faire exister. Une rivière est profonde ou peu profonde, mais l'adjectif autonome signifiant peu ou pas profond n'existe pas en français ( shallow , en anglais ; flach en allemand ; sekély en hongrois).  L'enfant dont les parents sont morts est orphelin ; mais les parents dont l'enfant est mort n'ont pas de nom.  Les autorités francophones de la néologie officielle ne lui en cherchent pas ; peu importe l'indicible chagrin sans nom. Mais c'est un troisième exemple qui nous intéresse ici. On entre ou on sort. On empêche d'entrer et on empêche de sortir. Or, le contraire d' enfermer - au sens d'empêcher de sortir d'un lieu fermé - n'existe pas en français. Il serait pourtant ut

le misandrisme : une misandrie glorifiée

" Il faut éliminer les hommes " (Alice Coffin, in Le génie lesbien). Car : " Tous les mecs sont des cons, même le tien ." (pancarte de manifestation de l'association Nous Toutes) Au détour des années 2020, une obscure conseillère municipale de la mairie du 12e arrondissement de Paris, Mme Coffin, se fait un nom en s'employant à instaurer le MISANDRISME : une imposture sexiste usurpant le nom de féminisme pour dénier aux hommes l'égalité avec les femmes. L'égalité de droit au respect, l'égalité de mérites, de considération, de compassion, de protection, de bienveillance, d'estime, de neutralité dans la discorde privée éventuelle ; et finalement, l'égalité de légitimité à exister. Pour analyser et déplorer ce dévoiement misandre de la vision des relations entre les femmes, les hommes et la société contemporaine, la philosophe Élisabeth Badinter a employé la locution néo-féminisme guerrier . Pour aller vers plus de concision et combler une

à vélo et en voiture

Rappelons aux cyclistes qu'ils ne se déplacent pas " en vélo " mais " à vélo ". Car la préposition " en " signifie qu'on pénètre dans le véhicule : en voiture, en train, en métro, en bateau, en avion. Si ce n'est pas le cas, la préposition appropriée est " à " : à cheval, à dos d'âne, à bicyclette, à moto, à skis, à pied ( pied étant au singulier, curieusement).