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Articles

Affichage des articles du septembre, 2020

avoir ou donner des enfants

Sous la diffusion en ligne d'un très intéressant documentaire vidéo de Yann Lagarde sur l'inventeur britannique du culturisme, Eugen Sandow, un auditeur de France Culture laisse ce commentaire réprobateur : " Je réagis à ceci : "Il épouse une femme dont il a deux filles"... étonnante manière de dire les choses. Je pensais qu'on avait des enfant avec une femme, alors que j'ai des poules dont je mange les œufs ." L'émotion de l'auditeur n'est pas fondée. Car cette manière d'évoquer la fertilité d'un couple humain n'est ni étonnante ni déplaisante. C'est une des expressions usuelles du français, courant et littéraire, pour exprimer la chose. Il ne faut pas voir le mal où il n'est pas. Car cela peut se dire de diverses manières courantes, dont aucune n'est critiquable.   Les deux premières sont interchangeables entre femme et homme : • " Elle épouse Lionel dont elle aura un fils " (le choix irréprochable de

"sur" : la préposition qui tue

L'invasion de la préposition " sur ", phagocytant toutes les autres, est assurément le plus grand fléau d'appauvrissement qui ait frappé la langue française en France depuis un quart de siècle. Excellent locuteur, généralement au-dessus de toute critique langagière, l'académicien des sciences morales et politiques et éditorialiste français  Alain Duhamel s'y laisse piéger à l'occasion : " Nous sommes toujours sur la même difficulté ."   (CNEWS, 1er juillet 2020) La préposition sur est ici employée à tort à la place de : • face à  la même difficulté • devant   la même difficulté • confrontés à   la même difficulté . Autre éventualité : on note que les tournures  "vous êtes sur" ou  "on est sur" ou "nous sommes sur " sont désormais de banales calamités devenues synonymes du démonstratif " c'est ". Le gallicisme qu'on supposait irremplaçable est détrôné. Porté par cette tendance qui ne l'eut p