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Affichage des articles du septembre, 2021

écriture inclusive, la punition d'une innocente : notre langue.

Nous sortons de la lecture d'un document universitaire, ainsi libellé : "Che.re.s étudiant.e.s, tou.te.s les candidat.e.s sont tenu.e.s de... etc...." Aux yeux des tenants de cette illisibilité radicale, ce n'est pas du vandalisme culturel. Mais si ça n'en est pas, qu'est-ce ? En fait, les pouvoirs publics français [*] ont officiellement interdit cette aberration typographique, cette pénible  préciosité . Mais plusieurs présidents d'universités françaises n'en ont cure, et " de nombreu.ses.x élu.e.s loc.ales.aux " s'en fichent aussi. Ces personnes y voient un progrès symbolique qui légitimerait la décadence de l'écriture. Et la destruction de son lien avec la lecture ; car comment lit-ont à haute voix " étudiant.e.s " ? Ou encore : " les nombreux.ses élu.e.s locales.aux " ? Au cas où, depuis votre pays autre que la France, vous ne comprendriez rien à ce dont nous parlons ici, sachez que c'est une

le nègre et le noir

Le Cap Nègre atteste de l'emploi nullement péjoratif autrefois de l'italianisme " nègre ". Cette francisation de l'italien negro signifiant noir était au contraire utilisée pour son élégance florentine et son absence de connotation négative. C'est pour échapper aux jugements de valeur attachés à l'adjectif noir  (noir comme le péché, idées noires, etc) que les francophones se sont tournés jadis vers un synonyme étranger. Comme ultérieurement l'américanisme black , l'italianisme nègre était dépourvu de noirceur . Jadis. Les emprunts aux langues étrangères ont toujours servi à "laver" nos mots de leurs travers réels ou supposés, que ce soit trop de force ou trop de fadeur. Voyez " fake " supposé depuis peu renforcer " faux " ; ou " mercato " censé donner de l'intérêt à de banales tractations entre sergents recruteurs du foot. L’acceptation du titre Les dix petits nègres , en un temps où il n’existait