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Affichage des articles du juillet, 2021

Jeune Afrique ne donne pas suite à "suite à"

"Confrontées à une récession inédite liée à la crise sanitaire, les plus grandes entreprises africaines révisent leurs stratégies."   (Jeune Afrique, 22 juillet 2020) Un grand merci aux secrétaires de rédaction de Jeune Afrique qui semblent avoir banni des titres et articles de ce magazine le calamiteux et dévorant barbarisme " suite à " . Ce qui nous donne droit à la lecture sans grincements de dents d'un titre comme celui cité ci-dessus, dont la bonne formulation nous épargne l'évocation prurigineuse d'une récession " suite à la crise sanitaire" au lieu d'une récession correctement liée à la crise sanitaire.   Illustration : Julian Kyula, fondateur kenyan de la multinationale MODE (photo : DR) • • • CLIQUEZ ICI POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE

mais pas que

" Mais pas que ", placé en fin de phrase sans complément, est une expression humoristique, formée pour se substituer par dérision à " mais pas seulement ", " mais pas uniquement ", " mais il n'y a pas que ça ". " Tu es un bon mari ; mais tu as d'autres qualités " devient ainsi : " Tu es un bon mari ; mais pas que ". L'usage sérieux de ce raccourci est une erreur de registre. Selon l' Académie française , c'est plus exactement " une grave incorrection qu’il convient de proscrire ". Ce que l'Académie française juge grave, c'est de se montrer suffisamment sourd à sa propre langue pour ne pas comprendre qu'en l'absence de complément, que n'est plus le moins du monde synonyme de " seulement ". Ce qu'elle trouve gravement incorrect dans l'usage sérieux de " pas que ", c'est le fait de se montrer capable de supprimer la moitié des mots indispen