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Affichage des articles du février, 2024

"suite à" : ses ravages s'amplifient

La locution suite à ravage toujours plus amplement la langue française. Les dix dernières années furent marquées par son expansion dégoulinante et l'appauvrissement impressionnant qui en résulte et se confirme.   Curieusement, la formule suite à est construite selon une aberration syntaxique que personne n'applique à d'autres locutions similaires (1). Qui dit  "cause à"  au lieu de " à cause de"  ? Personne. C'est pourtant exactement la même faute de syntaxe qui est commise d'un cœur léger dans " suite à"  au lieu de " à la suite de" . Cette surdité aux incohérences internes à sa propre langue, voilà ce qui intrigue et consterne. Mais le problème tient surtout à la désertification culturelle et intellectuelle causée par la propagation ravageuse de la faute de français " suite à" . Nous dressons ci-dessous une liste de vingt-et-une prépositions et autres formules synonymes, mortes ou agonisantes par la faute de

pour des chefs en meilleure forme

LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE  [France]. Nous vous vous écrivons respectueusement en votre qualité de ministre de tutelle de l'Académie française. Sous la pression d'une partie exaltée mais peu éclairée de l'opinion publique, cette institution vénérable a reçu injonction d'entériner un choix malencontreux. Au nom du droit à l'erreur, et du devoir de ne jamais s'y entêter, peut-on espérer que vous repenserez ce choix ? Voici de quoi il retourne. Comme en atteste le greffe  (du tribunal) terme masculin homographe du mot féminin la greffe  (de peau), la terminaison - effe  n'est aucunement la marque distinctive du féminin. Dès lors, il est bien regrettable que la féminisation de le chef  sous la forme dogmatique "la cheffe" ait été artificiellement imposée à notre langue dans son pays d'origine, au lieu de LA CHEF, féminisation naturelle et immédiate, calquée sur les sobres et justes modèles de la nef et la clef . Reje

fainéant

Parmi les professionnels de la communication en langue française, il reste des fainéants de la logique qui disent et écrivent encore  " feignant " au lieu de " fainéant ". Confusion que l'on pouvait croire disparue avec la quasi disparition de l'illettrisme... Le fainéant, c'est celui qui fait néant, qui ne fait rien ou ne veut rien faire. Pas difficile à comprendre, si ? La prononciation rapide des syllabes "fain é ant" peut dériver vers "fain i ant". C'est ce qui a introduit la méprise entre ce mot et le participe présent feignant du verbe feindre , dont la sonorité est proche de la prononciation imprécise de fainéant . Il semble que certains aient imaginé à partir de là que le feignant était celui qui feignait de travailler. Or, la personne qui feint est une feinteuse ou un feinteur et non un "feignant" (sic). Le "feignant", en tant que paresseux, n'existe pas. Sauf sous la plume de rédacte