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Affichage des articles du février, 2019

progressistes, vraiment ?

Piégés par le discours ambiant, il nous arrive de reprendre à notre compte dans les conversations politiques l'adjectif laudatif " progressistes " (partisans du progrès, notamment du progrès social) pour désigner des gens au contraire régressifs, férus d'égarements doctrinaires férocement ennemis de la civilisation. En tout cas, d'une civilisation qui avait et aurait encore pour moteur l'idée du progrès . Progrès des libertés, des droits, des sciences, des arts, du confort, des accomplissements extraordinaires, avec pour idéal le recul des ignorances et indigences. Laissons à ces extrémistes paradoxaux l'exclusivité de se qualifier de " progressistes ", par antiphrase ou abus de langage. Exactement comme une dictature oligarchique aime à se qualifier de "république démocratique populaire"... illustration : rue carrossable [c'est-à-dire destinée à la circulation des voitures, jadis hippomobiles appelées carrosses, puis automobiles d

l'aphone éthique radiophonique : à quoi bon savoir prononcer ?

Pas de différence subtile à faire entendre dans les médias parlés entre voyelles voisines mais distinctes et porteuses de signification précise ? Si. Poignet ou  poignée ; épais ou  épée ; archet ou  archer ; tirez ou  tiraient, râblé ou  Rabelais ; entrait ou  entrée ; côte ou  cote ou cotte ; de moi ou  deux mois ; cela ou  ceux-là ?  La justesse phonétique n'est pas la marotte d'auditeurs râleurs mais la compétence première d'un journaliste ou animateur de radio. C'est même son devoir s'il œuvre dans le service public. Voilà pourquoi on attend légitimement d'un journaliste de la presse parlée spécialiste de la Pologne s'exprimant sur France Info et France Inter, qu'il sache parler en français de la Pologne et de ce qui la concerne. À commencer par la prononciation correcte du nom de ce pays et de celui de ses habitant. Or, si l'actuel sympathique correspondant de Radio France en Pologne , de langue maternelle française, arr

une grille descellée

«   Une grille a été décelée au sous-sol de l’Art que de Triomphe  » nous répète d'heure en heure telle journaliste de France Inter, puis de France Culture, puis de France Info. À charge pour nous de comprendre qu’une grille a été descellée et non décelée.  Et qu’on nous parle bien du célèbre Arc de Triomphe  (et non "arc-que de triomphe") dont la prononciation correcte n’a posé de problème à personne pendant deux siècles mais se dégrade partout en France depuis quatre mois, et à grande vitesse, le suivisme médiatique battant son plein dans la ressassement de la  paragoge  ''arc-que de triomphe"  [qui rejoint les indécrottabes "parc-e des princes" / "ouest-e du pays", et les plus récents "ex-e femme", "post-e natal", etc]. En France, contrairement à d'autres pays francophones, c'est sans doute la grille des programmes de l'audiovisuel public qui est mal scellée puisqu'elle ne comprend aucune é