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Articles

Affichage des articles du juillet, 2011

compte bancaire

Cette entente n'est malheureusement pas illicite, mais on jurerait que les grandes banques françaises se sont entendues pour que leur langue commerciale se fasse plus bête qu'elle n'est. Autrefois, le titulaire d'un compte bancaire [couple nom commun et adjectif] avait un numéro de compte [nom et complément de nom correctement formé]. Il a désormais un numéro client (sic) et un compte client (re-sic). Le mot client n'étant pas un adjectif, ces deux formules sont ce qu'on appelle couramment du charabia et savamment une parataxe . Quel que soit le nom qu'on leur donne, ce sont des fautes qui abrutissent le client. Ou le tiennent déjà pour un abruti, un assoifé de flagornerie commerciale auquel il faut rappeler que son compte est celui d'un client (on se doute que ce n'est pas celui d'un étranger à la banque...) et que le numéro qu'on lui demande, on le lui demande en tant que client bien-aimé. Qui cela gêne-t-il ? Ceux qui préfèreraie...

un bien-cuit

"Alexandre Barrette sert un bien-cuit à Ludivine Reding." Les francophones non canadiens ne peuvent que saluer bien bas la détermination des Québécois à parler français contre vents et marées. Aucune faute de français dans le titre ci-dessus, en dépit de son obscurité pour la plupart d'entre nous. Au contraire : un bien-cuit est la francisation de roast , terme désignant une réception donnée en l'honneur d'une personne qui fera l'objet de vacheries bien senties mais dont toute méchanceté sera désamorcées par l'outrance même des attaques. Par exemple, au cours de ce bien-cuit, Alexandre Barrette dit à Ludivine Reding : " Il y a des choses qui ne sont pas belles dans la vie, comme la guerre, le racisme et la manière dont tu fais tes créneaux ." Tandis qu'au Canada les chaînes francophones organisent des bien-cuits , en France elles nous servent des talk shows de prime time que l'on peut se réchauffer en replay . Cherchez l'er...

un adjectif pour internet et ses surfeurs

Ceux qui naviguent sur internet sont appelés internautes . Pour qualifier ce qui se rapporte à la navigation sur internet, La Mission linguistique francophone recommande donc l'usage de l'adjectif internautique . En toute cohérence avec le substantif internaute . Le principe de création de ce néologisme nécessaire se fonde sur le modèle de la série aéronef, aéronaute, aéronautique : internet, internaute, internautique. Exemple : "S a frénésie internautique, de nature purement ludique, nuit à ses études ".  POUR ACCEDER A LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, CLIQUEZ ICI NDE : Cet article remonte à 2010. Comme il est souvent consulté, nous le remettons sur le dessus de la pile. On peut lire aussi, ci-dessous, deux commentaires très intéressants qui prolongent cette proposition terminologique et en évoquent une autre , complémentaire. Miss L.F.