Dès l'école primaire, on apprend à se défier d'un usage excessif du verbe faire , un peu vite qualifié de "pauvre" par nos maîtres. Beaucoup de professionnels de la communication écrite ou parlée oublient cette leçon à l'âge adulte, et reprennent à leur compte des formules comme " faire de l'essence " ou " refaire son retard " ou encore " refaire son handicap ".  "Je peux vous faire une carte bleue ?" demandent même certains clients désireux de payer par carte de crédit*.   La Mission linguistique francophone  note que cette négligence lexicale est actuellement en progression, et rappelle que certains emplois des verbes faire  et refaire  sont impropres, principalement parce qu'ils appauvrissent la langue et obscurcissent le sens.   Ainsi, on fait le plein d'essence, mais on ne "fait" pas de l'essence : on en  fabrique  si on est un industriel du pétrole, on en achète , on en prend  ou on en cherc...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé