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Articles

Affichage des articles du octobre, 2017

fainéant

Parmi les professionnels de la communication en langue française, il reste des fainéants de la logique qui disent et écrivent encore  " feignant " au lieu de " fainéant ". Confusion que l'on pouvait croire disparue avec la quasi disparition de l'illettrisme... Le fainéant, c'est celui qui fait néant, qui ne fait rien ou ne veut rien faire. Pas difficile à comprendre, si ? La prononciation rapide des syllabes "fain é ant" peut dériver vers "fain i ant". C'est ce qui a introduit la méprise entre ce mot et le participe présent feignant du verbe feindre , dont la sonorité est proche de la prononciation imprécise de fainéant . Il semble que certains aient imaginé à partir de là que le feignant était celui qui feignait de travailler. Or, la personne qui feint est une feinteuse ou un feinteur et non un "feignant" (sic). Le "feignant", en tant que paresseux, n'existe pas. Sauf sous la plume de rédacte...

les vingt-quatre dernières heures

La langue française a subi ces vingt dernières années une sévère poussée de désorganisation dans l'emploi des adjectifs dernier, premier, prochain placés au contact d'un nombre. La grande majorité des journalistes, des orateurs politiques et des rédacteurs publicitaires [seules cibles de la causticité de nos rappels élémentaires en matière de maniement de la langue] nous parlent des " prochaines 48 heures " ou des " dernières 24 heures ". Entraînant le public à patauger dans les fautes qu'ils banalisent, ces professionnels de la langue vivent sous l'influence de mauvaises traductions de l'anglais, langue étrangère dans laquelle l'ordre des mots est ici l'inverse du nôtre. En français, l'adjectif cardinal ( un, deux, trois, etc ) doit toujours se situer avant l'adjectif qualificatif. Ce n'est pas une option, c'est une obligation. Pour expliquer les choses moins savamment, nul n'ignore que le françai...

dirty old man (vieux cochon)

La fin de l'année 2017 aura vu dans le monde occidental, et spécialement en France, une incitation au déferlement d'actes de délation dont l'ampleur n'aurait techniquement pas pu être atteinte en aussi peu d'heures durant les hostilités de la Seconde Guerre mondiale, à l'époque où apparut l'incitation à dénoncer les juifs par lettre anonymes dûment timbrées plutôt que par internet ; incitation dont on sait qu'elle a encouragé tant de délateurs exaltés à se faire complices de crimes de guerre sans plus d'états d'âme que ça. Mais heureusement, il ne s'agit pas aujourd'hui de s'en prendre à une ethnie ni à une classe sociale, juste à la moitié de l'humanité : le sexe masculin. Ce genre non féminin, brutal et répugnant d'altérité, dont les individus sont foncièrement méchants et dont la capacité à nuire aux femmes est un sujet d'effroi collectif qui justifie la dénonciation en masse, avec ou sans preuves. Ces humains de se...