Les commentateurs sportifs francophones sont connus pour leurs multiples entorses à la langue française. Parfois, ils vont jusqu'à en déchirer les ligaments, comme dans l'expression " la numéro un mondiale " (sic). Créée en France pour la joueuse de tennis Amélie Moresmo , cette expression fautive est maintenant appliquée sans relâche à toute championne du monde. Elle se décline à des échelons inférieurs [" la numéro un française ", " la numéro un de notre club "] et dans d'autres secteurs que le sport [telle entreprise est " la numéro un mondiale "]. Cette coutume nouvelle viole une règle élémentaire de notre langue : un mot féminin doit avoir un article féminin [ la femme et non le femme ], un mot masculin exige un article masculin. Sans exception aucune. Robert est une personne charmante, Robert n'est pas un personne charmant. Donc Amélie n'est pas une numéro un. Numéro étant un mot masculin, et non un adjectif vari...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé