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Articles

Affichage des articles du juin, 2012

"se revendiquer de" n'est pas français

Les médias ressassent en boucle depuis peu [2012] cette ineptie linguistique : divers assassins " se revendiquent de " (sic) telle organisation terroriste. Les très nombreux commentateurs francophones (mais pour combien de temps encore ?) qui violent ainsi la syntaxe commettent un tout petit mais lancinant attentat contre la langue française. Avec une sidérante incompétence, ces professionnels de la communication semblent ignorer que les seules formulations correctes sont ici " se réclamer de ", ou " revendiquer son appartenance à ". Le méli-mélo " se revendiquer de (Daesh, notamment)" est une bourde comparable au fameux " ingénieur à Grenoble " de Coluche, au lieu d 'ingénieur agronome . En moins drôle. La Mission linguistique francophone rappelle aux professionnels et au grand public que le verbe revendiquer n'est jamais pronominal ; autrement dit, qu'il ne doit jamais s'employer précédé du pronom personne...

accidents graves de voyageurs

La RATP aime bien les circonlocutions, au risque de se prendre les pieds dans le tapis (roulant ?) de la syntaxe et du vocabulaire. " Accident grave de voyageur " est la pire circonlocution qu'on pût inventer et propager par hauts-parleurs sous prétexte d'évoquer à mots couverts une tentative de suicide ferroviaire. Si le voyageur y survit, la langue française en sort gravement accidentée et profondément abêtie. Double faute. Pour commencer, en français, on ne doit pas intercaler un adjectif entre un nom et son complément de nom. Autrement dit, tout bloc de mots de type "fin de soirée" ou "accident de voiture" est insécable. C'est pourquoi en français pas encore vicié par les annonces de la RATP , on dit spontanément un bon chef de service et non "un chef bon de service". Et c'est pourquoi il faudrait dire un grave accident de voyageur , et non "un accident grave de voyageur". Mais il se trouve que cette form...