L'arrestation d'un terroriste fait disserter les journalistes de la presse parlée sur l'imminence de son procès et sur les décès de ses victimes. Plus leurs voix sont juvénile, plus ces envoyés spéciaux, récitants de bulletins d'informations ou lecteurs de prompteur à la télévision esquintent le mot décès comme s'ils ne savaient pas lire un accent grave [ce qui donne "le D.C ." au lieu du décès], et déforment plus encore le mot procès [ prononciation correcte : pʁɔ.sɛ ] qu'ils prononcent "preaucé". Ils commettent ainsi deux fautes de phonétique (Ô au lieu de O ; É au lieu de È), ce qui est beaucoup pour un mot ordinaire de deux syllabes, dont aucune ne présente de piège orthographique susceptible d'induire en erreur un professionnel de la diction, rétribué pour la justesse de son articulation et de sa prononciation. La Mission linguistique francophone attire donc l'attention des jeunes juristes, des jeunes professionnels de...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé