Cherchant à concurrencer les sites de location de particulier à particulier, la mairie de Paris a créé un service municipal spécifique (1). Personne n'a été en mesure de lui trouver un nom en vrai français. La première magistrate de la ville semble avoir jugé préférable d'accélérer l'effondrement de la syntaxe et du vocabulaire en choisissant la dénomination " louez solidaire ", qui viole durablement la grammaire du français. La Fondation Abbé Pierre tombe dans le même travers, sans davantage d'égards pour ce trésor premier des humbles : la langue qu'ils parlent sans bourse délier. On apprend pourtant dès l'école primaire que les verbes (ici le verbe louer à l'impératif) sont qualifiés non par des adjectifs (ici solidaire ) mais par des adverbes. En français, on participe activement , on donne généreusement , on informe charitablement et on agit solidairement . La Mission linguistique francophone invite donc les propriétaires parisiens à ...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé