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Articles

Affichage des articles du août, 2017

inflation galopante

Hormis la République démocratique du Congo durant les années 1980, aucun pays francophone n'a connu d'inflation galopante depuis la fin du dix-huitième siècle. Aucun. D'autres malheurs mais pas celui-ci. Car une inflation galopante, selon la définition de cette expression en sciences économiques et en français, est bien un malheur et non un simple sujet d'inquiétude ou de contrariété. C'est une radicale et dévastatrice perte de valeur de la monnaie heure par heure , tellement vertigineuse qu'on peine à se l'imaginer. Nous reproduisons en illustration une liste de ces calamités historiques (source : Wikipédia). Il y est question d'une inflation de 54 000 000 % par an au Venezuela ! Et d'une inflation de 30 000 000 000 000 000 000 000 000 000 % en un seul mois  (janvier 1994) en Yougoslavie ! Il y a pourtant des journalistes et politiciens prompts à employer à la légère la formule " inflation galopante " pour faire grief à leur gouvernement...

Jeu télévisé : la loterie phonétique

Ce lundi 14 août 2017 est à marquer d'une pierre noire. Sur une chaîne francophone d'informations télévisées en continu, un commentaire de reportage enregistré a été ainsi prononcé par une voix masculine rétribuée pour ce faire : " un soldat est décédé, vin autres sont blessés ". Il ne s'agit pas d'un bafouillage aussitôt déploré par le piètre locuteur professionnel, mais d'une rude faute de liaison (en l'occurrence, une liaison omise) lue avec application par un récitant devant l'oreille attentive d'un ingénieur du son, vérifié par un rédacteur en chef, puis diffusé par le diffuseur. En boucle et sans retouche ni regrets. Désormais, il est donc publiquement reconnu comme admissible que l'orthographe du nombre vingt soit incertaine pour un journaliste de la presse parlée devant son micro et pour ses collègues, au point que, dans le doute, mieux vaille s'abstenir de prononcer les liaisons obligatoires [dix-z-ans, vingt-t-ans, etc],...

gestatrice pour autrui

L'expression mère porteuse est attachée historiquement à une pratique très controversée - et même interdite dans la plupart des pays francophones : une grossesse rétribuée, expressément prévue pour donner naissance à un enfant qui ne sera pas élevé par la femme l'ayant porté en son sein. La notion de mère porteuse , entachée de suspicion, a cédé la place vers 2008 à celle de gestatrice pour autrui (GPA) ou  gestatrice  tout court. Applicable à des "mères porteuses" qui agiraient dans le respect de la loi et d'une éthique immaculée, cette terminologie précise va dans le sens de notre action bénévole en faveur de la (pro)création de néologismes bien portants et parlants. Et pour le renoncement volontaire aux néologismes mal formés ou sans fidélité à ce qu'ils prétendent signifier. CLIQUEZ ICI   POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE