L'action décrite par le verbe dédier  possède toujours en français une valeur d'hommage. Dédier une sonate à sa bien-aimée, c'est lui faire symboliquement don de cette composition pour louer ses sublimes qualités.   Dédier  n'a aucun autre sens en français - hormis les sens erronés qu'on tend à lui donner depuis trente ans, sous l'influence de mauvais traducteurs de l'anglais technique.   Dédier  une conférence à Beethoven, c'est  honorer la mémoire  de Beethoven en l'associant symboliquement au thème cette conférence. Ce n'est pas lui consacrer  une conférence, ni donner  une conférence sur Beethoven. Mais on peut donner  une conférence sur la surdité, et la dédier  à Beethoven ; c'est-à-dire rendre hommage au passage à l'héroïsme de Beethoven face à ce handicap, bien qu'il ne soit pas le sujet de la conférence.   Hélas, cette claire et forte singularité de sens, que personne n'ignorait au vingtième siècle, tend à se perdre dans ...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé