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Affichage des articles du janvier, 2019

les gens d'ici

Les médias de France nous bombardent de termes anglophone et de mauvaises traductions de l'anglais. C'est presque devenu leur activité première. Quand ce ne sont pas des termes anglais incrustés sans ménagement dans un message en français, ce sont des faux amis déversés sans prendre garde à leur tromperie. Ainsi assistons-nous dans de mauvaises traductions médiatiques à la multiplication des " locaux ", non pas pour des pièces vides, mais au contraire pour ces foules que l'anglais appelle " the locals " : les personnes que l'on rencontre localement. En français, selon le contexte et le niveau de langue, the locals ce sont en réalité les gens d'ici , les autochtones , les indigènes , les aborigènes (s'ils sont là depuis les origines de l'humanité comme l'indique l'étymologie latine ab origines ), les gens du cru , les gens du coin ; éventuellement les montagnard, les insulaires, les villageois, les riverains ; et tout simplement ...

en individuel ou individuellement ?

" Un pour tous ! Tous pour un !" Paraphrasant la devise des quatre mousquetaires d'Alexandre Dumas, on se surprend à rêver qu'un matin, chaque rédacteur en chef, chaque directeur de rédaction lance à ses collaborateurs médusés ce mot d'ordre : " Que chacun soit désormais aux petits soins pour la langue de tous !" Mais telle n'est décidément pas la devise des journalistes de France, lesquels semblent au contraire s'engouffrer dans chaque faille de notre langue malmenée pour la malmener davantage encore dans son propre berceau, avec une constance qui confinerait à la cruauté s'il ne s'agissait pas de simple incompétence pétrie de suivisme. Au rang des suivismes irréfléchis qui vont s'imitant de salle de rédaction en salle de rédaction françaises [les journalistes des autres pays francophones s'avèrent plus spontanément vigilants], la Mission linguistique francophone constate un accès de fièvre concernant l'emploi de la ...

cote à côte

Est-ce un jeu ? Le même journaliste d'une station de radio nationale française d'information en continu prononce "CÔTATION" au lieu de " cotation " [en bourse], et "COTTES bretonnes " au lieu de " côtes bretonnes ". Ce professionnel de la langue parlée fait entendre un accent circonflexe là où il n'y en a pas, et omet de le prononcer là où il y en a un. Ce tour de passe-passe dans une même bouche prouve que le prétexte de l'accent régional, censé rendre inapte à prononcer certains phonèmes , ne tient pas. Et qu'il s'agit tout simplement de fautes de phonétique non rectifiées, exactement comme il existe des fautes d'orthographe non corrigées. Sans doute l'étude du grec - ou simplement une courte leçon sur l'alphabet grec - devrait-elle être introduite dans la formation des journalistes de l'audiovisuel. Ainsi ces professionnels de la parole apprendraient-ils que le son Ô fermé (comme dans " tôt ...