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Affichage des articles du octobre, 2019

save the date : l'anglomanie parfaite

L'anglomanie s'exprime par l'abus de termes anglophones ou « anglomorphes », c'est-à-dire d'apparence anglaise. L'anglomanie s'épanouit dans la tendance à employer des termes anglais bien que leur traduction française existe parfaitement. Elle culmine dans le recours à des termes inexistants dans la langue anglaise mais qui semblent lui avoir été empruntés (par exemple, le «  pressing  » cher aux commentateurs sportifs, employé par erreur à la place de l'anglais pressure , dont la formulation correcte en français est pression ). Plus insidieusement, l'anglomanie s'infiltre dans la tendance récente des Francophones à généraliser des constructions grammaticales contraires à la syntaxe du français mais conformes à la syntaxe de l'anglais (par exemple, en construisant le complément de nom par juxtaposition : « logement étudiant » au lieu de : « logement d' étudiant » ; « structure bois » au lieu de « structure en bois »). L...

compter de zéro à sans

Sans aucun doute, " zéro doutes " et " zéro défauts " ne sont pas sans défaut. Au gré d'un infantilisme langagier indéniable, le marketing a un jour remplacé la préposition " sans " par le nombre " zéro ". Pour vendre, par exemple, du " Coca-Cola zéro sucres ". Avec un S de pluriel fautif à " sucres ", comme si zéro était un nombre supérieur ou égal à 2, quantité minimale exigée pour un pluriel. Ou plutôt, comme si zéro devenait la nouvelle préposition exprimant l'absence, en lieu et place de sans. Or, contrairement au chiffre zéro, l'irremplaçable terme sans est seul apte à être suivi d'un pluriel. En effet, la notion d'absence qu'il exprime ne coïncide pas forcément avec un singulier. Prenons cet exemple : " sans enfant " ou " sans enfants " ? Réponse : les deux. Car un couple sans enfant demandera à ses amis de venir sans enfants. Ce couple n'a pas d'enfant, p...