En France [contrairement à d'autres pays francophones], chez les journalistes et les orateurs politiques, on constate depuis fin 2018 un terrible appauvrissement du vocabulaire dans l'expression des émotions et réactions : " la colère ", ils ne connaissent plus que cela. Tout est " colère ". On reprend en gros titre ce seul mot pour résumer la position d'un président d'association humanitaire, qui a en effet déclaré ceci : " je suis très en colère depuis plusieurs jours ". Ah bon ? Depuis plusieurs jours cet homme bienveillant s'exprimant posément a un "accès de contrariété bref et violent " ( définition de la colère ) ? Non. Depuis plusieurs jours, il est très mécontent , voire indigné ou peut-être outré , consterné, effondré, choqué, affligé - à lui de nous le dire. Mais dans l'actuel français médiatique et politique de France, les mots indignation, protestation, réprobation, contestation, consternation, mécon...
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