"Tu es un bon mari ; mais tu as d'autres qualités" devient ainsi : "Tu es un bon mari ; mais pas que". L'usage sérieux de ce raccourci est une erreur de registre. Selon l'Académie française, c'est plus exactement "une grave incorrection qu’il convient de proscrire".
Ce que l'Académie française juge grave, c'est de se montrer suffisamment sourd à sa propre langue pour ne pas comprendre qu'en l'absence de complément, que n'est plus le moins du monde synonyme de "seulement".
Ce qu'elle trouve gravement incorrect dans l'usage sérieux de "pas que", c'est le fait de se montrer capable de supprimer la moitié des mots indispensables - mais sans l'intention comique d'imiter le bébé s'emparant incomplètement du langage des grandes personnes avec une maladresse attendrissante.
N'hésitez donc pas à submerger de vos protestations les orateurs médiatiques professionnels qui ont pris le pli aberrant de ponctuer, avec sérieux, leur propos par ce "mais pas que" ou "pas que", à la manière d'un enfant en bas âge.
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Commentaires
Si la locution me choque à l'oral, elle est d'un ridicule achevé à l'écrit.
"Mais pas que" quoi ? "Mais pas que je sache" ? ;-)