Les commentateurs sportifs francophones sont connus pour leurs multiples entorses à la langue française. Parfois, ils vont jusqu'à en déchirer les ligaments, comme dans l'expression " la numéro un mondiale " (sic). Créée en France dans les années 1990 pour qualifier la joueuse de tennis Amélie Moresmo , cette expression fautive est maintenant appliquée sans relâche à toute championne du monde. Elle se décline à des échelons inférieurs [" la numéro un française ", " la numéro deux européenne "] et dans d'autres secteurs que le sport [telle entreprise est " la numéro un de l'hôtellerie "]. Cette coutume plus très nouvelle viole une règle élémentaire de notre langue : un mot féminin doit avoir un article féminin [ la femme et non le femme ], un mot masculin exige un article masculin. Sans exception aucune. Numéro étant un mot masculin, nulle ne saurait être " une numéro " (sic). Pas même " une numéro mondial ...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé