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Caméra d'intervention fixée à l'épaule |
Bref, une caméra légère et compacte attachée à la poitrine ou à l’épaule des agents de la sécurité publique.
L'Office québécois de la langue française n'a pas admis l'appellation "caméra-piéton" (sic) parce qu'elle relève du pur charabia, et a entériné sans détours une formule impeccablement claire et nette : caméra d'intervention. La Mission linguistique francophone entérine aussi cette appellation irréprochable, et a été suivie par l'Académie française.
Il est urgent que les ministères de l'Intérieur des pays francophones cessent immédiatement le feu contre notre pauvre langue en adoptant eux aussi une désignation indolore comme caméra d'intervention, au lieu de la consternante "caméra-piéton" dont se gargarisent actuellement les commentateurs... et, hélas, des ministres et hauts-responsables policiers eux-mêmes.
Toutes ces grandes personnes ont pourtant été scolarisées et devraient se souvenir que table-mangeur, parapluie-orage, rupture-amour ou caméra-piéton, telle n'est pas notre langue. Ce n'est pas avec cette maladresse que le français s'enrichit ni ne se régénère.
On notera que le terme de "caméra mobile" proposé par le Sénat français, bien que correct sur le plan syntaxique et sémantique, n'est pas pertinent sur le plan terminologique, puisque la mobilité n'est pas propre à ces caméras et ne les définit donc pas intuitivement ni objectivement. La caméra du cinéaste, du documentariste, du plateau de télévision ou du touriste est aussi une "caméra mobile" ! Quitte à souligner la notion de mobilité, l'appellation "caméra de forces mobiles" serait très judicieuse. Mais elle est moins concise que "caméra d'intervention" et risque donc de se retrouver contractée en "caméra mobile", avec le défaut rédhibitoire de cette désignation inadéquate car trop vague.
Si nos amis francophones canadiens n'avaient pas déjà trouvé une expression pleinement satisfaisante, on pourrait aussi proposer : caméra pectorale ou caméra frontale. C'est ce qui s'appellerait appeler un chat un chat. Mais "caméra-piéton" (sic), avec ou sans ce trait d'union incongru, on peut difficilement trouver moins bonne solution.
On notera que le terme de "caméra mobile" proposé par le Sénat français, bien que correct sur le plan syntaxique et sémantique, n'est pas pertinent sur le plan terminologique, puisque la mobilité n'est pas propre à ces caméras et ne les définit donc pas intuitivement ni objectivement. La caméra du cinéaste, du documentariste, du plateau de télévision ou du touriste est aussi une "caméra mobile" ! Quitte à souligner la notion de mobilité, l'appellation "caméra de forces mobiles" serait très judicieuse. Mais elle est moins concise que "caméra d'intervention" et risque donc de se retrouver contractée en "caméra mobile", avec le défaut rédhibitoire de cette désignation inadéquate car trop vague.
Si nos amis francophones canadiens n'avaient pas déjà trouvé une expression pleinement satisfaisante, on pourrait aussi proposer : caméra pectorale ou caméra frontale. C'est ce qui s'appellerait appeler un chat un chat. Mais "caméra-piéton" (sic), avec ou sans ce trait d'union incongru, on peut difficilement trouver moins bonne solution.
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