En anglais, dedication, c'est le fait de se consacrer pleinement à quelque chose. Ce qui pourrait se traduire en français soit par dévouement soit par implication, selon la nature et le cadre de ce plein investissement de soi.
Depuis la fin des années 1990, de mauvaises traductions de cette notion anglophone de dedication nous ont donné, dans le français négligent des médias et des affaires, une myriade de personnes et de choses "dédiées" à quelque chose ou quelqu'un, alors qu'elles se sont en réalité consacrées, destinées, vouées, dévolues, réservées à, impliquées dans, chargées de ou spécialisées ; voire spéciales ou spécifiques. Mais nullement "dédiées", comme un poème est dédié à l'être aimé. Puisque le verbe dédier n'a que cette seule signification dans notre langue : rendre hommage.
Depuis 2010, l'invasion du faux ami dedictaed s'intensifie. Au point que la locution dédié à [dans son sens inexact] soit en train de supplanter non seulement les verbes appropriés mais même les prépositions de et pour. Ainsi apprend-on la création d'un "groupe dédié à la réflexion sur la ville" (sic), au lieu d'un groupe de réflexion sur la ville. Et quand - dans une langue surchargée de mauvaises traductions de l'anglais - un critique cinématographique vous parle d'un film dédié aux enfants, vous devez désormais comprendre qu'il s'agit d'un film pour enfants, un film destiné aux enfants, voire réservé aux enfants. Mais non d'un film à la gloire des petits, contrairement à ce que dit le qualificatif dédié aux enfants.
La Mission linguistique francophone œuvre à rectifier cette tendance irréfléchie. Mais la tendance est puissante et le suivisme rude...
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Depuis la fin des années 1990, de mauvaises traductions de cette notion anglophone de dedication nous ont donné, dans le français négligent des médias et des affaires, une myriade de personnes et de choses "dédiées" à quelque chose ou quelqu'un, alors qu'elles se sont en réalité consacrées, destinées, vouées, dévolues, réservées à, impliquées dans, chargées de ou spécialisées ; voire spéciales ou spécifiques. Mais nullement "dédiées", comme un poème est dédié à l'être aimé. Puisque le verbe dédier n'a que cette seule signification dans notre langue : rendre hommage.
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