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Affichage des articles du août, 2014

politiquement infantile

La Mission linguistique francophone émet une réserve sur la formulation " papa d'un petit garçon ", " maman d'une petite fille " dans la biographie officielle d'élus ou de candidats à des élections nationales. C'est un registre de langue doublement infantile qui convient dans un hall de crèche mais pas en assemblée représentative de la nation. Passons sur le "petit" garçon (qui bientôt ne le sera plus, espérons). Mais ne passons pas sur l'emploi régressif des surnoms enfantins, ou noms propres privés, Maman et Papa au lieu des noms communs exacts mère et père qui seuls désignent en français adulte le statut de chacun des parents. Chers candidats, chers élus, ce sont les enfants et eux seuls qui appellent leurs parents " papa et maman ". Or, vos électeurs ne sont pas vos enfants... Et ce n'est pas votre intimité parentale qu'ils élisent.

s'avérer vrai n'est pas un pléonasme

Ne vous laissez pas reprendre à ce sujet par des super puristes, en retard de plusieurs métros : S’AVÉRER VRAI  N’EST PLUS UN PLÉONASME depuis plusieurs générations.Au contraire, c'est de l'excellent français, aussi irréprochable que s'avérer faux ou s'avérer ignorant . En effet, le verbe avérer (à ne pas confondre sa forme pronominale s’avérer qui nous intéresse ici) est devenu désuet puis défectif : nul ne dit plus « j’avère qu’il fait froid » ; ni même « le froid avère l’hiver ». Il ne reste plus que deux formes bien vivantes du verbe originel  avérer  : 1/ Le participe passé « avéré », devenu adjectif : « la faute est lourde et avérée ».  2/ la forme pronominale « s’avérer », dont le sens s’est écarté du sens strict de la forme non-pronominale « avérer » pour devenir, par catachrèse*, un simple synonyme de « se révéler », « dévoiler sa nature ».Or, le faux et le vrai sont deux natures susceptibles de se révéler ; donc de s’avérer. C’est pourquoi s’avére...