La Mission linguistique francophone émet une réserve sur la formulation "papa d'un petit garçon", "maman d'une petite fille" dans la biographie officielle d'élus ou de candidats à des élections nationales. C'est un registre de langue doublement infantile qui convient dans un hall de crèche mais pas en assemblée représentative de la nation. Passons sur le "petit" garçon (qui bientôt ne le sera plus, espérons). Mais ne passons pas sur l'emploi régressif des surnoms enfantins, ou noms propres privés, Maman et Papa au lieu des noms communs exacts mère et père qui seuls désignent en français adulte le statut de chacun des parents. Chers candidats, chers élus, ce sont les enfants et eux seuls qui appellent leurs parents "papa et maman". Or, vos électeurs ne sont pas vos enfants... Et ce n'est pas votre intimité parentale qu'ils élisent.
Évidemment, seuls " à bientôt " et " à très bientôt " sont corrects, tandis que " à très vite " est un monstre grammatical dont la présence étonne dans la bouche et sous la plume de personnes qui ne sont ni ennemies de la logique ni esclaves des bourdes en vogue. En effet, la préposition à ne peut introduire ici que l'annonce d'un moment dans le temps. Or, " très vite " n'est pas une indication de temps mais de manière. On ne peut donc pas faire précéder " très vite " d'une préposition introduisant une indication de moment dans le temps, comme à demain , à jeudi , à plus tard , à dans deux mois ou à bientôt . De fait, personne ne dit " à vite !" au lieu de " à bientôt !", comme si seul le petit mot très avait permis la propagation du barbarisme " à très vite " en empêchant la transmission de sens entre la préposition à et l’adverbe vite , nous déconnectant ainsi de l’instinct gram...
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