Ne vous laissez pas reprendre à ce sujet par des super puristes, en retard de plusieurs métros : S’AVÉRER VRAI N’EST PLUS UN PLÉONASME depuis plusieurs générations.Au contraire, c'est de l'excellent français, aussi irréprochable que s'avérer faux ou s'avérer ignorant.
En effet, le verbe avérer (à ne pas confondre sa forme pronominale s’avérer qui nous intéresse ici) est devenu désuet puis défectif : nul ne dit plus « j’avère qu’il fait froid » ; ni même « le froid avère l’hiver ».
Il ne reste plus que deux formes bien vivantes du verbe originel avérer :
1/ Le participe passé « avéré », devenu adjectif : « la faute est lourde et avérée ».
2/ la forme pronominale « s’avérer », dont le sens s’est écarté du sens strict de la forme non-pronominale « avérer » pour devenir, par catachrèse*, un simple synonyme de « se révéler », « dévoiler sa nature ».Or, le faux et le vrai sont deux natures susceptibles de se révéler ; donc de s’avérer.
C’est pourquoi s’avérer vrai (étymologiquement = apparaître vraiment vrai) n’est plus un pléonasme depuis plusieurs générations, les philologues ayant entériné dès 1950 le fait que seuls les puristes égarés dans l’hypercorrection pouvaient encore rester sourds à *la neutralisation de l’étymologie survenue vers 1875 en France dans s’avérer, comme antérieurement dans saupoudrer ( = poudrer de sel), déclencher ( = défaire la clenche), partir ( = diviser en parts) ou détester... qui signifiait à l'origine arracher la tête !
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