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Articles

Affichage des articles du mars, 2022

USA : ni comtes ni comtés

Les USA n'ont ni roi ni comtes. C'est pourquoi ils n'ont point de "comtés". Le territoire des USA est plus exactement subdivisé en  états  ( states ) et en  cantons  ( counties  ; et  county,  au singulier). La plupart des politologues de France, des étudiants en géographie ou sciences politiques, des journalistes, et même la quasi totalité des auteurs de dictionnaires, se fourvoient pourtant à traduire des noms d'entités administratives des USA telles que " Madison County " ou " Orange County " par " Comté de Madison " et " Comté d'Orange ", comme s'il existait ou avait existé aux USA un ordre nobiliaire ; et donc des principautés, des duchés et des comtés !   Non, les USA ne sont pas et n'ont jamais été une monarchie aristocratique, les USA n'ont jamais eu de comtes ni de comtesses de San Francisco ni de Miami, et la traduction de l'anglo-américain county par " comté " n'es...

dans les îles

En France, les professionnels de la langue - que sont notamment les journalistes, les enseignants et les orateurs politiques - semblent souvent avoir perdu la boussole : celle qui indique d'instinct à notre intelligence le mot juste. Hélas, cette désorientation superficielle de la langue des professionnels affecte en profondeur le langage courant. Spécialement en ce qui concerne le choix instinctif de la juste préposition de lieu . Qui sait encore qu'on n'habite pas "sur Lyon" mais À Lyon ? Concernant les îles, l'emploi fautif de " sur l'île de Ré " ou " sur la Corse " ou " sur Tahiti " - au lieu de DANS l'île de Ré ou EN Corse ou À Tahiti - transforme ces solides territoires insulaires en de frêles embarcations ; ou de vagues pontons SUR lesquels on vadrouille. Ne procédons pas à ce sabordage. Revenons dans les îles. Et rappelons à nos proches que la ravageuse préposition sur n'y a pas sa place à tout propos. SUR La...

l'art du parolier francophone : Idylle Philoménale

Yves Montand avait fait connaître un texte drolatique , d'une ingéniosité rédactionnelle délectable et d'une vitalité francophone éclatante. Voici ces paroles d'une chanson aux rimes richissimes dans leur concept savoureux : une terminaison de sonorité féminine est appariée avec sa sonorité masculine équivalente, sans crainte du calembour ni de l'à-peu-près ; tel ce parallèle phonétique jouissif : Helvétienne > élever le sien  ! Sur ce plaisant pied d'égalité, le féminin et le masculin font route ensemble en toute légèreté. Voici ce texte sans autre commentaire qu'un hommage posthume à son auteur, René Rivedoux , dont nous ne savons à peu près rien. Idylle Philoménale   Quand j'ai croisé la Martine, C'était par un beau matin J'allais acheter des bottines Et lui trouvai très beau teint. Nous partîmes en limousine, Visiter le Limousin. Après, comme on le devine, Ma petite femme elle devint. Ma concierge qui est amène Tous les matins m's...