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Articles

Affichage des articles du février, 2025

on est sur

C'est de la soie. C'est du piment de Hongrie. C'est une jeune femme en bikini sur un cheval. Spécialité de notre langue, classée parmi ses  gallicismes  [tournures propres à la langue française], la formule " c'est" semblait impérissable il y a encore dix ans. C'était sans compter avec l'obsession galopante pour la préposition  sur, employé à toutes les sauces sans rapport avec ce qu'elle signifie. C'était aussi sous-estimer la propension des francophones de France à imiter les travers des animateurs de télévision aux qualités d'expression les plus incertaines. À la télévision, le critique culinaire vous explique qu' on est sur une moutarde de Dijon, le spécialiste de sports automobiles vous révèle qu' on est sur une Ferrari de 1965, et le politologue qu' on est sur une grève dure. En lieu et place du gallicisme " c'est ", la langue médiatique a ainsi répandu l'usage fautif d'une tournure de r...

le masculin ne l'emporte pas (en paradis)

Voici déjà quatorze ans, b ien avant le déferlement de la cacographie surnommée "écriture inclusive", n ous avions publié cette analyse apaisante.  Elle est lumineuse et imparable. Mais rien n'y fait : l'obscurantisme de la guerre des genres prend de la vigueur. Nous remettons donc cet article sur le dessus de la pile, compte tenu de l'obstination générale à ressasser que " le masculin l'emporte " - ce qui est faux - et à s'en plaindre, voire s'en venger, ce qui n'est pas plus judicieux. Il faut au contraire admettre ceci : la forme francophone des pluriels mixtes se montre alternativement masculine (par exemple : les individus dépravés, les gens connus, tous les témoins ) ou féminine (par exemple : les personnes présentes, les innocentes victimes, les personnalités invitées ). Il en résulte que la guéguerre des sexes ne devrait pas avoir sa place dans cette question grammaticale. Mais il apparaît aussi que la formule " le mas...