Trouvée dans une liste de négligences oratoires à ne plus commettre, cette injonction pavée de bonnes intentions mais erronée : "bien prononcer zoo en deux syllabes, zo-o".
N'en faites rien. voici pourquoi.
Prononcer "zo-o" est au contraire une erreur d'articulation commise par hypercorrection. En linguistique, l'hypercorrection va au-delà du purisme : c'est le fait de tenir pour fautif ce qui ne l'est pas.
Si zoologique se prononce en effet zo-ologique, en ce qui concerne son apocope zoo, il s'est produit dans notre langue une fusion naturelle appelée crase, qui a déterminé par confort la prononciation "zoo" toute fluide. Avec deux o harmonieusement liés en un seul, un peu long ; et non "zo-o", avec deux o détachés par saccade.
Ce principe de la crase, irréprochable et même salutaire pour préserver parfois notre diction du ridicule, l'évolution du français l'a aussi vu à l'œuvre dans tragicomique ; qui est la crase du qualificatif tragico-comique. Ou Clermont-Ferrand ; qui est la crase officielle de la conurbation Clermont-Montferrand.
Prononcer le mot zoo sous la forme "zo-o" au lieu de "zo" est depuis plusieurs siècles déjà un archaïsme pédant. De nos jours, c'est une faute de prononciation.
Au même titre que le détachement phonétique abusif du y de Lyon dans la prononciation fautive "Li-yon" ; ou du i de lion dans la prononciation "li-ion". Bonne écriture mais mauvaise lecture ! Car le i comme le y ne sont là que comme signes graphiques indiquant la nécessité de "mouiller" le L qui les précède, et non comme voyelles à faire entendre distinctement.
On le vérifie dans passion, mission, etc, qu'il est incorrect de prononcer "pa-ssi-on, "mi-ssi-on" (sauf dans la diction poétique ou lyrique quand le nombre de pieds l'exige).
Donc, amis lecteurs, laissez tomber tout "zo-o" détaché et tenez-vous-en sobrement et justement au "zoo" lié, avec un o terminal long (contrairement à vélo, piano ou bio, dont le o n'est pas double et donc bref).
Cela dit, si l'on a acquis en famille l'habitude de prononcer "zo-o", ce n'est pas un drame, et l'on trouvera aisément une foule de recommandations y incitant par mégarde.
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N'en faites rien. voici pourquoi.
Prononcer "zo-o" est au contraire une erreur d'articulation commise par hypercorrection. En linguistique, l'hypercorrection va au-delà du purisme : c'est le fait de tenir pour fautif ce qui ne l'est pas.
Si zoologique se prononce en effet zo-ologique, en ce qui concerne son apocope zoo, il s'est produit dans notre langue une fusion naturelle appelée crase, qui a déterminé par confort la prononciation "zoo" toute fluide. Avec deux o harmonieusement liés en un seul, un peu long ; et non "zo-o", avec deux o détachés par saccade.
Ce principe de la crase, irréprochable et même salutaire pour préserver parfois notre diction du ridicule, l'évolution du français l'a aussi vu à l'œuvre dans tragicomique ; qui est la crase du qualificatif tragico-comique. Ou Clermont-Ferrand ; qui est la crase officielle de la conurbation Clermont-Montferrand.
Prononcer le mot zoo sous la forme "zo-o" au lieu de "zo" est depuis plusieurs siècles déjà un archaïsme pédant. De nos jours, c'est une faute de prononciation.
Au même titre que le détachement phonétique abusif du y de Lyon dans la prononciation fautive "Li-yon" ; ou du i de lion dans la prononciation "li-ion". Bonne écriture mais mauvaise lecture ! Car le i comme le y ne sont là que comme signes graphiques indiquant la nécessité de "mouiller" le L qui les précède, et non comme voyelles à faire entendre distinctement.
On le vérifie dans passion, mission, etc, qu'il est incorrect de prononcer "pa-ssi-on, "mi-ssi-on" (sauf dans la diction poétique ou lyrique quand le nombre de pieds l'exige).
Donc, amis lecteurs, laissez tomber tout "zo-o" détaché et tenez-vous-en sobrement et justement au "zoo" lié, avec un o terminal long (contrairement à vélo, piano ou bio, dont le o n'est pas double et donc bref).
Cela dit, si l'on a acquis en famille l'habitude de prononcer "zo-o", ce n'est pas un drame, et l'on trouvera aisément une foule de recommandations y incitant par mégarde.
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