Fallait-il copier servilement l'anglais et parler de " distanciation sociale " ou fallait-il préférer " distanciation physique ", formule moins suspecte de ségrégation ? Ni l'un ni l'autre. Car notre langue dispose d'une ressource plus sobre : le pluriel du mot distance, grâce auquel "garder ses distances " dit tout, sans qu'il soit besoin d'un qualificatif. Encore fallait-il que les divers conseillers ministériels et les divers commentateurs linguistiques s'exprimant dans les médias n'aient pas pris trop de distance avec la simplicité et la subtilité intrinsèque du français courant. Illustration : épicier masqué conservant ses distances à Saint-Jean-de-Fos, France POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, CLIQUEZ ICI
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