"Des ex-e-z'employées municipales l'accusent." (un journaliste de BFM TV, flash-back de mai 2011 concernant la pratique de la réflexologie par Georges Tron, ministre démissionnaire) La foule des professionnels de la parole qui pratiquent la paragoge ne cesse de grossir. La paragoge consiste à prononcer une voyelle qui n'existe pas. Cette faute de phonétique était autrefois réservée aux enfants en bas âge et aux accents méridionaux emportés par leur fougue chantante. Lorsque le journal Ouest-France devient " Ouest'e-France ", il y a paragoge. Quand l' ex-femme devient ex'e-femme ou quand l' expatrié devient ex'e-patrié , il y a paragoge. Et quand un commentateur professionnel de l'actualité politique nous parle des accusatrices d'un ministre démissionnaire en les désignant, non pas comme d'ex-employées municipales ni, par paragoge, comme des "ex'e-employées", mais carrément comme des "ex...
la langue est vivante, veillons ensemble sur sa santé