Après l'éviction du son " -ê- " en fin de mots, remplacé par le son " -é- " (sifflet devenant sifflé ; j'avais devant j'avez), et la perte de distinction entre le " -o- " ouvert (o de bol) et " -Ô- " fermé (o de beau), le style oratoire médiatique de France nous apporte maintenant la mutation du son " -en- " en son " -on- ". Dans la bouche de l'excellente Fabienne Sintès comme celle de la chatoyante Léa Salamé (Radio France), par exemple, enfance devient on fonce ; pente devient ponte ; l'attente devient la tonte, etc.
Pour comprendre ce phénomène apparu en France peu avant 2010, il faut savoir que la prononciation de la nasale " -on- " demande un tout petit peu moins de travail musculaire que la prononciation de la nasale " -en- ". L'économie d'effort est certes négligeable, mais elle suffit au mieux-être des orateurs enclins à cette paresse articulatoire.
La Mission linguistique francophone met des répétiteurs et orthophonistes bénévoles à la disposition des animateurs, présentateurs et journalistes des médias audiovisuels francophones, pour les aider à endiguer cette tendance nuisible à la compréhension du français parlé, et donc à la vitalité de notre langue.
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Évidemment, seuls " à bientôt " et " à très bientôt " sont corrects, tandis que " à très vite " est un monstre grammatical dont la présence étonne dans la bouche et sous la plume de personnes qui ne sont ni ennemies de la logique ni esclaves des bourdes en vogue. En effet, la préposition à ne peut introduire ici que l'annonce d'un moment dans le temps. Or, " très vite " n'est pas une indication de temps mais de manière. On ne peut donc pas faire précéder " très vite " d'une préposition introduisant une indication de moment dans le temps, comme à demain , à jeudi , à plus tard , à dans deux mois ou à bientôt . De fait, personne ne dit " à vite !" au lieu de " à bientôt !", comme si seul le petit mot très avait permis la propagation du barbarisme " à très vite " en empêchant la transmission de sens entre la préposition à et l’adverbe vite , nous déconnectant ainsi de l’instinct gram...
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