Joliment trouvée, l'expression "course contre la montre" s'est imposée pour désigner une épreuve sportive chronométrée dans laquelle les concurrents prennent le départ successivement et non simultanément, sans possibilité de caler leur rythme sur celui d'un voisin d'effort. En corps à corps, ils ont le temps pour adversaire.
Dans l'idée de courir contre la montre, peu à peu, dans la langue médiatique puis courante, seule la partie adverbiale "contre la montre" a été conservée : les étapes du Tour de France courues contre la montre sont devenues des contre-la-montre. Pourquoi pas.
Ce qui est ici discordant, c'est d'avoir ensuite opté sans réfléchir pour l'article masculin : "un contre-la-montre", alors que le substantif sous-entendu est toujours un neutre de forme féminine : une étape, une course, une épreuve, une compétition, donc une contre-la-montre.
Quitte à s'économiser une infime syllabe d'effort par la suppression du mot course, voire deux par la suppression des mots épreuve ou étape, les orateurs et rédacteurs soucieux de ne pas persister dans cette incohérence seront bien inspirés de revenir dans le jeu avec une contre-la-montre, puisque rien ne justifie l'article masculin. Sauf si l'on admet que le masculin est aussi le neutre le plus légitime ; mais ce n'est pas la tendance politiquement correcte par les temps qui courent...
Donc, laissons plutôt les temps courir sous nos yeux une étape contre la montre ; ou si nous ne conservons que le syntagme contre-la-montre transformé en mot composé, au gré de cette anodine paresse qui érode le vocabulaire et fait évoluer les langues, défaisons-nous de l'étrange lubie d'un article masculin totalement hors de propos : disqualifions "le contre-la-montre" (sic) pour tricherie, et qualifions la contre-la-montre, qui joue selon des règles cohérentes.
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Dans l'idée de courir contre la montre, peu à peu, dans la langue médiatique puis courante, seule la partie adverbiale "contre la montre" a été conservée : les étapes du Tour de France courues contre la montre sont devenues des contre-la-montre. Pourquoi pas.
Ce qui est ici discordant, c'est d'avoir ensuite opté sans réfléchir pour l'article masculin : "un contre-la-montre", alors que le substantif sous-entendu est toujours un neutre de forme féminine : une étape, une course, une épreuve, une compétition, donc une contre-la-montre.
Quitte à s'économiser une infime syllabe d'effort par la suppression du mot course, voire deux par la suppression des mots épreuve ou étape, les orateurs et rédacteurs soucieux de ne pas persister dans cette incohérence seront bien inspirés de revenir dans le jeu avec une contre-la-montre, puisque rien ne justifie l'article masculin. Sauf si l'on admet que le masculin est aussi le neutre le plus légitime ; mais ce n'est pas la tendance politiquement correcte par les temps qui courent...
Donc, laissons plutôt les temps courir sous nos yeux une étape contre la montre ; ou si nous ne conservons que le syntagme contre-la-montre transformé en mot composé, au gré de cette anodine paresse qui érode le vocabulaire et fait évoluer les langues, défaisons-nous de l'étrange lubie d'un article masculin totalement hors de propos : disqualifions "le contre-la-montre" (sic) pour tricherie, et qualifions la contre-la-montre, qui joue selon des règles cohérentes.
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