• porteur
• colporteur
• rapporteur
sont évidemment
• porteuse
• colporteuse
• rapporteuse.
Tandis que "la porteure" et "la rapporteure" sont des barbarismes.
Quant à écrire : "En tant que rapporteure, je suis porteuse de mauvaises nouvelles", on voit l'indéfendable absence de cohérence de ce caprice.
La charge parlementaire de rapporteur (d'un projet de loi, d'une enquête, etc) est pourtant la cible d'une féminisation erronée et très entêtée dans l'erreur : "rapporteure", que ces dames préfèrent au féminin multiséculaire et seul correct rapporteuse, exactement aussi noble et indéniable dans sa forme que le sont chercheuse, semeuse, fileuse, chanteuse ou conteuse.
Il leur semble que rapporteuse évoque les cafardages de cour d'école. Et alors ? En va-t-il autrement pour les rapporteurs ?
Non. Mais dans le rejet des titres neutres, coupables de sembler masculins, comme chef de service, témoin de moralité ou rapporteur du budget, tous les prétextes sont bons pour inventer de tortueuses féminisations... qui leur conservent toutefois la sonorité masculine ! (Ou neutre.)
Étrange désir que celui d'affirmer la féminité, mais uniquement dans l'écriture tout en la neutralisant ou la virilisant dans la parole.
La forme fautive et discordante "rapporteure" reflète à l'extrême ce fourvoiement d'un militantisme convaincu, bien à tort, que le -e terminal muet est
la marque orthographique du féminin des noms communs. Le foie et la foi
démontrent le contraire. Tout comme la nef et le greffe. Ou la bonté, la fierté et la beauté. Et mieux encore : la valeur, la largeur, la fleur, la sœur.
Mais aux exaltés*, rien ne tient lieu de preuve.
*Ici pluriel neutre mixte.
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