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Articles

Affichage des articles du 2025

féminisation des noms de fonction

Outre la préciosité ridicule dite écriture inclusive , notre langue est confrontée à une bévue très virulente : l'idée illusoire selon laquelle la voyelle  -e  ajoutée en fin de mot aurait le don magique de féminiser les noms communs et en serait la marque immédiatement reconnaissable. Or... C'est absolument faux ! Le -E terminal est en effet la marque incontestable du féminin des adjectifs ( joli > jolie ) mais pas des substantifs. Comme en attestent la foi et le foie. Ou la mer, la voix, la bru, la beauté, la passion et des milliers d'autres féminins sans -E final. En particulier, les féminins rimant avec professeur s'écrivent sans -E final (à l'exception de heure ) : valeur, douceur, largeur, peur, fleur... erreur. Voici donc deux erreurs que nous serons bien inspirés [pluriel neutre mixte] de ne plus commettre, nous francophones sans distinction de genre ni de nombre. ERREUR N°1 : L'erreur est d'opter pour les féminisations "la professeure, ...

bon déroulement et mauvais déroulé

La Mission linguistique francophone et l' Académie française unissent leurs efforts pour rappeler d'une même voix qu'une action se déroule selon son déroulement et non selon son " déroulé " (sic) - contrairement à ce que l'on lit depuis peu d'années sous la plume de rédacteurs professionnels adeptes de l'approximation. Faute que l'on entend par contagion dans la bouche des francophones que la répétition des erreurs de langage nouvelles attirent irrésistiblement, par la seule vertu de leur nouveauté. Pour ces francophones-là, que nous avons sondés, le bon déroulement est un mot éculé qui manque de dynamisme. Selon eux, le " déroulé " (sic) d'une cérémonie, c'est plus actif [*]. De toute façon - tranchent-ils - on est libre de dire ce qu'on veut quand même, non ? Ce dévoiement (et non ce dévoyé ) de la notion de liberté ne suscite ni le "consternement" ni le "consterné", mais bien la consternation . ...

le ministre américain des Affaires étrangères

Une fois pour toutes : cet homme n'a jamais été "le Secrétaire d'état américain" (sic) mais le ministre américain des Affaires étrangères. Big difference. En sa qualité de Secretary of State , cet homme, John Kerry, fut statutairement le membre le plus éminent du gouvernement des États-Unis, exception faite du président et du vice-président. Néanmoins, il existe encore dans les pays francophones des cohortes de professeurs d'histoire contemporaine, de politologues, de journalistes et de lexicographes qui le dénomment " Secrétaire d'État ", en raison de la similitude d'apparence entre le groupe de mots Secretary of State et le groupe de mots secrétaire d'État . Bien entendu, ils sont imités sans discernement par ces encyclopédistes plein d'amateurisme qui régentent doctement la version française de Wikipédia en y propageant la majeure partie des bourdes ambiantes. Ces professionnels et amateurs francophones du commentaire politique...

Kiev reste Kiev

La tentation est grande d'exprimer notre indignation devant l'invasion de l'Ukraine en rejetant tout ce qui est russe ou semble russe. Mais c'est évidemment se tromper de combat. Ni Prokofiev ni Mendeleïev ne sont en cause. Ni Kiev. Or, quelques médias sont en train de se tromper de combat en rejetant le toponyme francophone et anglophone Kiev . De bonnes âmes leur emboitent hâtivement le pas, convaincues qu'écrire Kiev , c'est écrire le nom de cette ville en russe. Or non, Poutine écrit Киев . Kiev est la translittération latine proposée au monde par la France dès le 12e siècle, et adoptée depuis sans discontinuer par la diplomatie, la littérature et les sciences de langue française. Certains Ukrainiens eux-mêmes ont mené campagne pour convaincre les médias francophones et anglophones de renoncer à la graphie Kiev au profit de la graphie "Kyiv " qui leur semble plus proche de l'articulation du nom propre ukrainien Київ , par qui maîtrise cette ...

snobisme et sexisme des alumni

Inquiétante, cette prise de distance croissante des grandes écoles et universités de France vis-à-vis de leur propre langue : non, il n'y a ni pertinence ni légitimité à rebaptiser " alumni " les associations d' anciens élèves d'écoles francophones ni leurs anciens élèves eux-mêmes. Le pluriel du mot latin alumnus (signifiant élève, au masculin) n'est évidemment pas arrivé chez nous par le latin, mais par imitation servile d'un emprunt déjà très ancien des étudiants nord-américains au latin. Notre ré-emprunt est nettement digne des moutons de Panurge, comme en atteste sa propagation aussi soudaine et fulgurante que tardive : les moutons ont le réflexe vif mais l'esprit lent. Nous ferions mieux d'imiter les universités des USA pour leurs extraordinaires fanfares de plusieurs centaines de musiciens. Ces formations artistiques et ludiques persistent à briller par leur absence dans nos universités, où l'apprentissage d'un instrument de ...

long terme, moyen terme, court terme

Terme est ici à comprendre au sens d' échéance, au sens de fin , comme dans le verbe terminer et le mot latin devenu français terminus. Pourquoi ne faut-il jamais dire " sur le long terme " ni " sur le court terme " ? En quoi est-ce une faute indéniable, doublée d'une inutile complication ? Parce que toute langue a besoin de cohérence pour sa vitalité. Or, dans notre langue, les chose se font à terme , et non sur terme : un enfant naît à terme , un loyer se paie à terme , un train arrive au terminus , etc.  Un enfant ne naît pas "sur terme", et encore moins "sur le terme". " Sur terme " est donc faux, et " sur le terme " l'est plus encore. Que le terme soit long, moyen ou court, ni " sur " ni " sur le " ne peuvent le précéder. Pour cette raison, on dira donc exclusivement " à long terme, à moyen terme, à court terme ", et on se désintoxiquera de l'incohérent " s...

forêt urbaine

Des urbanistes au service de politiciens de l’écologisme ont forgé la locution « forêt urbaine » pour désigner la plantation en centre ville d’un petit nombre d’arbres dont la vocation première est de justifier la dénaturation d’un espace architectural ou carrossable dégagé, après l’avoir diabolisé comme étant « trop minéral ».  Le mot forêt,  de signification fort précise*, n'est pas ici galvaudé. Il est détourné. Détourné pour commettre, par hyperbole, une grotesque tromperie sur la marchandise à visée de propagande. En linguistique, cela s'appelle une "extension de sens abusive". En commerce, une escroquerie. En urbanisme et en paysagisme, une faute professionnelle. Tout le reste n'est (de la part des promoteurs de cette hyperbole attrape-gogos) qu'ergotage de mauvaise foi ; ce qui est le propre des professionnels pris en faute, des escrocs en action et des politiciens filous. N'entrons pas dans ce jeu. * https://www.onf.fr/ : UNE FORÊT est un territoir...

"suite à" : ses ravages s'aggravent

La locution suite à ravage toujours plus amplement la langue française. Les dix dernières années furent marquées par son expansion dégoulinante et l'appauvrissement impressionnant qui en résulte et se confirme.   Curieusement, la formule suite à est construite selon une aberration syntaxique que personne n'applique à d'autres locutions similaires (1). Qui dit  "cause à"  au lieu de " à cause de"  ? Personne. C'est pourtant exactement la même faute de syntaxe qui est commise d'un cœur léger dans " suite à"  au lieu de " à la suite de" . Cette surdité aux incohérences internes à sa propre langue, voilà ce qui intrigue et consterne. Mais le problème tient surtout à la désertification culturelle et intellectuelle causée par la propagation ravageuse de la faute de français " suite à" . Nous dressons ci-dessous une liste de vingt-et-une prépositions et autres formules synonymes, mortes ou agonisantes par la faute de...

l'attrait et non l'attractivité

 L'emploi malencontreux en français du faux ami anglais attractive , qui signifie attirant, séduisant, a donné naissance dans certains esprits au néologisme " attractivité " [comme dans " attractivité touristique du Morbihan "] dont l'usage est vivement déconseillé, voire prohibé. Ce barbarisme s'épanouit sans complexes - et sans doute irréversiblement - dans le discours politique et technocratique français, et jusque dans l'intitulé de certains organismes d'État ou travaux de recherche. Débarrassée de sa difformité anglomane, "l'attractivité" (sic) c'est pourtant dans notre langue l'attrait , la séduction , l'intérêt (que suscite quelque chose), le charme, le pouvoir d'attraction ou l'attirance. POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, CLIQUEZ ICI  

les liaisons agonisent

Chacun admet que " deux ans " ne se prononce pas deu' ans ( hiatus ) mais deu' z' ans  ( liaison euphonique ). Cette qualité instinctive de notre prononciation est mise à mal par les médias parlés de France, qui ont amplifié depuis un quart de siècle la surprenante mais fulgurante disparition des liaisons entre les adjectifs numériques (deux, vingt, etc) et les euros . Ce point de départ de "l'épidémie" de nécrose des liaisons fut instillé par les commerçants dès l'an 2000, annonçant les prix comme si la toute nouvelle unité monétaire euro s'écrivait avec un H aspiré. Ce qui donna "di euros" ; au lieu de dix euros, naturellement lié comme dix ans ou dix autres . France 5, l'intéressante "chaîne du savoir" (ce fut son slogan), a poursuivi ce travail de sape, en nous créant à partir de 2007 une pénible ribambelle de titres d'émissions à graphie ostensiblement défaillante, sur le principe de C à dire (sic) au ...

choisir entre dommage et dommageable

On entend souvent remplacer le simple " c'est dommage " par "c'est dommageable". Or, les deux significations ne se confondent pas. Du moins ne se confondaient-elles pas avant cette dérive. L’expression « c’est dommage » (dont la forme superlative donne "c'est bien dommage") est synonyme de " c’est regrettable, c’est fâcheux, c'est désolant, c’est malheureux, ce n’est pas de chance ». Voltaire, par exemple, se lamente en ces termes dans Candide : "C 'est bien dommage qu'elle soit devenue si laide ". Mais dire « c’est dommageable » implique explicitement le constat d'un authentique dommage, d'un préjudice, d'une perte de valeur. " C'est dommageable " n'exprime pas une simple déception mais un préjudice ouvrant éventuellement droit à réparations, selon les termes de l'article du Code civil, bien connu des juristes français : « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un ...

rapporteuse et rapporteur

Les féminins corrects des termes • porteur • colporteur • rapporteur sont évidemment • porteuse • colporteuse • rapporteuse . Tandis que "la porteure" et "la rapporteure" sont des barbarismes. Quant à écrire : " En tant que rappor teure , je suis por teuse de mauvaises nouvelles ", on voit l'indéfendable absence de cohérence de ce caprice. La charge parlementaire de rapporteur (d'un projet de loi, d'une enquête, etc) est pourtant la cible d'une féminisation erronée et très entêtée dans l'erreur : " rapporteure ", que ces dames préfèrent au féminin multiséculaire et seul correct rapporteuse , exactement aussi noble et indéniable dans sa forme que le sont chercheuse , semeuse, fileuse, chanteuse ou conteuse . Il leur semble que rapporteuse évoque les cafardages de cour d'école. Et alors ? En va-t-il autrement pour les  rapporteurs ?  Non. Mais dans le rejet des titres neutres, coupables de sembler masculins, comme chef...

misandrisme : vers un sexisme glorifié

" Il faut éliminer les hommes " (Alice Coffin, in Le génie lesbien). Car : " Tous les mecs sont des cons, même le tien ." (pancarte de manifestation de l'association Nous Toutes) Au détour des années 2020, une obscure conseillère municipale de la mairie du 12e arrondissement de Paris, Mme Coffin, se fait un nom en s'employant à instaurer le MISANDRISME : une imposture sexiste usurpant le nom de féminisme pour dénier aux hommes l'égalité avec les femmes. L'égalité de droit au respect, l'égalité de mérites, de considération, de compassion, de protection, de bienveillance, d'estime, de neutralité dans la discorde privée éventuelle ; et finalement, l'égalité de légitimité à exister. Pour analyser et déplorer ce dévoiement misandre de la vision des relations entre les femmes, les hommes et la société contemporaine, la philosophe Élisabeth Badinter a employé la locution néo-féminisme guerrier . Pour aller vers plus de concision et combler une ...

"le narratif" : une maladie de la langue qui affecte la narration et le récit

Essayons d'endiguer la récente vogue galopante consistant à employer par préciosité et par suivisme le terme impropre "le narratif" pour exprimer des notions qui s'appellent en réalité la narration, le récit, le discours, la communication . Et même la propagande, la calomnie, les élucubrations, la version des faits  ou la thèse , dans un titre comme celui-ci : "Le narratif de Poutine, c'est que les Ukrainiens sont des nazis ". Cette impropriété de terme procède d'une tendance à remplacer abusivement des substantifs féminins, tels • l'estimation • la description • la comparaison • la narration par leurs adjectifs masculins substantivés, que sont : • l'estimatif • le descriptif • le comparatif • le narratif. En qualité de professionnels de la parole et de l'écrit, journalistes, politiciens et pédagogues des sciences politiques seront bien inspirés de s'abstenir d'évoquer "le narratif de Poutine" au lieu de ce qu'il rac...

dans les îles

En France, les professionnels de la langue - que sont notamment les journalistes, les enseignants et les orateurs politiques - semblent souvent avoir perdu la boussole : celle qui indique d'instinct à notre intelligence le mot juste. Hélas, cette désorientation superficielle de la langue des pros affecte en profondeur le langage courant. Spécialement en ce qui concerne le choix instinctif de la juste préposition de lieu . Qui sait encore qu'on n'habite pas "sur Lyon" mais À Lyon ? Concernant les îles, l'emploi fautif de " sur l'île de Ré " ou " sur la Corse " ou " sur Tahiti " - au lieu de DANS l'île de Ré ou EN Corse ou À Tahiti - transforme ces solides territoires insulaires en de frêles embarcations ; ou de vagues pontons SUR lesquels on vadrouille. Ne procédons pas à ce sabordage. Revenons dans les îles. Et rappelons à nos proches que la ravageuse préposition sur n'y a pas sa place à tout propos. SUR La prépositi...

changer de logiciel

Tournure à la mode  : " l'ONU doit changer de logiciel ". Tournures sensées : " l'ONU doit changer de logique, changer de raisonnement, changer d'approche ." Apparu depuis déjà dix ans, le glissement de sens entre LOGIQUE et LOGICIEL n'en finit plus de séduire les suiveurs. Pourtant, cette confusion délibérée est à réserver à qui se flatterait d'avoir dormi en maths et en philo, les deux enseignements qui aiguisent la logique . Or, la logique est chose rigoureuse, précieuse et universelle. La ravaler au rang de programme informatique malléable, falsifiable à loisir, et nous robotisant , est un abus de langage indigeste. POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE, CLIQUEZ ICI

béton armé et béton désarmé

Après le béton armé , voici le béton désarmé ! Grâce auquel l'ingéniosité humaine désarme en effet le béton de sa capacité de tuer en s'effondrant sous l'effet des redoutables efforts sismiques de la nature. Par-delà le jeu de mot, c'est le néologisme officiel que la Mission linguistique francophone propose à la Commission d'enrichissement de la langue française pour ce procédé novateur. Les sages décideurs de cette autorité de la francophonie pourront choisir entre deux variantes : • béton désarmé ; car démuni de sa faculté accidentelle de tuer par effondrement en cas de séisme. • béton désarmant ; car privant les séismes de leur faculté de détruire les structures porteuses en béton et coûter ainsi des vies. Ce dispositif ingénieux vient s'ajouter à d'autres variétés de procédés constructifs associant le métal au béton : • d'abord le béton armé (avec armature métallique), invention du Français François Coignet ; • puis le béton précontraint (garni...

échelle de la douleur

Les secouristes, pompiers et médecins, au premier rang desquels les médecins urgentistes, ont fréquemment besoin de se représenter la douleur éprouvée par le patient. Pour cela, ils nous  demandent de décrire notre douleur par une nombre sur une échelle de 1 à 10. Les professionnels de santé s'en accommodent et font la part des choses avec sagacité. Mais le nombre donné est hautement subjectif. Or, toute douleur n'est-elle pas subjective ? Si, et c'est pourquoi cette échelle de 1 à 10 a prouvé son utilité et ne souffre pas de critique fondamentale. Toutefois, on pourrait imaginer de faire correspondre à chaque échelon numérique une évaluation moins abstraite, et la plus parlante possible. Coupler ainsi cette échelle numérique avec une échelle d'adjectifs réduirait les larges approximations dans l'estimation "de 1 à 10". Voici la mise en mots que propose la Mission linguistique francophone . ÉCHELLE QUALIFICATIVE DE LA DOULEUR dans le mond...

on est sur

C'est de la soie. C'est du piment de Hongrie. C'est une jeune femme en bikini sur un cheval. Spécialité de notre langue, classée parmi ses  gallicismes  [tournures propres à la langue française], la formule " c'est" semblait impérissable il y a encore dix ans. C'était sans compter avec l'obsession galopante pour la préposition  sur, employé à toutes les sauces sans rapport avec ce qu'elle signifie. C'était aussi sous-estimer la propension des francophones de France à imiter les travers des animateurs de télévision aux qualités d'expression les plus incertaines. À la télévision, le critique culinaire vous explique qu' on est sur une moutarde de Dijon, le spécialiste de sports automobiles vous révèle qu' on est sur une Ferrari de 1965, et le politologue qu' on est sur une grève dure. En lieu et place du gallicisme " c'est ", la langue médiatique a ainsi répandu l'usage fautif d'une tournure de r...

le masculin ne l'emporte pas (en paradis)

Voici déjà quatorze ans, b ien avant le déferlement de la cacographie surnommée "écriture inclusive", n ous avions publié cette analyse apaisante.  Elle est lumineuse et imparable. Mais rien n'y fait : l'obscurantisme de la guerre des genres prend de la vigueur. Nous remettons donc cet article sur le dessus de la pile, compte tenu de l'obstination générale à ressasser que " le masculin l'emporte " - ce qui est faux - et à s'en plaindre, voire s'en venger, ce qui n'est pas plus judicieux. Il faut au contraire admettre ceci : la forme francophone des pluriels mixtes se montre alternativement masculine (par exemple : les individus dépravés, les gens connus, tous les témoins ) ou féminine (par exemple : les personnes présentes, les innocentes victimes, les personnalités invitées ). Il en résulte que la guéguerre des sexes ne devrait pas avoir sa place dans cette question grammaticale. Mais il apparaît aussi que la formule " le mas...

save the date : l'anglomanie parfaite

  L'anglomanie s'exprime par l'abus de termes anglophones ou « anglomorphes », c'est-à-dire d'apparence anglaise. L'anglomanie s'épanouit dans la tendance à employer des termes anglais bien que leur traduction française existe parfaitement. Elle culmine dans le recours à des termes inexistants dans la langue anglaise mais qui semblent lui avoir été empruntés (par exemple, le «  pressing  » cher aux commentateurs sportifs, employé par erreur à la place de l'anglais pressure , dont la formulation correcte en français est pression ). Plus insidieusement, l'anglomanie s'infiltre dans la tendance récente des Francophones à généraliser des constructions grammaticales contraires à la syntaxe du français mais conformes à la syntaxe de l'anglais (par exemple, en construisant le complément de nom par juxtaposition : « logement étudiant » au lieu de : « logement d' étudiant » ; « structure bois » au lieu de « structure en bois »). ...